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Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

Publié le samedi 16 juillet 2016 à 08h53min

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Sur un livre de Gulmer DA intitulé

La réflexion du jeune juriste burkinabè Gulmer DA n’est pas un écrit de circonstance, elle date d’avant la crise politique qui a abouti à l’insurrection de 2014, et soulève le problème de la pertinence d’une constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle dans notre pays au regard de la démocratie républicaine que nous voulons construire.

Au moment où, d’une part, l’on réfléchit sur l’écriture d’une nouvelle Constitution, et où, d’autre part, l’on parle de plus en plus d’une ethnicisation en politique et de la politique au Burkina qui n’est pas seulement rampante et secrète mais s’affiche parfois au grand jour et jusque là où l’on s’y attendrait le moins, chez des politiciens, des diplômés et des étudiants (il ne serait pas possible d’être Président du Faso si l’on n’est pas Mossi, et l’on voudrait que tous les Burkinabè soient les sujets d’un Naaba !), il est plus qu’ opportun de prêter une attention républicaine à la contribution courageuse de DA.

L’occasion d’une rencontre toute intellectuelle avec lui autour de cette question de la place de la chefferie ou de l’autorité traditionnelle (cf "La séparation des autorités" sur Lefaso.net) dans notre Constitution (une place sans statut, qui dissimule et contourne les problèmes y relatifs que l’on pense ainsi résoudre) me donne la chance de commenter (pas résumer) l’essentiel des deux parties (inégales) du livre de Gulmer DA.

L’ idée centrale et directrice que je reformule pour rejoindre les analyses de l’auteur est celle-ci : c’est la Constitution burkinabè qui, précisément dans son Préambule (version de 2012) reconnaît la chefferie traditionnelle (c’est cela sa constitutionnalisation), et consacre ainsi de façon légale l’implication des chefs traditionnels dans la politique, alors que c’est pourtant dans cette même Constitution que l’on trouve les raisons de ne pas constitutionnaliser la chefferie traditionnelle !

La Constitution légalise l’implication des "bonnets" (chefs coutumiers) mais n’est pas à l’origine de l’entrée des coutumiers dans la politique. Elle rend officielle et légale l’implication politique des chefs traditionnels qui a toujours existé de façon officieuse. Gulmer DA rappelle justement que "sur la question de l’engagement de la chefferie dans la scène politique, la Constitution elle-même est muette" (page 23). Elle est muette, à mon avis, parce que cet engagement existe déjà. L’ auteur pense alors que c’est grâce à une interprétation de la Constitution que cet engagement des "bonnets" a été normalisé, c’est-à-dire rendu normal. En effet, dans la mesure où "tous les Burkinabè naissent libres et égaux en droit" (Article 1er de la Constitution), et que "tous les Burkinabè sans distinction aucune ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat" (Article 12), pourquoi les chefs traditionnels ne s’inviteraient-ils pas eux aussi dans la politique ?

Autrement dit, l’interprétation favorable à l’engagement politique des "bonnets" fait fond sur le principe de l’égalité des citoyens. Sauf que le gros problème, que l’auteur perçoit sans approfondir et accentuer davantage, me semble-t-il, réside dans la référence même à ce principe de l’égalité et son utilisation dans le mauvais sens, c’est-à-dire celui qui sert...l’inégalité. D’une part, en oubliant sciemment, que ce principe républicain de l’égalité vise, selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen des révolutionnaires français de 1789 dont s’inspire le 1er article de notre Constitution, à éliminer l’inégalité monarchique de certains citoyens par rapport aux autres. De façon assez ahurissante, on utiliserait alors le principe de l’égalité des citoyens pour introduire et normaliser en politique des individus inégaux que sont les chefs aux bonnets

D’autre part, en n’étant volontairement pas attentif à la différence de statut social et juridique entre les citoyens ordinaires, normaux dirais-je, et les chefs traditionnels qui sont plus que des citoyens-individus : ces chefs sont des individus-collectifs, en tant qu’ils représentent déjà des citoyens-individus appartenant à des communautés ethniques précises. Gulmer DA, s’il ne le dit pas en ces termes, a bien perçu le problème : "En plaçant ainsi les chefs au même niveau que les citoyens en ce qui concerne l’action politique, le constituant semble avoir perdu de vue que ces ’têtes couronnées’ ne sont pas à banaliser" (page 24).

Que les chefs traditionnels ne soient pas des citoyens comme les autres, c’est-à-dire soient plus que les autres citoyens (d’où d’ailleurs "chefs" !), des propos du Oula naaba Tigré que cite l’auteur DA le montrent : "le chef est sacré" (page 27), ce qui n’empêche pas le même Oula naaba Tigré d’affirmer aussi : "Un chef, c’est un homme comme tout le monde" (page 32). Aucune contradiction cependant, mais le rappel des deux "natures" du chef : corps simple (Boureau) et double (Kantorovicz) du roi...

Autrement dit, l’interprétation complaisante de la Constitution favorable à l’engagement politique de nos chefs coutumiers n’a jamais fait cette différence juridique et philosophique fondamentale entre un citoyen qui, individu, ne représente que lui-même, et un citoyen qui représente lui-même, en tant qu’individu, et d’autres individus qu’il n’est pas. Les chefs, en tant qu’individus-communautés ou individus-ethnies, ne sont en réalité pas des citoyens comme les autres. Le constituant, en s’abstenant de faire clairement le départ entre ces deux catégories de "citoyens", au nom du principe de l’égalité des citoyens qu’il trahit et insulte par là-même, a légalisé, sans peut-être même le savoir ni le voir, l’ethnicisation dans la politique au Burkina Faso, car il "reconnaît" des citoyens-ethnies sans jamais prendre en compte ce que cela implique pour la Constitution elle-même, ce qui est plus grave :

