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Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

Publié le jeudi 22 septembre 2016 à 16h30min

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Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

Dans ce préavis de grève adressé au président du Faso, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) annonce une grève générale de 72 heures pour compter du 3 octobre 2016. Les revendications du syndicat sont l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics du SIG et des DCPM, la reconstitution de carrières des agents de la Communication et de la Culture, le rétablissement des rémunérations injustement coupées depuis 2012, l’arrêt des intimidations et des pressions sur les journalistes.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Les 1er et 7 septembre 2016, les travailleurs de la RTB, des Editions Sidwaya, du SIG et des DCMP à l’appel du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont observé respectivement des mots d’ordre de sit-in et de grève pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Depuis, les autorités n’ont manifesté aucune volonté réelle d’examiner nos préoccupations et d’y apporter des solutions appropriées.

Depuis quelques années déjà, les travailleurs des médias publics, mobilisés au sein du Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Information et de Culture (SYNATIC) n’ont de cesse d’interpeller les autorités en charge du ministère de la Communication sur les problèmes cruciaux qu’ils vivent au sein des différentes directions.

Suite au sit-in historique du 16 juillet 2013, les autorités du ministère de la Communication ont mis sur pied un ‘‘Comité de suivi des questions Sociales’’ qui a planché sur les différentes préoccupations des travailleurs des médias publics. Notre Syndicat a pris part activement aux travaux dudit comité dont les conclusions ont été validées sous le régime de la Transition, lors d’un atelier tripartite (ayant réuni les ministères en charge des Finances, de la Fonction publique et de la Communication), les 20 et 21 février 2015. Les conclusions qui y sont issues ont suscité beaucoup d’espoir au sein des travailleurs.

Mais force est de constater que depuis l’adoption des lois sur la presse le 4 novembre 2015, faisant des organes de presse publique des sociétés d’Etat et les instructions prises en Conseil des ministres le 25 novembre 2015 pour le règlement de la situation des agents de la Fonction publique, qui n’ont pas pu progresser dans leur carrière du fait de l’absence de concours professionnels, les travailleurs attendent toujours la satisfaction de leurs préoccupations. Des préoccupations qui portent sur l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail et la reconstitution de carrière des agents. A cela s’ajoute la remise en cause des acquis de l’Insurrection populaire au niveau des médias publics.

Le SYNATIC est au regret de constater que les réponses apportées à nos doléances par les nouvelles autorités en charge du ministère de la Communication, à ce jour, sont en deçà des attentes des travailleurs. Aucune mesure concrète n’a été mise en œuvre concernant les points majeurs de la plateforme. Les réponses données par les autorités sont vagues et sans échéances précises. C’est encore le cas pour la dernière correspondance reçue du ministre de la Communication le 5 septembre 2016.

A ce jour, le délai d’un an prévu dans les dispositions transitoires des lois sur la presse pour leur mise en œuvre a expiré. Au regard de l’insatisfaction et du manque de volonté réelle constatées jusque-là dans la résolution de leurs préoccupations, les travailleurs des médias publics (RTB, Sidwaya), du SIG et des DCPM, mobilisés au sein du SYNATIC, décident d’observer une grève générale de soixante-douze heures (72h) pour compter du 03 octobre à partir de minuit pour exiger :

