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Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

Publié le mardi 30 janvier 2018 à 22h28min

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Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

En vue de mieux cerner la question de l’extrémisme violent, l’Union Européenne finance un projet de recherche initié par l’Institut de Recherche pour le Développement(IRD) et l’Institut des Sciences des Sociétés intitulé ‘’Etat des lieux des connaissances sur le religieux au Burkina Faso. Un atelier de lancement s’est tenu le 30 janvier à Ouagadougou.

Interroger la dynamique sociale en fonction des attentes et des problématiques de l’heure, voilà qui constitue une préoccupation pour les chercheurs en Sciences sociales. C’est dans cette optique que des chercheurs de l’IRD et de l’INSS ont entrepris une recherche sur la thématique de la pratique religieuse au Burkina Faso d’autant que pour les initiateurs, les analyses se basent le plus souvent sur des considérations empiriques. « Il s’agira de comprendre comment les différentes religions existant au Burkina Faso se comportent en vue de donner un éclairage sur la question religieuse et de mettre en exergue l’apport des sciences sociales » selon le Directeur de l’Institut des sciences des sociétés, l’anthropologue Ludovic Kibora.

La recherche est financée par l’Union Européenne qui de par son représentant Thierry Barbé, a justifié l’importance de l’initiative par la nécessité d’éclairer les lanternes du public sur les faits religieux en vue de battre en brèche un certain nombre d’idées reçues comme la tolérance religieuse. La recherche qui va durer neuf mois, a aussi un objectif pédagogique dans la mesure où elle va permettre de « mieux connaitre la contribution des religions pour faciliter la mise en œuvre des actions de développement. » selon la représentante de l’IRD au Burkina, Dominique Dumet. Elle est prévue pour se tenir dans dix villes reparties sur l’ensemble du territoire national.

Elle va s’atteler à faire l’historique de la rencontre entre adeptes de différentes confessions religieuses en vue de cerner l’expression de la pluralité et son évolution avec le temps. L’étude va s’intéresser à des notions telles que la mobilité religieuse, les mariages et les familles ‘interreligieux ainsi que leur évolution. A l’issue de cette recherche, des recommandations seront faites en vue se saisir d’une question qui parait anecdotique, poursuit le Directeur de L’ISS.Des chercheurs venus de la Cote d’Ivoire et du Mali ont apporté leur regard sur la question. Professeur à l’Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Guibléhon Bony a axé sa communication sur Kacou Philipe qui est considéré comme un radicaliste religieux et qui vient d’être condamné pour défiance à l’autorité de l’Etat. Une institution étatique qui, aux yeux de celui qui s’est autoproclamé ‘’prophète’’ ne trouve aucune grâce.

Quant au chercheur malien Naffet Kéita, il considère que les termes ‘’jihadisme’’ et ‘’extrémisme’’ véhiculés par les médias pour décrire la situation dans la bande sahélienne sont des termes exagérément usités car ne correspondant pas à la réalité vécue sur le terrain. Pour lui, la présence des groupes armés trouve son explication dans la faillite des différents Etats qui elle-même est la résultante des Programme d’Ajustements Structurels et des sécheresses des années 1970 et 1980 qu’ont connues les Etats sahéliens. La solution passe par la nécessité de procurer un service social au plus grand nombre de citoyens.

Soumana Loura
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2018 à 00:04, par Mafoi En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

    Les Maliens et jusqu’au plus haut sommet de l’Etat sont toujours dans le déni permanent car la faillite de nos Etats ne date pas d’aujourd’hui,avant le PAS il y avait la misère et les sécheresses ne datent pas de maintenant.Il faut avoir le courage de se regarder dans un miroir en acceptant de dire tout haut qu’un chat est un chat.En effet il y a des pays où la population mange au moins 3 fois par jour,où la couverture maladie universelle n’est pas un leurre,où même assis devant la télé 24h/24h tu as au moins droit à 300 000FCFA/mois sans oublier les autres prestations familiales mais il n’empêche qu’au nom d’une certaine idéologie religieuse,des barbares extrémistes djihadistes commettent des attentats dans ces pays.En ce 21ème siècle,l’islam pose problème comme cela fut le cas pour le christianisme dans un passé très éloigné

    • Le 31 janvier 2018 à 10:20, par PATRIOTE En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

      M Mafoi j’aimerais que vous nous éclaircissez ce passage " l’ISLAM pose problème " à qui ? à quoi ?

