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UACO : hier les technologies, aujourd’hui la culture

Publié le vendredi 30 septembre 2005 à 06h54min

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La deuxième édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) a ouvert ses portes à l’hôtel Libya de Ouaga 2000, le 29 septembre 2005. Prévue pour durer 3 jours, cette rencontre a pour thème « Médias francophones et mondialisation : quelle stratégies pour la sauvegarde de la diversité culturelle ? ».

Les premières Universités africaines de la communication, qui se sont tenues en 2004, s’étaient articulées autour des défis induits par les mutations technologiques dans les médias francophones. Cette année, les participants vont plancher sur les stratégies de sauvegarde de la diversité culturelle.

A écouter M. Luc Adolphe Tiao, président du Conseil supérieur de la communication (CSC) et président des UACO, « Le thème de ces deuxièmes Universités est suffisamment évocateur, parce que se trouvant être au cœur d’une des préoccupations de l’organisation internationale de la Francophonie, qui a fait de la diversité culturelle l’une de ses missions essentielles ».

Pour le président du CSC, les premières manifestations de la mondialisation ont été strictement perçues sous l’angle économique, avant de se révéler dans leur dimension culturelle. De nos jours, on remarquera donc que c’est cette dimension culturelle qui se veut la plus déterminante, en ce qu’elle va conditionner l’harmonie dans la cohabitation entre tous les peuples du monde.

Cette année encore, comme à la première édition, l’Alliance francophone figure en bonne place dans l’organigramme de la rencontre. Pour preuve, un temps d’intervention fut donné au président de cette alliance, M. Jean Guion. Il commença en remerciant tous ceux qui ont été à l’origine de cette « audacieuse, belle et courageuse » initiative.

Car, expliquera-t-il, il en a fallu du courage et de l’audace pour une nouvelle fois mobiliser, organiser, rassembler et recevoir ceux qui, en Afrique et en Europe comptent dans les divers domaines de la communication. Avec la verve et l’humour qu’on lui connaît, il adressa d’abord des piques à ces « affreux afro-pessimistes » qui ne croient guère au progrès de l’Afrique.

Aux francophobes et à tous ceux qui sont par ailleurs opposés à l’élaboration d’un visa francophone, M. Guion rappellera ensuite, et ce sont ses mots, « une réalité incontournable et ô combien parlante dans le monde d’aujourd’hui » : les industries culturelles sont l’un des secteurs qui connaît la plus forte progression de l’économie mondiale. Il donna des chiffres pour appuyer ses propos : « En 2000, le chiffre d’affaires mondial des industries créatrices était de 831 milliards de dollars (plus de deux fois et demi le PIB de l’Afrique subsaharienne).

Ce chiffre devrait atteindre 1300 milliards de dollars en 2005 ». Pour lui, la conséquence en est qu’à côté de la dimension identitaire de l’espace de mémoire et de diversité que représente la culture, il s’agit de prendre en considération l’importance de l’activité culturelle en tant qu’élément moteur de la croissance et du développement et aussi, en tant que réalité économique.

Issa K. Barry


Thème qui seront abordés pendant la rencontre

- Médias, éthique, déontologie et nouveaux enjeux ;
- Le cinéma et le théâtre comme vecteurs de la diversité culturelle ;
- Les médias de service public et la convention sur la diversité culturelle ;
- Internet, nouveaux médias et diversité culturelle.

Observateur Paalga

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