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Authentification des prétendues écoutes téléphoniques : Où en sommes-nous ?

Point de vue

Publié le lundi 7 novembre 2016 à 00h20min

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Authentification des prétendues écoutes téléphoniques : Où en sommes-nous ?

Le 05 octobre dernier, l’on apprenait que le juge Yaméogo du tribunal militaire a délivré une ordonnance aux fins d’authentification des supposées conversations téléphoniques. Une authentification qui aurait été demandée à l’expert allemand Hermann Künzel qui avait 21 jours maximum pour rendre son rapport, écrivait Jeune Afrique.

Si l’on a bien compris, le résultat était attendu pour le 26 octobre 2016. Nous voilà aujourd’hui 05 novembre, c’est-à-dire la date prévue plus 10 jours, toujours rien de l’authentification, toujours rien sur la vraie nature de ces éléments sonores. Que s’est-il passé ? Le délai donné avait-il été fixé par l’expert ou par qui ? A-t-il eu une difficulté dans son travail ? Que dit le juge de ce non-respect de délai communiqué par lui-même ? Ces questions sans réponses, nous conduisent naturellement à des inquiétudes, voire à douter de la bonne foi des acteurs de cette demande d’authentification.

Bonnes gens, il est clair qu’il faut être vigilant dans ce dossier Bassolé. Je pense d’ailleurs que l’on a de bonnes raisons de douter de la justice militaire de par sa manière d’instruire le dossier Bassolé.

Nous avons été tous témoins des violations de droit tout le long de la procédure, violation de délai, tentative d’éviction d’avocats (étrangers, parait-il) et autres. Lesquelles violations ou tentatives de violation n’ont autre but que de nuire au Général de Brigade Djibril Yiépènè Bassolé. Alors, nous sommes en droit de voir tout acte flou en une manœuvre de nuisance au Général Bassolé.

Dans cette logique, nous nous sommes intéressés, à ce non-respect de délai dans l’affaire de l’ordonnance aux fins d’authentification des supposées conversations téléphoniques prise par le juge d’instruction. Ainsi à la question de savoir pourquoi le non-respect du délai indiqué par le juge, la réponse fut : « L’expert est en congé ».
Bonnes gens, oui l’expert est en congé. Mais qui avait fixé la date ? Il reste à savoir.

Dans la foulée, il nous est revenu que le juge d’instruction aurait demandé le jour même de la fin du délai, de recueillir un échantillon de la voix du Général Djibril Bassolé. A quelle fin ?

Pour nous, le débat n’est pas là, la question de voix importe peu à la manifestation de la vérité. Il est plutôt question de savoir « est-ce que la bande sonore présentée comme étant le résultat de l’interception d’un appel téléphonique entre Soro et Bassolé en est un ? ». Voilà toute la problématique à résoudre. Et c’est cela que l’ordonnance dans son énoncé évoquait bien évidemment si l’on s’en tient aux dires de Jeune Afrique. Pour la manifestation de la vérité, il faut clairement définir l’objectif. Et l’objectif est clair : est-ce le résultat d’un appel téléphonique ou pas ? Telle est la question majeure à laquelle l’expert devrait répondre dans un souci de vérité et de justice juste.

Pour ce faire, l’on doit jeter un regard sur le domaine de compétence de l’expert saisi. A cet effet, il ressort que l’expert serait un expert en reconnaissance vocale et ne serait pas un expert en acoustique d’où peut-être la volonté aujourd’hui d’axer l’expertise sur la reconnaissance de la voix. Malheureusement ce serait une violation des termes de la convention de faire authentifier les enregistrements.

Sincèrement, pour l’honneur de notre justice, voire de notre nation, il faut axer l’administration de la justice suivant le droit et ce en obéissant aux ordres de la loi, au besoin de la vérité.

KO Lassina
lassinakowelfare@gmail.com

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