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6e édition des journées des communautés : Bobo-Dioulasso à l’honneur

Publié le mardi 5 juillet 2005 à 07h02min

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Bobo-Dioulasso a abrité du 2 au 3 juillet 2005, les manifestations entrant dans le cadre de la 6è édition des journées des communautés. Pour l’occasion, des activités sportives (cross populaire, course cycliste féminine), culturelles (danses et animations traditionnelles) gastronomiques et une opération spéciale d’établissement de carnets de voyage de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont meublé les 48 heures de « brassage des populations ».

Le clou des manifestations a été la cérémonie officielle tenue sur le plateau omnisports de Bobo-Dioulasso, placée sous le parrainage du président de la commission de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).

Pour cette 6è édition des journées des communautés, le plateau omnisports a connu une effervescence assez particulière. Musique, danses, mets traditionnels et drapeaux y étaient présents et se côtoyaient joyeusement. La cérémonie officielle pouvait donc commencer.

Les différentes allocutions qui l’ont ponctuée se sont appesanties sur le thème de cette année « L’appropriation citoyenne du processus d’intégration par les communautés au Burkina Faso ». Le maire de Bobo, Célestin Koussoubé, premier à prendre la parole a rappelé que : « la cité de Sya, ville cosmopolite, historiquement carrefour de différentes nationalités, est reconnue pour son amour pour les autres peuples et leur culture ».

A sa suite, le représentant des communautés, Magloire Olympio a souligné : « au Burkina Faso, toutes les communautés vivent en paix avec la communauté hôte dans une harmonie bien gérée par les autorités du pays ». Il a traduit la reconnaissance des différentes communautés au ministère délégué, chargé de la Coopération régionale pour le rôle de trait d’union qu’il joue entre les communautés, les structures gouvernementales et le peuple burkinabè. Se faisant le porte-voix des communautés vivant au Burkina, M. Olympio a demandé que le terme « étranger » soit définitivement ôté des langages afin d’aller véritablement à l’ « intégration intégrale » qu’il a appelée de tous ses vœux.

Les communautés vivant au Burkina ont souhaité par ailleurs être associées dans la mesure du possible aux manifestations à caractère culturel du Burkina. Celles vivant à Bobo-Dioulalsso ont particulièrement demandé au maire de la ville qu’un espace communautaire leur soit attribué, qu’elles aménageront et animeront. Ce serait déjà le cas à Ouagadougou, dans l’arrondissement de Bogodogo.

Le ministre délégué, chargé de la coopération régionale, Jean de Dieu Somda a rappelé les idéaux qui unissent les peuples du monde entier. Il s’agit, entre autres, de la coexistence pacifique, des relations d’amitié, de la fraternité, de l’unité, de la coopération socio-économique, culturelle, politique, toutes choses qui de son avis, « constituent les gages d’une intégration véritable dans l’intérêt supérieur des nations ».

Il a souhaité qu’au-delà des festivités, les journées des communautés soient « une occasion d’introspection et de réflexion offerte aux Burkinabè et à leurs frères et sœurs des pays amis de communier et de montrer leur réelle volonté de vivre ensemble dans la paix, la tolérance, l’union et la coopération mutuelle ». Il faut préciser que cette cérémonie a vu la présence des ministres de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo et des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, Hyppolite Lingani.

Etaient également présents les maires de Sikasso, Ségou et Koutiala de la République du Mali à qui une mention spéciale a été faite.

Au cours de cette cérémonie, quatre personnes ont reçu leurs décrets de naturalisation comme Burkinabè. Enfin, le ministre Mahamoudou Ouédraogo et l’UEMOA ont chacun reçu une attestation de reconnaissance et une distinction en bronze (le tam-tam de l’Intégration) du Secrétariat permanent de la commission nationale de l’intégration. Le premier les a reçues en tant qu’un des initiateurs des journées des communautés et la seconde pour son rôle de catalyseur du processus d’intégration dans la sous région Ouest africaine.

Urbain KABORE
Sidwaya

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