Révolution démocratique et populaire au Burkina : « Deux à trois projets de coups d’État préparés depuis la Côte d’Ivoire », témoigne l’ex-agent de renseignements Yaya Dramé
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Le témoin était en service à la DST (division de la surveillance du territoire) sous la révolution démocratique et populaire (83-87). A la barre ce vendredi 17 décembre 2021, Yaya Dramé a fait état de ce que des coups d’Etat préparés en Côte d’Ivoire contre la révolution ont été déjoués.
« A l’époque (coup d’État du 15 octobre 87, ndlr), j’étais un agent de renseignements. A ce titre, nous avions eu à démanteler deux à trois projets de coups d’État, préparés depuis la Côte d’Ivoire », a révélé Yaya Dramé. Si fait que, lorsqu’il s’est rendu compte, en cet après-midi du 15 octobre 87, que les coups de feu venaient du conseil de l’Entente, il s’est dit que « les gens-là » (instigateurs des projets du coup d’Etat) sont finalement entrés en action.
Par des questions à lui adressées, le témoin a levé un coin du voile sur l’identité des auteurs de ces projets de putschs.
« C’est Jean-Claude Kamboulé qui a organisé un projet de coup d’État », témoigne l’agent des renseignements à l’époque.
Rappelons au passage, que selon des informations récoltées, Jean- Claude Kamboulé, fut, entre autres, Commandant du Groupement Blindé de Kamboinsé (périphérie nord de Ouagadougou). A l’avènement du Conseil national de la Révolution (CNR) qui a porté le capitaine Thomas Sankara à sa tête en 1983, le capitaine Kamboulé se serait exilé en Côte d’Ivoire.
Au premier projet, témoigne le fonctionnaire de Police à la retraite, Yaya Dramé, des informations ont permis de procéder à des arrestations, parmi lesquelles, plusieurs officiers.
Selon le témoin, le deuxième coup, qu’il qualifie de « vraiment sérieux », consistait pour les auteurs d’entrer au conseil pour pulvériser aux fins d’endormir les éléments pour ensuite prendre les armes et asseoir leur pouvoir.
O.L.
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