I. L’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics du SIG et des DCPM ;

- La prise des décrets d’application de la loi pour le passage des EPE de la communication en société d’Etat dans les meilleurs délais avec comme date de prise d’effet le 1er janvier 2016.
-  L’adoption du décret portant SIG en tenant compte des préoccupations réelles des travailleurs
En attendant la mise en œuvre de la société d’Etat, le SYNATIC fait les propositions suivantes :
-  L’élaboration d’une nouvelle grille salariale pour le personnel des médias publics et du SIG
-  L’harmonisation et la revue à la hausse du montant de l’indemnité de code vestimentaire au taux de 200000 FCFA. Elle devra être servie à tous les journalistes et assimilés quel que soit leur lieu d’affectation ;
-  L’octroi d’une indemnité de risque au taux de 150000 FCFA à tous les travailleurs des médias publics et du SIG
-  L’octroi d’une prime de panier de 100000 FCFA aux travailleurs des médias publics et du SIG
-  Une augmentation de 100000 FCFA sur chaque indemnité déjà servie (Indemnité d’astreinte, indemnité de technicité, indemnité de logement)
-  La dotation des organes publics (RTB et Editions Sidwaya) en infrastructures et équipements modernes

II. La reconstitution de carrières des agents de la Communication et de la Culture :
-  Le reclassement des agents bloqués en B1, A2, et A3 depuis 2004 et une compensation pour ceux qui sont décédés ainsi que pour ceux qui ont été admis à la retraite ;
-  La résolution définitive de la question des compensations de cotisations à la CNSS et à la CARFO pour les agents contractuels de la RTB et des Editions Sidwaya afin de leur assurer au moins une retraite proportionnelle ainsi qu’une compensation pour ceux qui sont décédés et ceux qui sont admis à la retraite ;
-  La finalisation et la mise en œuvre du plan de carrière pour permettre aux contractuels des Editions Sidwaya et de la RTB de passer les concours professionnels ;
-  La matérialisation effective du recrutement des pigistes résiduels à la RTB.

III. Le rétablissement des rémunérations injustement coupées depuis 2012 : frais de production, primes RFI, frais de pylônes, frais de verres correcteurs,...

IV. L’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie

A Ouagadougou, une marche pacifique, en direction du premier ministère, sera organisée le premier jour de grève.

Si à l’issue de ces actions des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, le SYNATIC se réserve le droit d’engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président du Faso, l’expression de notre parfaite considération.

Pour le Bureau National
Le Secrétaire Général

Siriki DRAME

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2016 à 16:50, par Allons seulement ! En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Mes frères vous avez raison !
    Nos amis les magistrats ont eu bien plus ! Pour ce mois de septembre les magistrats ont eu des rappels de 3 à 6 millions FCFA chacun ! (parole d’un trésorier) Avec un salaire de base minimum de 900 000/mois. Avec des indemnités de plus 500 000/mois. Au Burkina Faso.
    On vous soutient ! On va rentrer dans la danse bientôt ! courage les gars.

  • Le 22 septembre 2016 à 17:14, par CI En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Vous etes des comédiens mais bon comme le gouvernement a commencer jespere qu’il pourra terminer. Celui qui as dis au président d’augmenter sauvagement le salaire des magistrats ne lui as pas du tous rendu service.

  • Le 22 septembre 2016 à 17:32, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Hum... Une simple addition donne 750.000 Fcfa EN PLUS du salaire actuel... Ce qui fait qu’un journaliste débutant quelque soit sa catégorie, même niveau BEPC aura environs entre 800.000 et 900.000 Fcfa par mois, soit plus que le médecin, le magistrat, le professeur d’université, le ministre ! Étrange revendication...

    Mais bon, je n’y comprend certainement rien en stratégies de luttes syndicales... Et si le gouvernement a prêté le flanc avec les magistrats tant pis pour eux. En tout cas, soutient à eux pour tous les autres points de revendications.

  • Le 22 septembre 2016 à 17:37 En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Les gas, je vous soutien avec ma derniere energie, ils nous font croire que les caisses sont vides alors qu’ils empochent des millions chaque jours, qui peut dire le salaire d’un ministre ?
    vive le partage egal du gateau !!!!!!