Parce que la politique se trouve alors contaminée, légalement, par l’ethnicité qui la pénètre par la voie de la reconnaissance non seulement de la chefferie traditionnelle mais surtout des chefs comme s’ils étaient des citoyens-individus, alors qu’ils sont des citoyens-ethnies. Or la Constitution burkinabè interdit, en son article 13, l’ethnicisme et le tribalisme politiques. Certes, me dira-t-on, l’ethnicité n’est pas en soi l’ethnicisme, mais comme personne ne peut savoir précisément à quel moment l’ethnicité innocemment reconnue et légalisée vire à l’ethnicisme, reconnaître la chefferie traditionnelle sans autres précisions, et admettre que les chefs qui sont des citoyens-ethnies soient des citoyens comme les autres, c’est poser dangereusement et légalement les conditions de l’ethnicisation et de l’ethnicisme politiques, dès lors que la Loi permet à ces citoyens-ethnies de faire de la politique : contre l’esprit des articles 1et 13 de la Constitution !

Tout comme, du reste, l’admission naïve des "bonnets" en politique est aveugle à nier le principe de liberté reconnu dès le 1er article de notre Constitution, puisque les chefs citoyens-ethnies influencent considérablement les opinions et choix politiques des citoyens-individus qu’ils représentent traditionnellement : "(...) depuis les temps anciens, les chefs ont toujours décidé et ce qu’ils disent, c’est ce que les gens font, c’est ça qu’il faut suivre" (c’est encore le Oula naaba Tigré que DA fait parler, page 27).

Voter ce que son chef traditionnel dit de voter, ou voter pour les candidats du parti du chef n’est pas être libre. On est atterré de constater que des principes fondamentaux comme ceux d’égalité et de liberté, qui sont des principes de révolutionnaires anti-monarchiques, servent chez nous à conserver et consolider une société hiérarchisée, et à légitimer une domination ethnique et monarchique

Le péril ethniciste est d’autant moins une vue de l’esprit ou une paranoïa de dominés et de faibles que, comme le discute et conteste avec fermeté Gulmer DA, des intellectuels ont tendance à réécrire et manipuler l’histoire coloniale du Burkina et des Mossi dans un sens qui puisse justifier une domination politique de ce groupe ethnique. La mythologisation de l’histoire d’un peuple n’est jamais innocente ni gratuite (nous le savons par l’Histoire elle-même). Une chose est de rappeler par l’histoire aux colons européens que les Africains connaissaient des formes d’organisation et de civilisation politiques avant la colonisation, mais manipuler cette histoire pour dominer ses propres concitoyens et les coloniser de l’intérieur comme des sujets en est une autre d’aussi inacceptable pour l’égalité et la dignité de tous ; surtout au moment où nous parlons démocratie et République au Faso...

Mais le problème de l’ethnicisation en politique et de la politique n’est pas historique, contrairement à ce que l’auteur peut laisser croire en examinant la constitutionnalisation de la chefferie sous l’angle de l’histoire (la première partie représente plus des 2/3 du livre et est historiquement orientée). Ce problème est juridique et politique puisque, selon ma lecture, l’on constitutionnalise exactement ce que la Constitution elle-même aurait permis de ne pas constitutionnaliser, au risque de légaliser un ethnicisme, un tribalisme, ou un régionalisme qu’elle interdit (Articles 1er et 13). Je regrette donc que Gulmer DA (à qui j’ai soumis mon commentaire avant publication), qui est juriste, n’ait pas plus porté le couteau dans cette plaie pour "démolir" cette Constitution et éreinter les politiciens qui trouvent leurs seuls avantages dans cette légalisation de l’ethnicité qui ouvre grandes les portes à l’ethnicisation de la politique

Car, tout de même, que l’on sache, le Burkina Faso n’est pas sous un régime constitutionnel de type éthiopien, par exemple, qui reconnaît et assume un fédéralisme ethnique. J’invite à ce propos tous ceux qui aiment brandir l’argument de la nécessité de "reconnaître nos traditions" à lire ou relire l’article 39 de la Constitution éthiopienne de 1994 pour apprendre ce que veut dire "reconnaître" ce qui y est appelé et défini (alinéa 5) "nations, nationalités et peuples", puisque cette reconnaissance va même jusqu’au droit à l’auto-détermination et à la...sécession (alinéa 1) ! Le Burkina Faso n’en est pas là (et l’État autoritaire éthiopien lui-même ne tolérera sans doute jamais des sécessions, celle des Oromo par exemple !), et il ne suffit donc pas d’inscrire le petit mot "reconnaissance" dans la Constitution s’il sert à camoufler en réalité la non-reconnaissance de certaines communautés ethniques à leur juste valeur, surtout lorsqu’il s’agit d’occuper des fonctions élevées dans le gouvernement de l’Etat...

En même temps, le Burkina Faso n’est pas une République "une et indivisible" à la française. La Constitution dit qu’il est "un État démocratique et unitaire" (Article 31). Mais "unitaire" en quel sens, cela n’est pas défini : s’agit-il d’une unité de juxtaposition et de cohabitation ? D’une unité de soumission et d’assujettissement de minorités à une majorité ? Rien de tout cela n’est précisé dans la loi fondamentale, comme si l’on avait pris soin de ne jamais évoquer la façon dont nous concevons notre unité nationale. Quel modèle constitutionnel voulons-nous entre, par exemple celui d’un fédéralisme ethnique ou celui d’un républicanisme jacobin, ou un autre ? Il faudra nécessairement faire un choix clair et explicite (l’écrire noir sur blanc dans la Constitution)

En tout cas, le constituant ne pouvait pas reprendre l’indivisibilité de la République française (dont il s’est inspiré de la Constitution par endroits), précisément parce que le Burkina n’est pas "un", et que seul est indivisible ce qui est un. L’ unité nationale préoccupe aussi Gulmer DA. Mais une citation de Valère Somé l’a abusé sur la distinction entre une unité nationale à l’européenne autour d’une "même ethnie" (page 53), et une unité nationale à l’africaine faite de "diverses ethnies" (ibidem). Abusé sans le savoir, car ça n’est pas exact : un pays comme la France ne doit pas son unité à une ethnie (laquelle ?) mais par la volonté politique jacobine de faire une République une et indivisible en imposant violemment une seule langue pour tous Français, et en interdisant ou marginalisant tous les particularismes ethniques et régionaux (des régions ayant leurs langues propres qui n’est pas le français, lequel n’est pas la langue naturelle des Français !). Au point que la France refuse toujours aujourd’hui de ratifier la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires"...

