Le réseau social au milliard d’abonnés est en guerre contre la désinformation, une chose que ses premiers responsables disent prendre au sérieux. « Les problèmes sont complexes, techniquement et philosophiquement, reconnait le fondateur de Facebook, Marc Zuckerberg, car tout en donnant la parole aux internautes, nous devons veiller à ne pas décourager le partage d’opinions ou à restreindre par erreur le contenu exact ». Et d’ajouter « nous ne voulons pas être des arbitres de la vérité, mais plutôt compter sur notre communauté », a indiqué Zuckerberg dans un billet posté sur sa page Facebook.

Certes, le géant de la Silicon Valley est en train d’affuter ses armes mais vu l’importance du sujet, son fondateur a vendu la mèche des mesures qui pourront être prises pour traquer les faux articles. La plus importante concerne l’étiquetage de contenus qui ont été déjà signalés comme mensongers. En plus de cela, il y a la collaboration avec des organisations pour vérifier les faits rapportés. A ce propos, Facebook compte élargir et renforcer ce réseau de collaborateurs en l’étendant aux journalistes. Une bonne partie de la désinformation étant le fruit de « spam motivé financièrement », Marc Zuckerberg a annoncé enfin que Facebook se mettra en travers du chemin des faux sites d’actualités qui abusent de sa plate-forme publicitaire. Il emboîte ainsi le pas de Google.

Rappelons que lors de sa dernière tournée européenne, le Président Barack Obama a critiqué sévèrement Facebook sur ses méthodes et de son influence en terme de désinformation. Cette annonce de Mark Zuckerberg va-t-elle sonner le glas des chimistes de l’information ? En attendant, les personnes « victimes » de diffamations sur la toile ont certainement applaudi à tout rompre en apprenant la nouvelle.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Source : Page Facebook de Mark Zuckerberg
Le Monde