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Province des Banwa : SOS pour Sami, une commune rurale qui se meurt !

LEFASO.NET | Par Interview réalisée par David Demaison Nébié

Publié le mercredi 16 novembre 2016 à 22h50min

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Province des Banwa : SOS pour Sami, une commune rurale qui se meurt !

La commune de Sami, située dans la province des Banwa, dans la Région de la Boucle du Mouhoun, traverse des difficultés liées au manque d’infrastructures routières, entre autres. Outre cela, le Maire de la commune Dembélé G. Francis estime que Sami n’est pas encore prête pour être érigée en commune, alors que c’est ce qui a été décidé par les autorités. Il nous en parle dans l’interview qui suit.

Comment avez-vous vécu les élections dans votre commune ?

Les élections municipales, dans ma commune, se sont bien passées. Nous n’avons pas eu beaucoup de problèmes.

Sous quel signe avez-vous placé votre mandat ?

J’ai placé mon mandat sous le signe de faire avancer les choses, en développant la commune.

Votre commune traverse-t-elle des difficultés ?

En ce qui concerne les problèmes, il y en a beaucoup. Dans la commune, il n’yavait pas d’entente au départ et, il y avait beaucoup de divisions. Il y a aussi l’emplacement de la commune. Nous n’avons pas de route, et n’avons pas accès au chef-lieu de la commune. La population a donc du mal à y aller. Avec tout ceci, c’est difficile, surtout en ces périodes d’hivernage. Ajouté à cela, le problème de budget. Quand l’on parle de budget aussi, avec la mise en place des taxes, les populations, qui ont des problèmes aussi, n’arrivent pas à s’en acquitter. Donc, voici un autre problème, pour vous dire qu’il y a beaucoup à faire…

Comment arrivez-vous à faire rentrer les taxes ?

Dans la commune, il n’y a pas beaucoup d’activités, et les taxes, c’est entre autres sur les charrettes et les armes. Mais il demeure qu’il faut surtout faire rentrer les taxes pour développer la commune.

Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?

Les projets qui me tiennent à cœur, il faut dire que dans la commune, le grand problème, c’est l’éducation des enfants. Déjà, l’école est venue tardivement dans notre commune. Nous sommes vraiment en arrière, et jusqu’à présent aussi, nous n’avons même pas de lycée communal. Mais l’année à venir, je tiens à voir si avec un projet, il pourrait nous aider à avoir notre lycée. C’est une grande partie de nos préoccupations. Il y a aussi le problème de la santé humaine. Comme je le disais tantôt, avec l’emplacement de la commune, cela nous cause beaucoup de problèmes. Nous n’avons que trois Centres de santé et de promotion sociale (CSPS), et si nous avions un 4ème, cela nous arrangerait beaucoup.

Et quel lycée fréquentent les enfants de votre commune, alors ?

Actuellement, il y a des communes voisines qui ont des lycées et où les enfants de la commune vont s’inscrire. Soit c’est à Tansila, Balavé où Kouka…Sinon, nous n’avons toujours pas de lycée.

Avez-vous un appel particulier à lancer ?

Si j’ai un appel à lancer, c’est pour dire que notre commune, vraiment, n’a pas les moyens, c’est une petite commune. Cependant, elle devait quand même pouvoir vivre comme les autres communes. Nous avons les mêmes besoins que tout le monde, donc, il faut que nous soyons soutenus, afin de nous en sortir aussi et nous renforcer.

A quand les lotissements dans votre commune ?

Cela, c’est encore loin. Comme je le disais, c’est une petite commune, et depuis le début, le chef-lieu de la commune a été mal choisi. Je ne sais qui, mais ce qui est sûr, ce n’est pas nous, mais il demeure qu’il a été mal choisi. Une commune, c’est comme un département, et elle vient pour aider les populations. Pour de cas de Sami, on voit surtout que cela vient alourdir les tâches pour la population.
Le village de Sami devait normalement, en découpage, être ajouté à la commune de Fo. Deux villages qui sont de ce côté. Disons, Sami et Priwé. Soit, le chef-lieu de la commune devait être à Priwé, qui est déjà le centre. Même si ce sont les deux villages qui devaient rejoindre Priwé, cela allait nous donner une chance de développement. Sinon, je suis conscient que la commune de Sami ne peut pas se développer parce qu’il n’y a pas d’accès à la commune. Chaque fois, nous sommes en problèmes, si c’est entre les populations elles-mêmes, elles vont dire que c’est un petit village, on ne peut pas le développer, oubliant qu’il n’y a pas d’accès.
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Interview réalisée par David Demaison Nébié
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