Enfin, le problème de l’ethnicisation de la politique au Burkina n’est pas un problème de l’ethnie majoritaire Mossi, mais c’est parce que la politique s’ethnicise en toute légalité qu’elle rencontre forcément l’ethnie Mossi qui est majoritaire et à laquelle elle profite du fait de cette majorité. En d’autres termes, c’est l’ethnicisation légale de la politique qui profite aux Mossi plus que ces derniers n’ethnicisent la politique à leur seul profit, pour cette raison que la Constitution n’a pas été écrite que par des Mossi... Aussi, me semble-t-il, la question de Gulmer DA, dans la dernière et courte partie du livre, de savoir s’il ne faudrait pas changer le nom de notre pays par reconnaissance et respect pour les autres ethnies n’est pas décisive. Revenir au nom plus géographique et neutre de Haute-Volta ne garantit pas la fin de l’ethnicisation et de l’ethnicisme politiques si notre Constitution les légalise mine de rien. L’ Afrique du Sud de l’apartheid avait pourtant une dénomination neutre et géographique, cela ne cachait que les féroces racisme et ethnicisme que l’on sait. De même qu’un changement de l’Afrique du Sud en Azanie ne garantira pas la fin des discriminations et des inégalités même entre Noirs...

Je m’étonne donc que beaucoup traînent les pieds pour changer notre Constitution actuelle qui comporte trop de non-dits et de flous dont l’article 37 reste un exemple qui nous a conduits où l’on sait. Ces non-dits et les manques de précisions simples dans le texte de la Loi fondamentale confortent l’aspect "léonin", inégal et trompeur de notre contrat social burkinabè tel que l’indique le sous-titre du livre de DA, car l’on écrirait alors une Constitution que l’on laisse de côté pour observer et suivre d’autres normes et pratiques plus ethniques et inégalitaires que les principes écrits du texte légal fondamental, selon la loi du plus fort et/ou du plus nombreux, sous le joli couvert de la démocratie entendue littéralement comme loi de la majorité ...

Mais on s’étonne aussi que beaucoup ne voient dans le changement de Constitution qu’une modification du statut du seul Président du Faso, avec le passage à un régime moins présidentiel. Cet aspect de la Constitution est important mais combien dérisoire quant au sens que nous donnons à notre vivre-ensemble auquel l’intérêt du livre de Gulmer DA consiste à nous ramener. Là aussi, si nous devions passer d’un régime présidentiel à un régime parlementaire ou d’assemblée, avec un Président dont nous savons maintenant qu’il ne peut rester de toute façon que dix (10) ans maximum au pouvoir, alors que notre vivre-ensemble lui, qui ne connaît pas de mandat à durée déterminée, était empesté et empoisonné par l’ethnicisme, le changement de Constitution n’aura servi qu’à contourner, une fois de plus, le vrai problème du Burkina Faso et des Burkinabè qui consiste, sur un sujet comme l’ethnicisme, à tourner autour du pot (ou plutôt de la calebasse), et de subir docilement et d’absorber toutes les formes d’injustices jusqu’à exploser, s’insurger pour de nouveau s’assoupir...

Voilà pourquoi l’auteur DA est un exemple à suivre, en ce sens : c’est au grand jour qu’il nous faut combattre l’ethnicisme et ses racines constitutionnalisées, quand ce même ethnicisme s’invite et s’affiche au grand jour dans la politique...

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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Vos commentaires

  • Le 17 juillet 2016 à 10:55, par La flèche En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Merci de poser ce problème que certains occultent parceque le flou les arrange. Il est temps de debattre de cette question en tenant compte de la réalité de l’influence des chefs traditionnels sur le terrain.

  • Le 17 juillet 2016 à 12:11, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    .
    Bravo et merci pour votre lucidité, Monsieur Dabiré.

    En lisant la partie sur les "chefs individus-collectifs", un article de Pierre Bourdieu m’est revenu en mémoire : La délégation et le fétichisme en politique, dont voici le résumé :
    "L’oubli et l’ignorance du travail de délégation par lequel le groupe se fait, en faisant le porte-parole, protège et perpétue la vision sacerdotale de la politique et la théodicée de l’appareil. Si l’institution du porte-parole permet de sortir de l’existence sérielle pour accéder à l’existence collective, parler pour implique aussi parler à la place de, et l’effet d’oracle grâce auquel le porte-parole fait parler le groupe, au nom duquel il parle, peut ainsi autoriser le passage de l’indicatif à l’impératif. Mandants et mandataires sont dans un rapport d’homologie structurale, les intérêts spécifiques du mandataire (dans l’espace politique par exemple) coïncidant avec les intérêts des mandants (dans l’espace social). Mais il faut aussi compter avec la loi fondamentale des appareils bureaucratiques qui fait que l’appareil donne tout à ceux qui, lui devant tout et en attendant tout, sont prêt à tout lui donner et ne prennent pas de liberté à son égard."

  • Le 17 juillet 2016 à 13:55, par Idrissa D. En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Intéressant comme analyse !