  • Le 22 septembre 2016 à 19:19, par Moussa En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Les syndicats vont pousser l’Etat a la cessation de paiement. Certain ! Meme les revendications les plus ridicules avec des montants exhorbitants sont sur les plate-formes des syndicats.
    Tous prennent pour motif le cas des magistrats. La democratie a 3 piliers : Le pouvoir Legislatif, le pouvoir executif et le pouvoir judiciaire. Les magistrats ont beneficie du reequilibrage des pouvoirs sur le plan financier tel que discute et approuve par les Etats Generaux de la Justice et approuve par le gouvernement de la Transition et les candidats a la Presidentielle dont Rock Kabore. L’erreur du pouvoir actuel a ete de se sentir lie par sa signature ! Meme la Transition qui a decide de ce reequilibrage n’en avait pas les moyens. La preuve la relecture de la loi de finances apres la Transition. Mais quelque part la Transition a du se dire que de toute facon elle ne sera plus la pour gerer les consequences desastreuses.
    Le Burkina ne peut pas et ne pourra pas mettre tous les fonctionnaires sur la grille salariale de l’Executif, le Judiciaire et le Legislatif. La multiplication des nouvelles taxes ne changera rien a la situation. Que tous ceux qui continuent de pousser les autres syndicats a emboiter le pas avec des revendications que ces derniers n’ont jamais eu le courage de presenter entre 1960 et 2014 se le tiennent pour dit : Le Burkina Faso n’est pas devenu plus riche a cause du depart de Blaise Compaore. Continuez de forcer ! Meme le peu qui est actuellement servi risque de ne plus l’etre dans quelques annees et tout le monde (y compris les syndicats) va trinquer !
    A mon avis, il faut que l’Etat tienne ferme. Les syndicats vont trop loin.

  • Le 22 septembre 2016 à 21:20, par ETUDIANT En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    C’est au Burkina que l’on peut voir des magistrats et des journalistes mieux payés que des médécins.Pourqu’on améliore tes conditions de vie et de travail au Burkina,il faut être un corrompu ou un guelard ! Maintenant je vais faire droit ou art et communication,comme ca j’aurai après 800 000 à 900 000f/mois, au lieu d’aller perdre des années en médecine pour à peine 150 000f/mois.Salut !

  • Le 23 septembre 2016 à 06:05 En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Humm. A ce rythme tout le monde va fuir les filières scientifiques pour tenir le micro. On verra bien qui va payer vos journaux

  • Le 23 septembre 2016 à 06:20, par AHDMA En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    INT MOUSSA !Depuis quand un pouvoir est illilite(a vie) ? Votre re-equilibrage tient jusqu’a l’audelas. Reformez partout car y’a besoin et signez et re-equilibrez partout. SINON que les 2 autres pouvoir st limites et risquent la prison meme a titre posthume. RETIREZ CES AVANTAGES AU JUDIC vs couterait moins et vs rendra plus tranquille.

  • Le 23 septembre 2016 à 09:58, par Raga En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Revendications justes. Retenez que la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes (CRNR), dont a fait partie le Ministre de la Communication, a inscrit dans son rapport général, une recommandation spéciale concernant la situation des agents du ministère de la communication. En effet, le rapport recommandation de "Procéder à un règlement définitif et urgent de la situation des travailleurs de ces médiats de service public victimes de blocages et d’injustices dans leur promotion professionnelle ainsi que de ceux admis à la retraite sans pension sociale (Confère page 125 dudit rapport au point 6 " Sur le chantier de la réforme de la gestion des médias et de l’information)

  • Le 23 septembre 2016 à 10:03 En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    maintenant grâce a faso net et autres on n a plus besoin de regarder la rtb ni de lire sydwaya si vous voulez faite votre grève toute l année nous on s en fou

  • Le 23 septembre 2016 à 10:06 En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    SYNATIC ! S’il ya lieu de demander plus allez y. Ceux qui critique, vous étiez ou quand ont accordait les indemnités aux magistrats ? Qui de vous ne suit pas les info. Vous saviez dans quelles conditions ces info vous parviennent ? Si vous ne pouviez pas les aider dans leur luttes il serait mieux de se taire. Pire qui a suivi le message en direct du Président du Faso à l’ONU ? Comment une chaine nationale peut émettre en direct à partir d’une chaine privée. La RTB qui retransmet en direct a partir de BF1. Foutaise....

