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Evaluation des acquis scolaires au Burkina : Les apprenants ont des performances moyennes

Publié le vendredi 25 septembre 2020 à 00h01min

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Evaluation des acquis scolaires au Burkina : Les apprenants ont des performances moyennes

Le Burkina Faso a lancé, depuis 2001, des évaluations régulières des acquis scolaires de son sous-système éducatif de base. En 2018, le pays était à sa dixième évaluation. Le jeudi 24 septembre 2020, la Direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS) du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, a organisé un atelier de restitution des résultats de l’enquête sur les acquis scolaires, session de 2018.

L’amélioration de la qualité de l’éducation de base est toujours au centre de la politique éducative du Burkina Faso, selon Yvette Dembélé, conseillère technique du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), représentant son ministre à l’atelier. Elle ajoute que cette politique s’inscrit dans la perspective des recommandations de la Déclaration mondiale relative à une éducation qui répond aux besoins fondamentaux de tous.

« C’est pour réaliser cette éducation de qualité que le MENAPLN, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, a mis en place, depuis 2001, l’évaluation nationale des acquis scolaires », déclare Yvette Dembélé. Pour elle, cette évaluation est un dispositif qui permet un suivi permanent de la qualité des enseignements et apprentissages à travers des enquêtes par échantillonnage des écoles et établissements post-primaires du pays, au cours desquelles le niveau des élèves est évalué dans les disciplines fondamentales que sont le français, les mathématiques et les sciences d’observation.

Yvette Dembélé représentant le Ministre en charge de l’éducation nationale.

L’enquête de 2018 a concerné les élèves des classes du CE1 (Cours élémentaire, première année), du CM2 (Cours moyen, deuxième année) et de la 5e. Le Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS), Dr François Sawadogo, informe que sur le territoire national, ce sont environ 20 000 élèves et 9 000 enseignants qui ont été touchés par cette enquête.

Des performances moyennes mais non-équilibrées

Selon le DGESS, François Sawadogo, un ensemble de questions a été soumis aux élèves et les performances sont évaluées sur un score de 100. Il explique que de manière globale, les performances sont moyennes avec quelques différences d’une matière à l’autre. « Au niveau des sciences par exemple, on a les meilleures moyennes, et même au niveau du français. Par contre, dans les mathématiques, les performances sont un peu faibles », détaille-t-il.

Dr François Sawadogo, Directeur général des études et des statistiques sectorielles.

Il ajoute que l’enquête s’est aussi intéressée à des facteurs contextuels. « Et nous avons remarqué que contrairement à ce que les gens racontent, la plupart de nos enseignants sont qualifiés et ont une bonne certification », a défendu Dr François Sawadogo. Selon lui, la plupart des élèves qui ont bénéficié d’un volume horaire de cours normal ont des performances élevées. Ce qui donne des idées sur là où il faut agir pour améliorer la situation. « Par exemple, pour la gestion des établissements, on s’est rendu compte que des établissements privés, qui n’ont pas nécessairement les meilleures qualités d’enseignement, font de meilleures performances », explique François Sawadogo.

Participants à l’atelier

Pour les classes choisies, il affirme qu’il s’agit de classes considérées comme stratégiques où l’enfant est censé avoir acquis un certain nombre d’expériences. L’évaluation est nationale et des variations ont été observées selon que l’on soit en milieu rural ou urbain, ou que l’on soit dans le privé ou dans le public.

Les participants composés des représentants des structures du MENAPLN et des partenaires techniques et financiers

Une enquête qui compte dix réalisations à son actif

Depuis la mise en œuvre effective de cette activité d’évaluation des acquis scolaires en 2001, c’est la dixième fois que les autorités et partenaires du ministère se retrouvent autour des résultats des enquêtes. Et après cette vingtaine d’années d’exercice, le ministère peut se réjouir des avancées engrangées. « C’est une fierté pour le Burkina Faso qui est l’un des rares pays d’Afrique subsaharienne à le faire. Une évaluation internationale existe et se fait tous les quatre ans, mais le Burkina qui fait son évaluation chaque deux ans, aide aujourd’hui d’autres pays à pouvoir mettre en place leur système d’évaluation ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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