  • Le 17 juillet 2016 à 14:04, par SOME En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Le chef traditionnel en tant que citoyen peut prendre part à la vie politique de son part à tous les niveaux. Mais ce faisant il doit accepter d’être traité comme tout autre citoyen, indépendamment de son statut. Quand il sera dans ses fonctions, alors là il reprend ses prérogatives. Je ne suis pas du bord politique de Naba Tigré mais j’ai toujours accepté et éprouvé du respect pour l’homme pour son choix assumé. Au moins lui il est clair !

    Il est clair que l’ethnicisation de la vie politique Blaise compaore l’avait institutionnalisée, avec la complicité d’intellectuels. J’ai passé mon temps sur le faso.net à le dénoncer. Ce n’est que dernièrement que les langues ont osé commencer se délier. Le pompon fut la déclaration ethnicistes d’un Ablassé ouedraogo dans ses chances à la présidence. Pire, les autres politiciens ont minimisé le délit : aucune condamnation alors qu’il devrait être éliminé d’office. Ou en tout cas sanctionné d’une façon ou autre.

    "(...) depuis les temps anciens, les chefs ont toujours décidé et ce qu’ils disent, c’est ce que les gens font, c’est ça qu’il faut suivre" voila notre fameuse démocratie. Un tel comportement était bon dans une société où le chef était vraiment un chef pour le bien de sa communauté. Ce n’est plus le cas de nos jours. On comprend comment Blaise a pu gouverner et pourrir le pays pendant 27 ans. Le poisson commence toujours à pourrir par la tête : au Burkina, les bonnets rouges » ont été les premiers à pourrir. De sorte que même dans des sociétés sans chefferie traditionnelle centralisée ont décidé d’en créer une chefferie qualifiée de traditionnelle. Je donne comme exemple de cette dégradation morale, les soi disant intronisations de chefs traditionnels à Dissin, à gueguere, à Koper, etc.

    Alors tous ceux qui crient tout bêtement que l’on doit changer de constitution, ou que la Transition n’a pas son ce travail, on voit que la constitution, ce n’est comme une chemise qu’on change quand on veut. C’est toute une philosophie politique et de société.

    Le Burkina n’est pas un, mais il vise à l’être et c’est que la révolution avait tenté de faire en créant un sentiment d’appartenance nationale ou lieu d’ethnique. C’est tenter de créer un état nation dans cette diversité. Et loin d’être un handicap, c’est une richesse : « si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis ». Je rappelle en cela que les institutions et la constitution héritées de la révolution reconnaissaient implicitement cette diversité du Burkina : le ditanyé, c’est du lobiri ; Burkina, c’est mossi ; faso, c’est du dioula ; burkinabe, c’est du peul ; les ratu, zatu etc. c’est du moré, etc. Alors je pense que c’est un combat d’arrière garde, à lutter contre l’évolution de la société que de proposer de revenir à un autre nom, qualifié de neutre. Car Burkina faso et le burkindi correspondent en somme à une certaine âme des populations du Burkina Faso.

    Pour moi il est clair qu’il faut changer de constitution, mais pas dans ces conditions actuelles, ni à l’étape actuelle de notre vie politique. La Transition était la seule instance viable pour passer à une nouvelle constitution, mais le succès d’une telle entreprise faisait peur à la classe politique ; alors on a raccourci la vie de la transition pour venir vite au pouvoir. Voila la faute fondamentale des hommes politiques au Burkina après la fuite de Blaise. On comprend pourquoi aujourd’hui on s’acharne contre un Zida, au point de lancer une conférence internationale sur Zida, en oubliant Blaise, François, Soro, etc. Pour Zida, il n’y a pas de solution diplomatique ! Comme si Zida était notre problème, sinon que c’est eux notre problème. Zida est même notre solution.

    "... c’est au grand jour qu’il nous faut combattre l’ethnicisme et ses racines constitutionnalisées, quand ce même ethnicisme s’invite et s’affiche au grand jour dans la politique...". Oui je le demandais mais comme tu le dis, il ne suffit pas de crier et s’assoupir apres. Il faut agir concretement : s’opposer activement à cette tribalisation et à la soumission de l’état au moro naba comme on le voit depuis quelques temps.
    SOME

  • Le 17 juillet 2016 à 14:44, par VIVE KOGOLOGWEOGO !!! En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    vraiment que les choses soient faites ainsi pourque des naaaaaaaba soit disant anciens d1 parti ne se rassemble au cenasa pour demander la liberation d1 complice dun putch qui a fait mort d’hoe et qu’un certain naaaba n’utilise pas le mur de son palais coe un suport a des affiches d’un parti politique.

  • Le 17 juillet 2016 à 15:20, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Pourvu que les membres de la commission constitutionnelle s en inspirent.

  • Le 17 juillet 2016 à 16:26, par Show En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    S’il fallait passer un concours pour gérer ce pays, les mossi n’auraient pas de chance. mais tant que c’est par le vote ils seront toujours là étant donné qu’ils sont l’ethnie majoritaire.

