Comment favoriser la participation citoyenne dans le développement local et le contrôle citoyen de l’action à travers la transformation de la mobilisation des jeunes en force créatrice et en des projets tenant compte de leurs attentes et revendications ; le tout dans une collaboration entre médias et citoyens (jeunes, société civile et élus) ? C’est le challenge que se donne « Harmonies citoyennes » qui propose une série d’activités à l’endroit de ces acteurs et notamment les jeunes. Cela concernera une douzaine de médias, environ 25 000 jeunes, un grand nombre d’acteurs locaux et environ 4,5 millions d’habitants. Il s’agira d’informer et de sensibiliser les citoyens surtout les jeunes sur le fonctionnement des institutions, leurs droits et devoirs, les possibilités de contrôle citoyen de l’action publique et le fonctionnement des institutions et de la démocratie local.

Le projet devra permettre également de créer les conditions nécessaires à une meilleure collaboration et concertation entre acteurs locaux pour le bien commun dans l’intérêt de la localité, d’aider les citoyens et plus particulièrement les jeunes à réinscrire leur action dans un contexte légal et traditionnel et non plus dans la rue, à travers des activités ludiques et éducatives.

Par ailleurs, « les harmonies citoyennes » se donne la mission de contribuer à une grande redevabilité et transparence des élus et de sensibiliser positivement et joyeusement et dans un même temps un grand nombre d’habitants et d’acteurs locaux de ces deux régions à travers des week-ends de mobilisations citoyennes.

L’objectif de cet atelier d’échanges, qui réunit élus locaux, responsables de médias privés et publics, leaders d’opinion, organisations de la société civile, universitaires impliqués dans le projet et représentants des jeunes, est de présenter les activités du volet pilote « Harmonies Citoyennes », de permettre à chacun d’exprimer ses attentes et de créer un cadre de concertation au niveau local pour porter le projet.

Dans son discours, le président de la cérémonie, le colonel Ousmane Traoré a salué la pertinence du projet FasoMédias dont la première phase a permis de bâtir sur un socle de la citoyenneté, le traitement de l’actualité politique par les médias surtout la synergie d’action qui a mobilisé plus d’une soixante de médias de proximité pour la couverture des élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015 puis les municipales de mai 2016. « Cette deuxième phase engagée est la preuve qu’il s’agit d’un projet bien pensé qui vise à accompagner les nouveaux élus dans leur devoir de recevabilité conformément aux aspirations des citoyens burkinabè a-t-il soutenu », a-t-il dit.

Quant au président de l’UNALPHA, Abissi Charlemagne, il a expliqué que le 30 janvier 2017, la deuxième phase du projet FasoMédias a été lancé à travers un séminaire qui a regroupé des élus locaux, la société civile et les médias. « C’est pour mettre en œuvre concrètement cet exercice nouveau de redevabilité que nous avons organisé cette rencontre qui doit permettre de saisir les clés de ce devoir démocratique auquel le premier magistrat lui-même a marqué son attachement », a-t-il poursuivi.

Soumaila Sana
Lefaso.net