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Le ministre Joseph Kahoun à Sidwaya : "Je rêve d’un Sidwaya sur cinq étages à Ouaga 2000".

Publié le samedi 16 juillet 2005 à 08h26min

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Le ministre de l’Information, M. Joseph Kahoun, accompagné de son staff technique, s’est rendu jeudi 14 juillet 2OO5 aux Editions Sidwaya. Il s’y est entretenu à bâtons rompus avec les travailleurs de ce média public autour de leurs préoccupations. Il a témoigné sa reconnaissance pour le travail de qualité qui s’y mène.

Il était 15H45, lorsque Michel Ouédraogo et ses proches collaborateurs ont commencé à faire le pied de grue devant l’entrée principale des Editions Sidwaya. Il a même fait dire au journaliste reporter et à son photographe. "Soyez aux aguets. C’est un monsieur qui aime surprendre". Ce sont les conseillers du ministre qui arriveront les premiers par le côté Est de la voie. Peu de temps après, ce fut le ministre. Mais comme il fallait s’y attendre, il n’a pas emprunté la même voie mais est venu plutôt du côté Ouest et a même failli surprendre. La rencontre démarra sans grand protocole.

Cette prise de contact des premières autorités du ministère en charge de l’Information, a été initiée pour favoriser une communication mutuelle avec les agents des structures rattachées. Une prise de contact faite d’échanges et à travers lesquels le ministre Kahoun a voulu entendre directement le personnel des Editions Sidwaya, lui faire part de ses préoccupations quant au bon fonctionnement de l’entreprise de presse.

Mais avant tout cela, c’est le ministre lui-même qui a introduit les débats.

La reconnaissance d’un travail de qualité

Il a réaffirmé aux agents de Sidwaya son sentiment de fierté et d’appartenance à la maison : "j’ai toujours été avec vous par l’intermédiaire de votre directeur. Quand quelque chose est bien, je n’hésite pas à le dire. J’ai souvent dit à votre directeur de vous transmettre ma satisfaction. Ce que vous faites est un travail de qualité". Pour lui donc, ce témoignage fait à Sidwaya appelle de la part de ses agents "une responsabilité écrasante" : "vous n’avez plus le droit de reculer. Faites en sorte que ce que votre initiative première vous a donné, la suivante ne la détruise pas". Joseph Kahoun a ensuite fait savoir que cette rencontre n’était pas synonyme de tribunal pour juger le bon et le mauvais (en fait, il n’avait pas de grands reproches à faire à Sidwaya) mais que le personnel devait s’attendre à ce qu’il le fasse lorsque l’occasion se présenterait.

Le refus de la démagogie

Lorsque la parole a été donnée aux agents, les préoccupations relevées avaient trait au concours de niveau III pour les agents bloqués par l’âge, aux infrastructures (des micro-ordinateurs pour la rédaction), au statut des Editions Sidwaya, à celui de l’AIB (Agence d’Information du Burkina), à la convention collective, à la carte de presse. Répondant à ces questions, le ministre de l’Information, M. Joseph Kahoun précisera d’abord qu’il apporterait des éclaircissements seulement aux questions qu’il maîtrisait. Ainsi par rapport au concours de niveau III, il a fait savoir qu’une démarche sera menée auprès du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat pour analyser la question. Quant aux problèmes d’infrastructures, il a fait savoir qu’en homme attaché au progrès, son rêve est de voir chaque journaliste travailler dans un cadre moderne afin que tout le travail soit mené en réseau. Et d’ajouter : "tous les rêves ne sont pas transformables en réalité mais l’essentiel est de savoir qu’on va dans le sens du progrès. Je rêve d’un Sidwaya sur cinq étages à Ouaga 2000 avec une enseigne lumineuse qui scintille sur le toit". S’agissant de l’AIB, il a fait savoir que la réflexion doit porter sur comment mieux l’insérer dans le processus de développement de Sidwaya. Pour lui donc, l’AIB doit être une chance pour Sidwaya : "si vous avez une certaine réputation, c’est parce que ceux qui ont le pouvoir d’achat trouvent dans Sidwaya des éléments relatifs à leur zone de provenance."

S’exprimant sur la convention collective, il a mentionné que le texte était prêt mais que celui-ci devrait être soumis à discussion avec l’ensemble de tous ceux qui œuvrent dans le domaine des médias. Il a par ailleurs dit son souhait de mettre en place une commission tripartite (Etat-Syndicat-Privé) pour cela. Sa dernière adresse à l’endroit des agents est une invite : "soyez solidaires derrière votre directeur".

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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