  • Le 17 juillet 2016 à 19:13, par Moi aussi En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Merci pour votre analyse, Internaute SOME. L’essentiel y est dit.
    Cette histoire de constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle est à mettre au compte des errements politiques du régime moribond de Blaise Compaoré. Il a agité ce torchon avec la complicité de pseudo-intellectuels qu’il nourrissait au passage avec de petites nominations aux fins de se servir à la table du festin.
    Malheureusement pour nous, nous avons toujours eu des dirigeants qui ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez. Toujours prompts à parer à l’immédiat, oubliant les conséquences sur une très longue durée de leur forfaiture.
    La chefferie traditionnelle n’a pas commencé avec la rectification encore moins avec le CDP. Elle a toujours existé depuis la nuit des temps et les choses se passaient assez bien. Le chef traditionnel avait le respect de tous ses ‘‘sujets’’ et ceux-ci le lui rendaient cordialement. Surtout, le chef ne défendait pas d’intérêts partisans comme l’a souligné SOME.
    C’est avec les macabres manèges consistant à les instrumentaliser au service de Blaise Compaoré qu’elle s’est dévoyée avec le temps. Elle a fini par ne plus être ce pouvoir moral qui rassemblait les citoyens des régions où existait la chefferie traditionnelle.
    Blaise ayant fui, nous pouvons sereinement revoir la question.
    Pour ma part, je vois deux pistes :
    -  La première qui consiste à dire comme SOME, que le chef traditionnel en tant que citoyen peut prendre part à la vie politique de son parti à tous les niveaux. Mais ce faisant il doit accepter d’être traité comme tout autre citoyen, indépendamment de son statut. Quand il sera dans ses fonctions, alors là il reprend ses prérogatives.
    L’ennui pour cette piste, c’est qu’on définira difficilement la ligne qui sépare la vie politique de la vie royale.
    -  La seconde qui consiste à prendre le contre-pied de la première, pour dire que n’étant pas un citoyen ordinaire, il ne peut avoir les privilèges du citoyen ordinaire. Il lui est alors interdit de prendre publiquement une position pour un parti politique ou une personnalité de son territoire. En effet, comme l’a rappelé SOME, prenons en compte la philosophie de notre société. Un chef, même sans l’imposer, influencera toujours certains de ses ‘‘sujets’’ et les plus nombreux d’ailleurs. Sans compter que le chef a toujours dans son palais, des ministres qui n’hésiteront pas à parler soit disant en son nom, sachant qu’il ne court aucun risque de voir le ‘‘sujet’’ au palais pour vérifier ses affirmations.
    C’est un choix simple à faire. Si le chef veut faire la politique, il renonce alors au bonnet. Il y aura d’autres candidats dans la famille. En tous les cas, il n’y aura aucune contrainte.
    Bref, pour ma part, ‘‘constitutionnaliser’’ est bien un grand mot. Des directives du Ministère en charge de ces chefs (Administration territoriale ?) suffiront pour classer définitivement ce dossier qui fait couler beaucoup d’encre depuis les errements politiques de sa Majesté Blaise Compaoré.

  • Le 17 juillet 2016 à 19:21, par Cheikh En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Dommage pour l’intervenant n°7, de s"adonner à des remarques aussi absurdes ! Les règles de la démocratie dont le vote fait partie, n’ont point été instituées par les Mossi. Et puis, être l’ethnie majoritaire n’a nulle part jamais été considérée comme un mal en soi, sauf pour ceux qui s’y accrochent comme argument ! Faisons plutôt ce qu’il y a à faire, en prenant cette donnée comme une évidence, et non comme une entrave ! Autant les mossi n’ont pas demandé à être majoritaires dans ce pays, de même ils n’ont aucun souhait aujourd’hui de ne pas l’être ! D’ailleurs l’ethnicisation actuelle de la politique telle qu’on en parle, a été beaucoup plus perçue dans les autres localités que sur le plateau Mossi ! Karangasso Vigué, Kantchari et Gomboro ne sont pas des régions Mossi. De plus faites un tour d’horizon dans le Houet, vous verrez qu’à part un ou deux arrondissements, tous les autres ont été ravis cette fois-ci par des maires d’ethnie bobo. Donc il faut plutôt trouver la solution des chefs traditionnels ailleurs que dans ces genres de prétextes vulgaires e insensés.

  • Le 17 juillet 2016 à 20:14, par La’cCord En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Franchement, je suis contre la soi-disant constitutionnalisation des chefferies : c’est du tribalisme, on désintègre la nation. On n’a pas besoin de leur accorder un statut politique tel qu’on l’envisage. Les gens sont libres de se choisir des chefs dans leurs villages ou ethnies, c’est leurs affaires. Mais l’Etat n’a pas à se mêler de ça, au besoin en imposer le choix de chefs dans des régions où il n’y en avait pas. C’est des conflits qu’on prépare inutilement à long terme. C’est irresponsable que les gens regardent faire sans rien dire. Après on se plaint quand on dit que le noir ne sait pas anticiper ses propres problèmes.

    Il faut arrêter cette usine à problème de chefferie à installer et constitutionnaliser. A quelles fins, sinon diviser plus profondément le pays en ethnies, source de guerre future inutile.

  • Le 17 juillet 2016 à 20:26 En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    j’ose faire le parallèle entre la fonction publique et la constitution. en effet dans notre fonction publique,tout corps de métier veut son statut particulier puisqu’après avoir ouvert la boite de pandore pour des corps aussi corrompus que la magistrature,la douane,la finance etc etc etc c’est au tour des enseignants,des informaticiens,des greffiers,des surveillants pénitenciers,des forestiers ect ect ect qui réclament aussi leur statut très particulier. quant à notre fumeuse constitution,on a constitutionnalisé du tout et du n’importe quoi dedans et voilà que d’autres machins comme la ceni etc etc etc veulent leur inscription dans le marbre. je pense qu’à force de banaliser tout,on fabrique des torchons qui n’intéressent personne. les usa ne sont pas le burkina mais leur constitution fait combien de pages ? l’israël n’est le burkina mais sans constitution,l’israël est le pays le plus démocratique du monde puisque les magistrats israéliens n’ont pas besoin de se référer d’une quelconque constitution pour mettre au gnouf tout citoyen qui s’écarte du droit chemin y compris les gros poissons puisque des ministres,des anciens ministres ou des premiers ministres croupissent en prison et cela n’émeut personne mais chez nous,faut même pas toucher aux cheveux d’un petit dg sinon c’est émeute. franchement nous sommes mal barrés pour de bon car c’est pas notre constitution ou future constitution qui nous sortiront de l’auberge. en fait nous n’avons pas un problème de constitution,notre problème c’est nous surtout nos intellectuels,nos élites,nos dirigeants.alors changer de constitution tous les ans ou mettre tout ce que vous voulez dedans,je ne crois pas que ça pourra changer quoique ça soit de manière positive tant que nous ne changeons pas nos mentalités primitives voire bestiales

  • Le 17 juillet 2016 à 20:50, par SNOWDEN En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Du temps de la révolution sous Sankara, le problème ne se posait même pas car chaque chef ou roitelet savait où s’asseoir. Malheureusement, la rectification de Blaise Compaoré est venue installer la chienlit au niveau de nos autorités coutumières.

