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Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

Publié le samedi 20 janvier 2018 à 00h59min

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Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

Ceci est une déclaration du syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire (SYNAPAP) sur la lutte des syndicats de l’éducation au Burkina Faso

Depuis octobre 2017, le monde éducatif est fortement ébranlé par les actions diverses de mobilisations et de lutte dirigées par la Coordination nationale des Syndicats de l’éducation.

En effet, ces actions s’inscrivent dans une lutte de longue haleine autour d’une plate forme minimale de 2013 actualisé en 2016. Les points inscrits dans cette plate forme concernent :

-  l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche ;
-  l’amélioration de l’accès à l’éducation ;
-  l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif ;
-  la valorisation de la fonction enseignante.

A la lecture de ces points, l’on se rend compte que les acteurs syndicaux de l’éducation ont pris la pleine mesure des maux qui minent ce secteur sensible de notre pays. D’ailleurs, ce constat n’est pas isolé. En effet, le même diagnostic est posé sans complaisance dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur le système d‘enseignement au Burkina Faso en ces termes : « L’école burkinabè concentre depuis plusieurs années trois maux qui ont une grande influence sur les ambitions de développement du pays. Il s’agit de l’insuffisance des infrastructures d’accueil, de la médiocrité des rendements internes et externes, de l’insuffisance des capacités de gestion, d’administration et de planification du système éducatif ».
Ces maux qui gangrènent notre système éducatif, depuis plus de deux décennies, sont la conséquence de la démission des autorités suite à la mise en œuvre des Programmes d’ajustement structurel en 1991 imposés par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

En effet, ces politiques impérialistes et braconnières des valeurs de l’éducation burkinabè ont eu pour principaux corollaires la privatisation à outrance du secteur de l’éducation et la paupérisation grandissante des enseignants. Face à ce tragique sort imposé de l’extérieur à notre peuple, et à son l’école, les autorités nationales ont brillé, depuis environ trente ans, par une incapacité criarde à apporter des solutions appropriées pour sauver l’avenir de nos enfants.

C’est pourquoi, le Syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire (SYNAPAP) vient, par la présente déclaration, affirmer son soutien à la juste et légitime lutte de la Coordination nationale des Syndicats de l’éducation pour la démocratisation de l’école burkinabè et la valorisation des acteurs et de l’offre éducatifs.

En outre, le SYNAPAP invite le gouvernement à, au-delà des effets d’annonce, apporter des solutions concrètes et pérennes aux maux qui avilissent le monde de l’éducation. La bonne volonté du gouvernement pourrait se traduire dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission d’enquête parlementaire sur le système d‘enseignement au Burkina Faso. A titre illustratif, il devrait utilement réaliser la première recommandation de la Commission qui dispose : « Accroître les financements publics destinés au développement du système éducatif en allouant au moins 35% du budget national à l’éducation sur une période d’au moins cinq (05) ans à l’issue de laquelle une évaluation sera faite et adopter un moratoire sur la passation des marchés publics dans le domaine de l’éducation pour la période 2018/2023 ».

Ainsi, le SYNAPAP estime que la Plate forme de la CNSE offre une opportunité historique au gouvernement d’apporter des réponses satisfaisantes au grand bonheur des enfants du Burkina Faso.

Par ailleurs le SYNAPAP, comprenant la mobilisation des scolaires, condamne la vague de répression dont ceux-ci ont été victimes les 15 et 16 janvier. Il appelle les forces de l’ordre à faire preuve de retenue et de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission.

De tout ce qui précède, le SYNAPAP :

-  réaffirme son soutien à la juste et patriotique lutte de la CNSE ;
-  encourage les laborieux travailleuses et travailleurs de l’éducation dans leur quête du minimum de bien-être au travail et dans la recherche de solutions appropriées pour l’avenir de l’école burkinabè ;

-  interpelle le gouvernement sur la nécessité de mettre en œuvre les recommandations pertinentes du rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur le système d‘enseignement au Burkina Faso ;

-  condamne la vague de répression dont sont victimes les scolaires de notre pays ;
-  salue l’entame des négociations entre le gouvernement et la CNSE en vue de trouver des solutions concrètes au problème de l’éducation.

