LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Prévention du suicide : La contribution des journalistes demandée

Publié le vendredi 25 octobre 2019 à 14h53min

PARTAGER :                          
Prévention du suicide : La contribution des journalistes demandée

Une journée de sensibilisation des journalistes sur la prévention du suicide s’est tenue à Ouagadougou, le vendredi 25 octobre 2019. Une initiative de la Direction de la prévention et du contrôle des maladies non-transmissibles, en collaboration avec l’organisation humanitaire CBM. L’objectif est d’associer les médias à la prévention des cas de suicide.

« Prévenir le suicide », c’est le thème qui a été retenu pour commémorer la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre. A cette occasion, une formation au profit des hommes de média sur la prévention du suicide a mobilisé plusieurs dizaines de journalistes. L’objectif poursuivi est de « renforcer les connaissances des acteurs de la presse privée et publique sur le suicide et sa prévention », a expliqué Ousséini Badini, responsable de CBM et formateur.

Selon lui, près de 800 000 personnes se donnent la mort chaque année dans le monde, à cause des maladies mentales. Les journalistes sont donc invités à œuvrer davantage dans la prévention de ce phénomène, en relayant les informations de sensibilisation.

Il est ressorti que « le suicide survient tout au long de la vie et constitue la deuxième cause de décès chez les personnes dont l’âge est compris entre 15 à 29 ans dans le monde ». Aussi, 79% des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les méthodes de suicide les plus répandues sont l’ingestion de pesticides, la pendaison et les armes à feu.

Au Burkina Faso, explique Ousséini Badini, les données sur le suicide sont parcellaires. Pourtant, « le suicide est une réalité et nécessite une attention particulière ». L’équipe de CBM a noté qu’environ 20% des personnes qui se donnent la mort souffrent de handicaps psychosociaux (dépression, anxiété). La plupart d’entre elles sont atteintes de schizophrénie (troubles de comportements chroniques, parfois invalidants). Plusieurs régions du Burkina Faso sont touchées par le phénomène.

Les formateurs ont expliqué que « les maladies mentales conduisent souvent à un état de handicap et suscitent, de la part de la communauté, une stigmatisation sociale ». En référence au plan stratégique de santé mentale 2014-2018 du Burkina, les formateurs soutiennent que les personnes handicapées mentales ou ayant un handicap psychosocial sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination résultant à la fois de facteurs socio-culturels locaux et de l’absence de lois très spécifiques qui les protègent.

Comme stratégie de prévention, les formateurs ont conseillé la construction d’idées positives, de projets d’avenir ; la vie dans des environnements positifs et paisibles ; l’ouverture ; etc. Au besoin, il est fortement recommandé se faire prendre en charge par des spécialistes dans les centres de santé.

Edouard K. Samboe
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique