En effet, dans certains milieux, on indique que le DG, qui a
atteint l’âge de la retraite depuis quelques années souhaitait
partir mais n’avait pas l’aval de ses supérieurs. Pour d’autres,
Mathieu Bayala aurait été épinglé sur sa gestion lors d’un
conseil extraordinaire tenu Ouagadougou, à l’issue duquel il fut
obligé de rendre le tablier.

Il reste que malgré tout, la situation
de la SN-SOSUCO reste inquiétante. Depuis la privatisation de
la boîte en 1998, elle a connu les soubresauts d’une
concurrence déloyale. En ce qui concerne la gestion même de
l’entreprise, on se souvient que les travailleurs sont en grogne,
en témoigne une lettre adressée au président du Faso,
dénonçant cette gestion.

A ce que l’on dit parmi les cadres de l’entreprise, le DG n’était
pas admiré de tous, surtout après le retrait des véhicules
donnés à certains cadres de l’entreprise. Il a ensuite mis à leur
disposition, seulement un unique car.

Depuis les troubles
sociaux de juillet 1999, le DG Mathieu Bayala était sous escorte
de gendarmes qui assuraient sa sécurité, de peur qu’il ne soit
agressé par des ouvriers. La prise en charge de ces pandores
durant des années et qui percevaient chacun 7000 F CFA/jour
selon des indiscrétions, constituaient aux yeux de certains, une
charge supplémentaire pour l’entreprise.

L’ex-DG de la SN SOSUCO quitte cette entreprise au moment
où sa situation financière est précaire et où elle doit faire face à
des réclamations tous azimuts de victimes s’estimant
abusivement licenciées. C’est le cas des sept responsables
syndicaux auxquels la société vient de débloquer plus de 40
millions de F CFA en décembre 2003 au titre de leurs arriérés
de salaire de juillet 1999 à novembre 2003. Ces victimes
s’activent à formuler des réclamations de dommages et intérêts
qui pourraient se chiffrer à plus d’une centaine de millions de
FCFA.

Certaines informations indiquent que le directeur
commercial s’estimant aussi abusivement licencié aurait
également introduit une requête auprès des tribunaux.
Le DG, Mathieu Bayala, qui est rentré de Ouagadougou le 2
janvier 2004, aurait dans la soirée rencontré les représentants
des travailleurs auquel il a signifié son départ. A ce que l’on dit,
c’est Mahamady Sanou de Fasoplast qui est chargé de l’intérim
de la direction à la SN-SOSUCO. Sur place à la SOSUCO, ce
serait Moctar Koné qui coordonnerait les affaires courantes.

Par Luc OUATTARA
Le Pays