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Obsèques du président Sangoulé Lamizana : Les condoléances de l’Etat burkinabè

Publié le lundi 30 mai 2005 à 08h19min

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Le président du Faso, accompagné par son épouse et par une forte délégation des différents corps constitués a présenté les condoléances de l’Etat burkinabè à la famille du président Lamizana, peu avant que le corps de l’illustre disparu ne soit porté sous terre.

Nous vous invitons à la lecture de l’oraison funèbre prononcée à cet effet par Blaise Compaoré au nom de tous les Burkinabè.

Oraison funèbre du général Aboubacar Sangoulé Lamizana, ancien chef d’Etat du Burkina Faso, décédé le jeudi 26 mai 2005

Prononcée par Son Excellence M. Blaise Compaoré, président du Faso

Madame et messieurs les présidents d’institutions ;

Mesdames et messieurs les représentants des corps constitués ;

Les derniers hommages du président du Faso au président Sangoulé Lamizana.

Honorables membres des délégations étrangères ;

Parents et amis du président Aboubacar Sangoulé Lamizana ;

Mesdames, messieurs,

La vie humaine est faite d’efforts, de témoignages et d’épreuves.

Aujourd’hui, nous voici rassemblés autour de la dépouille du président Aboubacar Sangoulé Lamizana, rappelé à Dieu le jeudi 26 mai 2005.

Cet évènement, survenu en début de nuit, a enveloppé le Burkina Faso et ses amis dans une tristesse incommensurable.

L’expression de cette compassion est compréhensible et devient même déchirante quand s’affiche dans notre mémoire, l’image de cette illustre personnalité.

La mort d’un grand homme n’est ni un arrêt, ni une extinction de la vie, c’est une phase importante de son parcours.

Le destin du président Lamizana l’a si durablement incrusté dans le devenir des femmes et des hommes de notre pays qu’une rétrospective serait à coup sûr réductrice des actions et des acquis qu’il a su réaliser en partage avec les autres.

Né en 1916, sa mort pourrait ressembler à un arrêt résolu et définitif du mouvement qui fait la vie.

Président Lamizana,

Mourir n’est pas disparaître, c’est rendre compte. A nos yeux, votre départ est encore une victoire sur la mort, cet ennemi implacable qui voudrait tout prendre, tout effacer, tout anéantir !

Le peuple burkinabè se souvient encore.

Sa sympathie, son respect et sa confiance en votre droiture s’étaient particulièrement manifestés lors de l’historique verdict d’acquittement devant le Tribunal populaire de la Révolution en 1984.

Votre œuvre restera éternellement un lieu de mémoire pour le Burkina Faso et l’histoire retiendra que vous avez été un être d’amour, d’honneur et de parole.

Vivant, vous êtes demeuré pour tous vos frères d’armes africains et européens celui qui aura toujours fait prévaloir les vertus d’un corps de métier voué à la cause de la patrie et à tout ce qui s’y rattache.

Père fondateur de l’armée nationale, vous avez su incarner les qualités de chef d’une armée au service et à l’écoute de la nation.

Votre carrière professionnelle et politique révèle un homme sobre, pétri du sens du devoir et de l’amour du prochain.

La cristallisation de tant de vertus en votre personne vous a élevé au rang d’un véritable mythe dans l’imaginaire collectif des Burkinabè.

Président Lamizana,

Vous étiez un monument, une icône digne de la distinction qui fait de certaines personnes, des trésors humains vivants.

Le dire ici et maintenant équivaut à l’expression de la reconnaissance par les Burkinabè d’une longévité qui se confond avec la permanence dans l’engagement et dans l’effort au service de la nation.

Président Lamizana,

Victor Hugo rappelle que "La vie est une phrase interrompue". Nous avions tant aimé vous entendre poursuivre votre phrase entamée à partir des mémoires que vous laissez à la postérité...

D’autres séquences, avec des césures et des ponctuations pouvaient conduire à la fin de la phrase.

Mais le mystère de l’existence décidera toujours autrement car, rien n’est jamais fini. Il faut se faire à l’idée que mûrir, mourir, c’est presque le même mot.

Prédisent Lamizana,

Vous nous quittez au moment où vous êtes devenu pour le peuple burkinabè un symbole et une référence de piété et de pardon.

Le Burkina Faso vous restera éternellement reconnaissant.

Au moment où le peuple burkinabè implore le Tout-Puissant d’avoir votre âme dans sa Sainte Miséricorde, au moment où la terre du Faso va accueillir votre corps ennobli par votre dévouement à son service, je réitère au nom de l’Etat, mes condoléances attristées à votre épouse, à vos enfants, à vos parents et amis.

Président Lamizana,

La mort est séparation et retour à Dieu.

Que la terre du Burkina Faso vous soit légère.

Reposez en paix.

Sidwaya

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