Fait à Ouagadougou le 19 janvier 2018
Pour le Bureau exécutif du SYNAPAP

Albert B. KAMBIRE Secrétaire général

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Vos commentaires

  • Le 19 janvier 2018 à 21:09, par sanpa En réponse à : Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

    militants et sympathisants du SYNAPAP , je vous aime. vous êtes pleins de bons sens. que Dieu garde et vous bénisse à jamais

    • Le 20 janvier 2018 à 11:39, par DA En réponse à : Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

      Il n’y a pas de milliards pour satisfaire les enseignants semble affirmer les dirigeants soyons SÉRIEUX depuis que vous êtes parvenus au pouvoir avez vous osez juger un rat pour crime économiques ! Comment peut on comprendre votre silence ?Qu’est qui vous en empeche ? ou bien faites vous aussi parti de ceux qui ont pillé l’argent l’or bref les ressources minières. financières. foncières du Burkina sous le régime Compaore ? on est tenté de répondre par l’ affirmative vu votre incapacité à juger les voleurs de la République pour restituer au Burkina ces milliards qui lui ont été volés.
      Aussi sachez que la vie en société est une interaction sociale ;une synergie d’action de tous les travailleurs chaque acteur est un maillon de la chaine ; lors qu’un maillon se brise le système s’arrête de fonctionner .Pour ainsi dire que le manœuvre dans un service est aussi important que le patron pour le bon fonctionnement de l’entreprise.Dans le même ordre d’idée, l enseignant le médecin, l’agent de santé, le professeur sont aussi importants que le magistrat.Nul n’est contre l’augmentation des salaires et des avantages des magistrats car autant que nous sommes chacun un parent ou ami magistrat. Cependant nous conseillons de traiter les travailleurs d’ égal a égal car les Burkinabé naissent égaux en droit.D’ailleurs point n’est besoin de faire une étude statistique pour savoir que le nombre de burkinabé qui on besoin de la prestation des enseignants sont plus nombreux que ceux qui ont besoin de celle des magistrats.de plus il y’a des burkinabes hommes politiques du régime Compaore qui ont fêté leurs milliards et qui peut être même aujourd’hui ont de hautes responsabilités politiques dans ce pays sous ce régime actuelle .C’est honteux et fâcheux de dire qu’il n’ya pas d’ argent pour satisfaire les enseignants et les travailleurs de façon général .De mémoire d’homme même le régime Compaore n a jamais été autant menacé d’ une année blanche LE PEUPLE REGRETTE...........

  • Le 20 janvier 2018 à 12:10, par Ka En réponse à : Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

    Si le balai citoyen appelle le président du Faso pour un sursaut patriotique, c’est avec raison : Au début de sa prise de pouvoir s’il avait un cran et refusé de céder aux revendications de ces godillots de magistrats, toutes ces luttes pour revendiquer des droits se limiteront : Mais en cédant aux revendications des magistrats pour les manipuler, le président a ouvert la boite de Pandore, dont il sera difficile de revenir à une situation normale. Et comme je l’ai toujours dit, ‘’toute lutte de classe est une lutte politique,’’ et tout ce qui se passe dans notre pays avec les grèves sont légitimes. Un gouvernement solide n’est pas un gouvernement de désordre, mais en cédant aux magistrats leurs revendications pour semer le désordres, voilà que tous les syndicats prennent le peuple en otage pour dire au gouvernement désordonné de partager le gâteau a tout le monde et non seulement aux magistrats pour pouvoir distribué les libertés provisoires a des amis et a la famille comme des petits pains.

  • Le 20 janvier 2018 à 13:03, par Le tocard En réponse à : Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

    Les syndicats exagerent.Il faut la formule Sankara pour mettre les pendules a l’heure

  • Le 20 janvier 2018 à 16:28, par Nirlè En réponse à : Burkina : Le syndicat autonome du personnel de l’administration parlementaire soutient les enseignants

    J’admire votre sincérité et surtout votre courage clairement exprimés en cette déclaration de soutien aux travailleurs en lutte ; c’est sans nul doute la résultante de votre clairvoyance dans l’analyse des problèmes posés par le monde de l’éducation. merci pour l’attitude et la posture d’engagement patriotique.

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