      • Le 31 janvier 2018 à 12:32, par Mafoi En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

        @PATRIOTE,en tant que simple individu,l’islam me pose problème puisque des assassins tuent d’innocentes personnes en évoquant son nom.Le "allah akbar" que ces tarés prononcent avant de commettre leurs actes ignobles ne te choquent pas ?Quand on a le mal de vivre,on se suicide en se jetant d’un pont ou dans la rivière,on avale des médicaments etc..... mais on n’entraîne pas d’innocentes personnes dans sa folie meurtrière.Que ça te plaise ou pas et c’est un point de vue personnelle,de nos jours l’islam est une religion dangereuse sans autorité morale où chacun interprète le coran à son bon vouloir.Donc c’est pas la peine d’aller chercher des excuses ailleurs comme si la misère datait de maintenant.Parmi ceux qui tuent ou se font exploser pour faire plus de carnages,on retrouve souvent des bac+x et ils ne sont pas les plus à plaindre dans la société mais ils passent à l’acte au nom d’une idéologie islamique

    • Le 31 janvier 2018 à 15:05, par Espoir_Burkina En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

      Cher Internaute, pour tout te dire, le Monsieur à raison car il faut qu’on évite les amalgames.Les mots Djihadiste, extrémiste et autres utilisés par les média (surtout occidentaux) ont leurs sens. Cependant chacun les utilise pur ses intérêts, sinon nous savons que tout ce qui se passe au Mali, au Niger et au Burkina n’a rien de religieux mais plutôt des tentatives de déstabilisation de ces États. Réfléchi un peu sur la question et tu verra que la question est plutôt économique (trafique de drogue, vente d’armes, pillages de ressources de sous sols et autres commerces illicites). Exemple : Le Burkina a commencé à subir les attaques qu’au lendemain de l’insurrection populaire or ces bandits existaient avant l’insurrection et on ’a jamais été inquiété. Pourquoi ???????}

  • Le 31 janvier 2018 à 08:51, par BM En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

    M MAFOI,RECTIFIE VOTRE MANIERE DE VOIR. SI L’ISLAM CAUSE PROBLEME C’EST QUE VOUS NE CONNAISSEZ RIEN DE L’ISLAM. CULTIVEZ VOUS ET LAISSEZ TOMBER VOTRE FANATISME ET CROIRE EN UN DIEU UNIQUE.L’ISLAM NE PEUT JAMAIS CAUSER PROBLEME AU CONTRAIRE C’EST VOUS MEME QUI CAUSER PROBLEME

  • Le 31 janvier 2018 à 09:34, par Koné Abraham En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

    "Thierry Barbé, a justifié l’importance de l’initiative par la nécessité d’éclairer les lanternes du public sur les faits religieux en vue de battre en brèche un certain nombre d’idées reçues comme la tolérance religieuse".
    Ainsi le sponsor a déjà la conclusion de la recherche ("il n’y a pas de tolérance religieuse au Burkina Faso") avant même de la mener. Quelle blague nous fait le Français M. BARBE de l’Union européenne ! Alors, pendant qu’on y est, quel est l’état de la cohabitation et du dialogue des religions en France ? Vous blaguez monsieur.
    Il faut que les noirs africains francophones, à commencer par leurs soi-disant intellectuels et chercheurs arrêtent de se faire complices des idéologies politiques occidentales. Rien que des colonies françaises (Mali, Cote d’Ivoire, Burkina, etc.) qu’on réunit pour infantiliser le solutionnement de crises tenaces comme la guerre au Mali, alors qu’on connait bien les vraies causes de la guerre au Mali et du terrorisme qui en profite : les errements de la politique française en Afrique. Ouvrez les yeux messieurs les intellectuels francophones.

  • Le 31 janvier 2018 à 18:13, par Commandant Leger En réponse à : Des chercheurs à la découverte des pratiques religieuses au Burkina Faso

    Internaute Mafoi. Le Jihâd n’est pas du terrorisme. Il est nécessaire d’attirer l’attention sur le fait que le terrorisme contre des civils innocents, que ce soit par une agression classique ou par des moyens suicidaires, n’est en aucun cas permis par l’Islam. L’Islam encourage et ordonne aux autres Musulmans d’aider ceux qui sont opprimés et qui souffrent. Le terrorisme n’est pas le Jihâd : c’est du fasâd (de la corruption). Le terrorisme est en contradiction avec les enseignements de l’Islam. Il y a des gens qui utilisent des arguments pervertis pour justifier le terrorisme qu’ils emploient pour leur cause. Nos sociétés modernes s’inscrivent dans un village planétaire, où les non-Musulmans vivent avec des Musulmans dans des pays musulmans, et où des Musulmans vivent avec des non-Musulmans dans des pays où les non-Musulmans sont majoritaires. Il est alors de notre devoir d’amener une meilleure compréhension mutuelle entre nous ; il est de notre devoir d’œuvrer pour la paix et la justice pour tous les peuples ; il est de notre devoir de coopérer les uns avec les autres pour parvenir au bien et ce, afin de faire cesser toute forme de terrorisme, d’agression et de violence contre les innocents. C’est cela notre Jihâd aujourd’hui.
    Et Dieu est le plus Savant.

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