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Insalubrité à Dioulasso-Ba : Un phénomène à prendre à bras le corps

LEFASO.NET | Romuald DOFINI

Publié le samedi 17 juin 2017 à 22h46min

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Insalubrité à Dioulasso-Ba : Un phénomène à prendre à bras le corps

Le jeudi 15 juin 2017, nous avons effectué une visite au quartier Dioulassoba pour mieux comprendre le phénomène de l’insalubrité qui y règne. Dans ce village, les habitants cohabitent même avec des ordures et des eaux usées. Une triste réalité que les chefs coutumiers tentent de combattre pour le bien-être des populations.

Le village de Dioulassoba est un vieux quartier situé au cœur de la ville de Bobo-Dioulasso. Aujourd’hui, ce village ressemble à une décharge publique de déchets de diverses natures. Dioulassoba regroupe non seulement les habitations, mais aussi la vieille mosquée et le marigot Houet qui contient les silures sacré de Dafra, emblème de la commune.

A l’entrée de ce village, ce sont des sachets en plastique qui accueillent le visiteur un peu partout dans les ruelles. Des déchets toxiques déversés dans le marigot Houet, des eaux usées qui coulent dans les concessions, des odeurs fétides, autant de réalités que vivent les habitants au quotidien. Il y a aussi les riverains qui viennent se soulager au bord du marigot.

Selon le chef des cantons, Sidiki Sanou, ce problème est une réalité et le combat quotidien des notables. « Que ce soit dans le quartier ou au marigot, le problème d’insalubrité est notre préoccupation majeure », explique-t-il.
Un problème qui n’est pas seulement une pratique des habitants du quartier, mais aussi de la population bobolaise en général qui vient déverser les ordures dans le marigot. A en croire les habitants de Dioulassoba, ces déchets proviennent des commerçants du marché central et de certains riverains.

Malgré les multiples tentatives de sauvegarde du marigot pour préserver les silures sacrés qui y vivent, ce patrimoine culturel, à cause de l’action de l’homme, est en voie de disparition.« Cet endroit représente une source sacrée qui dans les normes doit être entretenue et bien protégée. Donc il est important pour nous de rendre ce cadre-là agréable », avoue le chef des cantons.

En effet, les déchets ne sont pas sans conséquences sur la vie des habitants et sur la vie des silures sacrés de Dafra. Pendant la saison pluvieuse, la majorité des familles sont généralement victimes de cas de paludisme grave qui provoquent très souvent la mort. En outre, il y a la fièvre typhoïde, le choléra, ces nombreuses maladies liées à l’eau usée dont souffrent les enfants et les crises d’asthme liées à l’atmosphère irrespirable dans le quartier. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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