Actualités :: Santé au Burkina : Les chirurgiens-dentistes renforcent leurs capacités sur (...)

Ce mardi 27 décembre 2022 a eu lieu à Ouagadougou, une journée de formation continue des chirurgiens-dentistes. Elle était organisée par l’Association des chirurgiens-dentistes du Burkina en collaboration avec l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Burkina et la Fédération dentaire internationale (FDI).

Deux conférences étaient au menu de cette journée de formation continue des chirurgiens-dentistes. La première, animée par Dr Aimé Désiré Kaboré enseignant-chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo et par ailleurs président de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Burkina portait sur le thème « Utilisation des antibiotiques : les recommandations en odontologie ».

Pr Aimé Désiré Kaboré a rappelé l’importance d’une utilisation rationnelle des antibiotiques en odontologie

À en croire Dr Kaboré, différentes études ont mis en évidence de mauvais usages des antibiotiques par les dentistes. Des résistances aux antibiotiques sont de plus en plus notifiées et sont la cause d’échecs thérapeutiques. Il était donc nécessaire de rappeler aux dentistes l’importance d’une utilisation rationnelle des antibiotiques.

Un constat partagé par Pr Tarcisius Konsem, stomatologue et chirurgien maxillo-facial, coordonnateur de la section chirurgie dentaire à l’université Joseph Ki-Zerbo, qui a souligné que l’antibiothérapie est à la croisée des chemins au Burkina parce que les praticiens, médecins, chirurgiens-dentistes, mais aussi personnel paramédical n’utilisent pas toujours de façon adéquate les antibiotiques. Ce qui participe à développer la résistance.

Il faut donc selon Pr Konsem, répondre à cette question de résistance par la rationalisation de la prescription médicale. « La recommandation fondamentale est de toujours adapter l’antibiotique à la personne, à l’infection, au germe en tenant compte d’un certain nombre de paramètres tels que la pharmacologie, la toxicologie, le spectre de l’antibiotique. Il y a de nouvelles recommandations que les sociétés savantes donnent (...) Ce qu’il faut retenir c’est que le conférencier a insisté sur le fait que c’est le jugement du praticien qui doit dicter la conduite à tenir », a indiqué Pr Konsem.

Les chirurgiens-dentistes et les étudiants en chirurgie dentaire sont sortis nombreux pour prendre part à la journée de formation continue

Mieux connaître les maladies parodontales pour une meilleure prise en charge

La seconde conférence de cette journée de formation continue a été animée par Pr Yaba Samson Mobio de l’université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire et portait sur le thème « Diagnostic des maladies parodontales : pourquoi, comment et nouvelles dénominations ».

Pr Mobio a indiqué qu’il y a deux grandes pathologies buccodentaires : la carie dentaire et la maladie parodontale. La plus connue reste évidemment la carie dentaire. Or, à en croire Pr Mobio, la maladie parodontale a beaucoup de répercussions sur d’autres organes du corps. « Ce qui fait que la méconnaissance de cette pathologie provoque plusieurs dégâts au niveau de la prise en charge des patients. C’est pourquoi j’ai voulu revenir sur cette maladie pour montrer comment la diagnostiquer, pourquoi la diagnostiquer », a-t-il laissé entendre.

Bien que peu connue des populations, la maladie parodontale touche pourtant des millions de personnes dans le monde. En effet, selon Pr Mobio, la prévalence mondiale des maladies parodontales, surtout pour la gingivite est de 80 à 90%. Et pour les maladies parodontales sévères, le taux de prévalence s’élève à environ 30%. Il est de ce fait pertinent, d’après Pr Mobio d’en parler assez souvent pour mieux les faire connaître.

Pr Yaba Samson Mobio de l’université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire est revenu entre autres sur le diagnostic des maladies parodontales

En rappel, la formation continue des chirurgiens-dentistes est une activité régulièrement organisée par l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Burkina. De l’avis de Pr Tarcisius Konsem, la formation continue est une nécessité pour tous les acteurs de la santé, surtout les chirurgiens-dentistes entièrement formés au Burkina Faso. « Cette formation continue à l’avantage de faire des remises à niveau mais également de montrer les nouveautés en matière de prise en charge pour les praticiens », a-t-il souligné.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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