    Allez dans la région dagara et vous ne trouverez jamais un Roi. Vous avez un chef de village et chef de terre, mais qui en réalité n’ont aucune emprise sur leurs sujets. Cette histoire de chefferie est surdimensionnée chez les mossis et ils veulent la généraliser.

    Quand nos autorités politiques se pointent chez le Mogho Naba, ils devraient en faire autant auprès les différentes autres ethnies du Burkina. Le palais du Mogho est entièrement pris en charge par le budget de l’Etat et donc grâce à nos impôts, mais pourquoi les autres ethnies qui ont des rois n’en bénéficient-ils pas ?

  • Le 17 juillet 2016 à 23:03, par Zeph En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Assez-bien dit M. Gulmer DA. En partie, vous avez raison et je n’ai pas l’intention de revenir sur un certain nombre d’imperfections que je souligne en passant.
    Par contre, s’il y a bien une remarque à faire côté internautes, c’est bien la leprosité mentale avec laquelle internaute 7 poste.
    "S’il fallait passer un concours pour gérer ce pays, les mossi n’auraient pas de chance. mais tant que c’est par le vote ils seront toujours là étant donné qu’ils sont l’ethnie majoritaire".
    De tels propos sont sidérant et personne n’empêche personne d’être Mossi ou autre, et par conséquent il n’est pas interdit de devenir Mossi pour briguer un mandat puisque votre seul argument qui tienne est le fait d’être Mossi. Je passe

  • Le 17 juillet 2016 à 23:05, par Zeph En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Assez-bien dit M. Gulmer DA. En partie, vous avez raison et je n’ai pas l’intention de revenir sur un certain nombre d’imperfections que je souligne en passant.
    Par contre, s’il y a bien une remarque à faire côté internautes, c’est bien la leprosité mentale avec laquelle internaute 7 poste.
    "S’il fallait passer un concours pour gérer ce pays, les mossi n’auraient pas de chance. mais tant que c’est par le vote ils seront toujours là étant donné qu’ils sont l’ethnie majoritaire".
    De tels propos sont sidérant et personne n’empêche personne d’être Mossi ou autre, et par conséquent il n’est pas interdit de devenir Mossi pour briguer un mandat puisque votre seul argument qui tienne est le fait d’être Mossi. Je passe

  • Le 17 juillet 2016 à 23:15, par SOME En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    o La mosquée des sunnites de Orodara a été saccagée par SOME
    M Dubus, il est heureux que les jeunes d’aujourd’hui soient plus conscients que leurs aines et refusent de brader leur culture. Ils sont à féliciter. J’eus aimé retrouver une même réaction chez beaucoup de nos compatriotes, à commencer par chez nous les dagara lobi, qui sont en train de se mourir de leur belle mort.

    Ton ecrit montre que le diable (encore faut-il qu’il existe !) n’est pas toujours du coté où l’on pense. La religion africaine n’a jamais parlé du diable. Il est plus que déplorable que ce soit des africains qui viennent véhiculer ce genre d’idée. Et pire que cela vienne de l’intérieur de la culture même. Au vu de l’historique de cette affaire, il est clair que les autorités coutumières « ont péché » dès le départ par leur esprit de conciliation. Mais tel est l’esprit des seme pour ce que j’en connais. J’espère ne pas me tromper. Mais quand cette sollicitude est mal comprise, il est normal qu’ils réagissent et réclament le juste retour des choses.

    On fait tout pour déclencher une guerre de religion dans notre pays et par tous les moyens. Mais on utilise toujours la 5e colonne, un traitre à l’interieur de la famille : un fils du pays qui connait bien les us et coutumes pour mieux tuer ses frères. C’est une technique bien connue. Un exemple plus simple : sous Sankara, on a détruit la révolution de l’intérieur en utilisant son propre frère. C’est dire qu’aujourd’hui le pire ennemi de l’africain, son propre frère qui est utilisé et a qui on lavé la tête contre sa propre personne.

    Il est clair que cette construction est une provocation délibérée. Pourquoi avoir même choisi ce terrain, et pire pourquoi y continuer des constructions quand l’affaire est en jugement ? M Dubus lui-même en donne une réponse : « le but de cette opération était de saper les bases de la religion, et de la culture sèmè. » Alors doit-on l’accepter ? Assurément que jamais de la vie ! La culture seme et la religion seme sont locales, africaines ; le sunnisme est une importation étrangère. Dans la religion africaine, on ne parle jamais du diable, non par peur mais tout simplement parce qu’il n’existe pas. Ce sont les religions importées (christianisme et islam) qui ont imposé ce concept, avec des cornes, une queue, de couleur noire, etc pour du pouvoir. il y aurait beaucoup a dire sur ce concept de diable. Nulle part dans aucune religion africaine authentique, on ne parle de diable. Quand nous accepterons de vivre africain, c’est alors que nous vivrons dignes et libres, disait Thomas Sankara. Au moins c’est clair !

    Cela dit, je suis heureux de voir que je ne m’étais point trompé quand je parlais de la tolérance des seme, puisque je vois que Mme Fournier dont tu cites des extraits de son étude, le confirme. Et de façon logique qu’avec certains individus ce qui devait arriver arriva : « … En accueillant les nouvelles religions, les Sèmè ne pouvaient s’attendre à les voir revendiquer ensuite une exclusivité qui ne fait pas partie de leur propre mode de pensée. ». Le chien finit par mordre la main qui le nourrit.