  • Le 23 septembre 2016 à 10:21, par le pacha En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Comme ça, une seule de vos indemnités doit dépasser le salaire d’un enseignant ? Vous vous croyez en Libye de maouammar Kadhafi ?
    Savez-vous seulement que l’agent de santé qui prend chaque jour le risque avec toute sa famille a 7000F d’indemnité de risque ? Soyez réalistes car à ce rythme vous allez rendre le pays ingouvernable et nous y perdrons tous. Imaginer un peu que la santé aille en grève avec des revendications irréalisables comme les vôtres.

  • Le 23 septembre 2016 à 11:08, par bilaiz En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    A ecouter certains, on sent qu’ils ne connaissent pas grand chose en matiere de lutte syndicale et de negociation. Demandez 10.000 F et on donnera 100F ou 125F

  • Le 23 septembre 2016 à 13:12 En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Pardon je ne suis pas journaliste mais je m’adresse à l’internaute N0 12 le pacha ; tu connais les risques que courent les journalistes dans leur metier ? En plus ce sont des gens qui n’ont pratiquement pas une vie de famille car ils sont sollicités à tout moment n’importe ou et à n’importe quelle heure. Donc s’il te plait cherche des informations avant de faire des comparaisons qui ne tiennent pas. Toi tu ne sais pas ce que c’est qu’une lutte syndicale ou bien c’est le montant que le SYNATIC reclame qui brise ton coeur ? Demandez 100F on vous donnera 1F ; donc c’est mieux mon frère d’aller toujours à la source t’informer avant de réagir. Bonne chance au SYNATIC on vous soutient !

  • Le 23 septembre 2016 à 14:23, par antou En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Vraiment,quelle honte ! RTB qui ne peut pas nous faire suivre en direct le discours du Président à la tribune de L’ONU ! Heureusement que BF1 existe,sinon c’était du différé.

  • Le 23 septembre 2016 à 17:52, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Simple curiosité : Quelqu’un connait-il le fonctionnement des structures comme la RTB et Sidwaya ? Tout le monde réclame ces jours-ci la transformation en société d’état de la RTB, de Sidwaya comme de la CAMEG en oubliant vite le nombre de sociétés publiques (BNDB, ONBAH, ONPF, etc) qui ont du fermer leurs portes avec leur lot de "déflatés" les années antérieures, sans compter celles qui ont du être privatisées pour sauver les restes.

    Je me demande si vraiment les recettes de ces structures leur permettent de payer leurs charges et de dégager des bénéfices. Car le passage à la société d’état suppose effectivement qu’elles puissent assurer leur autonomie. Une société d’état qui ne peut pas fonctionner sans subventions va vite se retrouver dans la même situation que la SONABEL. On a vu dans le cas de l’ONEA qu’il a fallu une sévère restructuration, avec réduction du personnel et rationalisation des dépenses pour qu’elle sorte de la zone rouge.

    Or, ce sont les mêmes pratiques qui ont cours dans ces structures : On recrute les gens par cooptation de façon provisoire (pigistes, contractuels, détachés d’autres services) et au bout d’un moment on "régularise" tout le monde. Comme c’est l’état qui paye on ne se demande pas si tout ce monde pourrait être payé sur les recettes propres du service. Quand aux dépenses, on ne cherche pas forcément le meilleur rapport qualité/prix, toujours parce que c’est l’état qui paye. Et au quotidien, c’est le "deal" et le "gombo" qui fonctionnent au détriment des intérêts du service pendant que les agents responsables se sacrifient pour faire des prouesses avec peu.

