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Insurrection populaire : Le Mouvement des jeunes pour la paix demande une mise en accusation de deux cadres du MPP

LEFASO.NET | Par Jacques Théodore Balima

Publié le mercredi 23 novembre 2016 à 22h45min

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Insurrection populaire : Le Mouvement des jeunes pour la paix demande une mise en accusation de deux cadres du MPP

Le Mouvement des jeunes pour la paix (MJP) veut que Djedjouma Sanon et Alassane Sakandé soient entendus par la justice dans le cadre de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Le MJP fonde sa requête sur les aveux de ces derniers quant au rôle que le MPP a joué dans l’avènement de l’insurrection. « Il y a eu des morts, des pillages et autres actes de vandalisme et il faut connaitre les instigateurs de ces actes », argumente-t-il. C’était ce mercredi 23 novembre 2016 au cours d’une rencontre avec la presse.

Deux ans après l’insurrection populaire qui a chassé du pouvoir le président Blaise Compaoré, des voix s’élèvent pour réclamer la lumière sur certains actes qui ont été posés pendant cette période. Des vies ont été fauchées, des magasins et autres boutiques vandalisés et pillés, des domiciles incendiés… Les dégâts occasionnés pendant ce soulèvement populaire sont énormes. « Si on veut vraiment la paix, on doit résoudre toutes ces questions », a indiqué Amadou Congo, président par intérim du MJP au cours de sa rencontre avec les Hommes de médias.

Selon eux, deux individus peuvent conduire à la lumière : Alassane Sakandé et Djedjouma Sanon. Tous des cadres du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), ils ont, de l’avis des conférenciers, reconnu le rôle de leur parti dans l’avènement de l’insurrection populaire.

Les faits…

Le premier sur qui les conférenciers pointent le doigt accusateur s’appelle Alassane Sakandé. « Nous avons l’honneur de vous interpeller sur la nécessité de la mise en accusation du député Alassane Sakandé (président du groupe parlementaire MPP) sur la base de ses affirmations selon lesquelles : la décision de lancer l’insurrection a été prise à notre bureau politique national du 25 octobre 2014 au CENASA. A César ce qui est à César », ont argumenté les membres du MJP dans la lettre adressée du Procureur du Faso. Djedjouma Sanon aurait également fait des révélations sur la manière dont les manifestations étaient organisées. « On a été souvent obligé de payer les gens pour qu’ils viennent marcher », tels auraient été les propos tenus par M. Sanon, membre du bureau politique national du MPP, le 30 octobre 2016 sur les antennes d’une radio de la place. Se basant sur les sorties médiatiques de ces deux cadres du MPP, Amadou Congo et ses camarades ont attiré l’attention du Procureur du Faso, par une lettre, sur la nécessité d’entendre ces deux. Pour cela, ils ont demandé la levée de l’immunité parlementaire du député Alassane Sakandé.

Libération de Luc Adolphe Tiao

A propos de la situation nationale, la position des conférenciers est sans équivoque. La tenue sans délai du procès du putsch, la libération des « détenus politiques » que sont seul eux les maires emprisonnés depuis plus d’un an et l’ancien premier ministre Luc Adolphe Tiao pourront contribuer à décrisper la situation. « Tout comme nous sommes attachés à la manifestation de la vérité dans les dossiers de crimes économiques et de sang, nous demandons à la justice de traiter tous les dossiers en toute objectivité et impartialité absolue afin que le peuple soit situé. Ce sont des actes qui contribueront effectivement à l’effort de construction de notre nation », ont conclu les conférenciers.

Jacques Théodore Balima
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