    Dans ce cas de figure, il est hors de question que les seme déplacent leur lieu de culte : ils sont chez eux, ils ont fait preuve d’ouverture et de tolérance, on les a traités d’idiots, etc. Ils doivent se réapproprier leur culture d’abord, affirmer leurs droits sur leur culture, ensuite celui qui arrive peut faire des requêtes. Point barre !
    SOME

  • Le 18 juillet 2016 à 02:23, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    .
    Merci à vous, Monsieur SOME d’avoir introduit un commentaire à l’article sur le saccage de la mosquée sunnite d’Orodara, dans un espace où les réactions sont moins épidermiques !

  • Le 18 juillet 2016 à 08:12, par ka En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Merci à mon jeune camarade SOME pour avoir évoqué cette Analyse pertinente de mr. DUBUS sur ORODARA, et j’apporte ma petite contribution de compréhension. Je suis pour les croyances venues d’ailleurs, mais j’insiste sur mes racines et ma culture. Je condamne ce saccage qui devait venir des autorités de la ville, en démolissant cette mosquée qui ne devait pas être à sa place selon les continuités de nos coutumes et ses règles, pour ne pas créer une division entre coutumier et religieux, car une mosquée ou une église sont après nos racines et nos coutumes. Comme je ne cesse de le répété, ‘’’’la culture est la seule valeur pour identifier tout un peuple. Et ceux qui sont les porteurs de ses valeurs culturels sont nos chefs coutumiers, dont leurs continuités des coutumes de l’ancêtre au grand-père, allant au père en fils, restent une référence de notre jeune démocratie.’’’’’ Nous devons nous posé la question, pourquoi cette mosquée a cette place ? Pour éradiquer nos coutumes et nos racines. Et moi je dis, chacun a sa place, les lieux de nos racines et nos coutumes en premier, et les religions au second. Ces affaires de religion ne devraient pas exister. La foi ou la croyance est une affaire strictement personnelle et chacun devrait s’accommoder de ses propres relations avec Dieu, ou la conception qu’il a de son ou de ses dieux, sans se laisser influencer par d’autres personnes, éventuellement manipulatrices. Cette mosquée est là pour un but, et non pour la croyance en Allah, et les chefs coutumiers et la jeunesse l’ont compris. Je suis croyant et pratiquant, et je sais qui je crois, comme la jeunesse l’ont compris, car nous sommes au XXIe siècle, dominé par la technologie : On ne devrait plus se laisser guider par des textes vieux de plusieurs siècles (voire millénaires), dont la provenance est douteuse, qui sont sortis de leur contexte (historique, géopolitique, environnemental, etc.), et qui sonnent lieu à toutes sortes de traductions et interprétations volontairement ou non fallacieuses. A ORODARA la population l’a comprise, et c’est chacun pour soi, l’arnaque de ses prédateurs pasteurs ou Imams, même politiciens, ne marche plus, ‘’’La croyance reste une affaire personnelle.’’’ Que les gens soient belliqueux ou au contraire généreux et philanthropes, ils devraient assumer leurs actions et non chercher quelques fadaises mystiques pour justifier leurs actions ou leurs positions. En l’occurrence, on voit bien que l’Islam pour certains, ne sert que de prétexte à des actions de brigandage de grande envergure, la plupart de ces terroristes étant ignorants en matière religieuse, mais hyper qualifiés en termes de délits de droits commun. Je félicite les anciens d’ORORADA pour leur réveil et de leur maturité afin de préserver leur vraie racine, qui reste une vraie identité d’un peuple averti.

  • Le 18 juillet 2016 à 11:07, par Toutdemême En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Les anachronismes qui apparaissent dans le projet de constitution -dès le préambule-n’honorent personne, même pas les calculateurs. Que la chefferie coutumière ait été instrumentalisée par le pouvoir colonial et par certains régimes qui lui ont succédé est un fait. Le pluralisme et la volonté de vivre ensemble au Burkina est aussi un fait. Nous sommes en République, nous chante-t-on. Toutdemême ! Si nous le disons sans y croire, retournons alors aux organisations claniques ! C’est la complaisance coupable de l’élite qui nous donne à voir la déconfiture de l’Etat à l’heure actuelle : incivisme, prolifération d’initiatives privées faisant force de loi, tentatives d’uniformisation culturelle, etc.
    Nous sommes à un tournant décisif de notre histoire. Personne ne pourra dire ensuite qu’il ne savait pas.

  • Le 18 juillet 2016 à 12:46, par aaa En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Ce que je sais c’est que les mossis n’ont pas demandé à etre majoritaire dans notre pays.Inutile donc de déplacer le débat.Concevons de bon textes et soyons honnetes dans tout ce que nous faisons et chacun trouvera son compte.

  • Le 18 juillet 2016 à 14:08 En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    aaa c’est toi qui ne comprends rien au débat, on parle des incohérences de la Constitution et toi tu déplaces le problème sur la majorité des mossi. personne ne se plaint que les mossi sont majoritaires, tu as lu ça où ici ?

  • Le 18 juillet 2016 à 14:09 En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    aaa c’est toi qui ne comprends rien au débat, on parle des incohérences de la Constitution et toi tu déplaces le problème sur la majorité des mossi. personne ne se plaint que les mossi sont majoritaires, tu as lu ça où ici ?

  • Le 18 juillet 2016 à 14:31 En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    19 est complètement hors-sujet. Je lui rappelle que le titre du livre est "cobstitutionnalisation de la chefferie traditionnelle" et pas "nous sommes contre que les mossi soient majoritaires". En même temps il ne pourra pas empêcher le débat d’avoir lieu, et il a bel et bien lieu, et de plus en plus

  • Le 18 juillet 2016 à 14:35, par Icilondres En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Christophe, tu as ce mérite de vouloir mettre sur la table des sujets dont les Burkinabè font tabou. Et c’est bien le cas de la chefferie traditionnelle de l’ethnie majoritaire, qui dans la théorie, c’est-à- dire dans la loi fondamentale, n’a pas de rôle assigné mais qui, dans la pratique- consignes de votes, attributions de bénédictions- sous-tend et oriente la politique nationale burkinabè.