    Actuellement, l’état cherche les milliard pour recapitaliser la SONABHY et la SONABEL, et comment faire pour que les trous ne se creusent pas à nouveau. Ce serait compliqué de créer d’autres structures avec les mêmes tares de naissance. Alors je pose la question : Le passage à la société d’état est-il économiquement viable pour la RTB et Sidwaya ?

  • Le 23 septembre 2016 à 20:06, par Ignorance En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Chers internautes, laissez les magistrats jouir de leurs avantages en paix. Le statut de magistrat dérive de la Constitution. Petite revendication le pouvoir a cédé pour les magistrats. Et après ! Croyez-vous que ça a été fait à tue-tête ! Si un corps ne revendique pas ce qu’il estime être de droit mais parce qu’un autre corps a, c’est peine perdue.
    Pour ceux qui passent leur temps à comparer les médecins et les enseignants aux magistrats, ils se trompent lourdement. Ce n’est pas le diplôme qui est rémunéré mes les fonctions exercées. Dans tout État, il y a des fonctions de la République. Aussi y-t-il ceux qui peuvent travailler dans différentes structures publiques comme privées, enseigner ailleurs, ouvrir des cliniques et autres instituts de recherche et/ou d’enseignement. Qu’on arrête de pomper l’air avec ces idées à la limite puériles et ridicules. Bref !

  • Le 24 septembre 2016 à 13:59, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Médias publics : Les travailleurs de l’information et de la culture vont en grève générale de 72 heures à compter du 3 octobre 2016

    Internaute 17 "Ignorance" : Justement, si les choses ne sont pas faites au hasard, il faut les expliquer calmement et clairement pour vous faire comprendre.

    Le problème de notre société, c’est que pendant les deux décennies passées, le pouvoir a joué les corps de la société les uns contre les autres, diviser pour régner en bref. Or, si nous ne nous comprenons pas et passons le temps à s’attaquer, à se vilipender et à s’invectiver, nous perdrons tous. Le ton même de votre post, agressif et va-t-en guerre, ne contribue aucunement à faire comprendre le bien fondé des avantages accordés aux magistrats, au contraire.

    Le Burkina post insurrectionnel a hérité d’une situation profondément inégalitaire en ce qui concerne les salaires et indemnités des agents de l’état. L’argument de "l’importance" de chaque fonction, en dehors du niveau d’études, peut être discuté à l’infini, que ce soit le magistrat, le financier, l’enseignant, le médecin ou l’homme de tenue. Ce qu’il faut, c’est que l’ensemble de la société connaisse et comprenne les spécificités de chacun et les avantages ou inconvénients qui y sont liés, ce qui fera qu’ils seront acceptés et que ces comparaisons prendront fin.

    Au lieu de cela, les responsables réagissent aux revendications "à vue", accordent ou pas les avantages en fonction du rapport de force du moment et/ou des objectifs politiques immédiats. Les concernés, eux, comme vous, "défendent" la "spécificité" et "l’importance" de leur corps comme si les autres n’étaient pas importants, ce qui crée des conflits inutiles et un environnement favorable aux politiques pour faire du dilatoire.

    Ainsi, le problème des magistrats a été résolu dans l’urgence et à leur grande satisfaction, alors même que ceux des GSP, des enseignants et enseignants-chercheurs, des journalistes, des travailleurs sociaux, des inspecteurs du travail, des informaticiens, etc étaient sur la table depuis longtemps, et qu’on leur demande encore d’attendre. Vous ne pouvez donc pas empêcher les gens de se référer à cela. Il faut que cette façon de faire s’arrête, qu’on fasse une relecture globale visant à corriger les injustices (pas les inégalités, qui sont obligatoires), même s’il faut différer ou étaler dans le temps l’application pour des raisons budgétaires.

    P.S. : L’argument de pouvoir exercer d’autres activités vaut pour les magistrats, il y en a qui sont ou sont devenus enseignants, avocats, consultants, députés, ministres, dirigeants d’ONG et j’en passe !

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