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Institut des sciences et des sociétés : Une doctorante décortique l’institution chef de file de l’opposition

Publié le jeudi 9 mai 2019 à 17h30min

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Institut des sciences et des sociétés : Une doctorante décortique  l’institution chef de file de l’opposition

L’Institut des sciences et des sociétés (INSS) a organisé ce jeudi 9 mai 2019, à Ouagadougou, un séminaire sur l’institution chef de file de l’opposition politique (CFOP) au Burkina Faso. C’est Eloïse Bertrand, une doctorante de l’université Warwick du Royaume uni, qui en a fait la présentation.

« L’institution du CFOP au Burkina Faso : une polarisation palliative à une opposition fragmentée », c’est sous ce thème que s’est tenu ce jeudi à Ouagadougou, un séminaire initié par l’INSS. La présentation était l’œuvre d’Eloïse Bertrand, une doctorante en sciences politiques. Il ressort que l’institution du CFOP a permis de rassembler les opposants au profit d’objectifs communs. L’opposition a pu, sous le magistère de Maitre Bénéwendé Sankara, obtenir le vote biométrique. Elle a également pu pratiquer la politique de la chaise vide au moment de la mise en place du conseil consultatif pour les réformes politiques avec Zéphirin Diabré. Cette même opposition, sous la houlette du CFOP, a permis de réaliser l’insurrection populaire.

C’est donc dire que l’avènement du CFOP est important. Il a permis de minimiser les divisions. Il a également régler les problèmes de leadership. Il est dit clairement que le chef de file de l’opposition est le leader du parti qui a le plus grand nombre de sièges au parlement. L’institution, selon dame Eloïse, a permis également de résoudre l’équation des ambitions personnelles. Toutefois, la doctorante note que le CFOP n’est pas un remède miracle. Il est juste un palliatif qui a permis d’atteindre des objectifs à un moment donné. Des problèmes subsistent dans le fonctionnement de l’institution. Il y a des divisions entre opposition modérée et celle radicale. Il y a aussi des divergences sur le plan idéologique.

Pour parvenir à ces résultats, madame Eloïse Bertrand dit avoir utilisé la méthode qualitative. Elle a mené des entretiens avec des leaders de partis politiques et de la société civile. Elle s’est servie également de la presse ainsi que des rapports sur le sujet. Au total, 62 entretiens ont été réalisés. Les participants sont sortis satisfaits du séminaire. Pour Albert Nakoulma, conseiller régional du Nord, l’activité lui a permis de connaitre un peu plus l’importance de l’institution. Pour lui, bien qu’il y ait eu l’insurrection, la plupart des populations ignorent les personnes qui ont travaillé à parvenir à ce résultat. L’INSS a donné rendez-vous aux participants à un autre séminaire sur un autre thème dans les prochains jours.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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