    Tous, nous le savons et depuis la nuit de notre histoire commune. Mais hélas aucun intellectuel, n’ose critiquer cet état de fait. Par simple peur d’ exclusion ethnique, clanique. Mais dans les autres minorités ethniques ce problème est évoqué car il existe.

    A la veille de la reconstruction de notre constitution il est pertinent, important de mettre le doigt sur cette question pour ne pas tomber dans les mêmes travers et pour l’avènement enfin d’une démocratie sans soupçons.

    Tous, nous voulons l’unité de notre peuple pour une plus grande force. En termes Césairiens, ça n’est pas par haine des autres que nous voulons l’unicité de notre peuple. C’est pour la paix gage du beau vivre ensemble.

    Merci en ce sens à Christophe Dabiré, à Gulmer DA.

  • Le 18 juillet 2016 à 16:35, par Naboho Lassina En réponse à : Sur un livre de Gulmer DA intitulé "Constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso"

    Je souhaite ,une constitution impersonnelle,qui ne favorise aucune personne ni aucun groupe ethnique.Patientons nous avec le métissage des mossis et les autres ethnies,l esprit raciste et tribal disparaitra.On a pas besoin de légaliser, la chefferie coutumière dans la constitution. De tout temps les rois et chefs coutumiers sont pris en charge par leur communauté ethnique,à mon sens ce problème est réglé.Si nous voulons une bonne constitution,écrivons la sans nous soucier de notre appartenance ethnique.Pensons à un type de Burkinabé qui accepte de vivre,en harmonie avec nos différences et nos mentalités diverses.

  • Le 20 juillet 2016 à 14:09, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : À propos du conflit Sunnites - Sèmè à Orodara

    .
    « L’espace culturel des sème a changé depuis l’introduction des religions révélés, le passage du colon, l’arrivée d’autres groupes sociaux à Orodara, etc etc. »

    Internaute “Le Canon”, vous décrivez parfaitement les phénomènes acculturants, en oubliant cependant l’école, MAIS « l’arrivée d’autres groupes sociaux à Orodara » a toujours été souhaitée par les Sèmè. Ils ont toujours su que sans “l’étranger”, ils ne pourraient se développer. Relisez, dans la deuxième partie de l’enquête, les spécificités de la “puissance” nommé Djòmò tobrà Tiên : rassembleur, mais aussi qui invite les “étrangers” à venir s’installer sur le territoire sèmè, à la simple condition d’en respecter les coutumes, à défaut d’y adhérer.

    « Ce changement est pour de bon et plus rien ne sera comme avant ».

    Ce n’est pas si sûr. Il faut une réelle et grande volonté, de la détermination et peut-être de la foi, mais il est possible de “restaurer” une culture acéphale qui, comme la planète fait sa révolution, se renouvelle à chaque génération de 40 ans. Un électrochoc comme l’agression sunnite (véritable complot de génocide culturel) peut suffire à raviver la culture sèmè. Si cela advient, et que le résultat du complot engage un processus de re-culturation, il faudra remercier les sunnites !

    « J’aurais compris et accepté entièrement votre position si les sunnites étaient allés s’installer sur le terrain sans aviser une autorité habilitée comme on le constate souvent dans les non lotis »

    C’est pourtant ce qui s’est passé. Le mouvement sunnite a construit la mosquée en 1998 sur une réserve attribuée provisoirement à un autre mouvement, l’Alliance musulmane d’Afrique, pour la construction d’un orphelinat. Au cours du premier mandat (2000 – 2005), du maire Coulibaly Télé Antoine, Barro Diongwale Sidiki est allé à deux reprises voir le maire avec les papiers de l’Alliance musulmane d’Afrique qui aurait “vendu” au mouvement sunnite la réserve en question, mais sans aucun papier de vente, ni qu’aucune opération de transfert auprès des Domaines n’ait été entreprise. Le maire lui a répondu que les papiers présentés ne donnaient au mouvement sunnite aucun droit sur la réserve. Alors ils ont cherché à régulariser la situation, en montant un dossier pour la construction d’un collège d’enseignement technique et d’une mosquée. Est-ce que ce n’est pas forcer la main de l’administration que de construire d’abord, et de chercher à régulariser ensuite ?

    « Ils ont un titre de propriété ou au moins un début de titre de propriété ».

    Ils ont un arrêté provisoire d’attribution qui fait précisément mention des conditions à respecter dans des délais prescrits, sans le respect desquels le terrain peut être retiré. Ils ont aussi une attestation provisoire pour s’être acquitté des droits d’attribution. Mais ils n’ont pas de permis d’exploiter, et en conséquence, dans un respect strict de la loi (puisqu’ils en référent à la justice, donc au respect de la loi), ils ne devraient pas être autorisés à exploiter le site, et si les autorités administratives avaient fait respecter la loi, les Sunnites n’auraient pas ajouté un auvent, et la mosquée n’aurait pas été saccagée.

    « Dans tous les cas, l’administration a été informée d’une manière ou d’une autre de leur présence en ce lieu ».

    Quelle administration ? Celle contrôlée à l’époque par le Sunnite Djiguenaba Barro ? Combien de fois faudra-t-il répéter qu’aucune enquête de faisabilité n’a été réalisée lors de la procédure d’attribution, ce qui suffit pour entacher la procédure d’attribution. En outre, la construction d’une mosquée au Burkina Faso est soumise à l’approbation des chefs traditionnels et coutumiers, et de l’administration, et cette approbation n’a pas été demandée.
    La procédure d’attribution d’une réserve foncière comporte 9 points :
    1. Demande de l’intéressé ;
    2. Etude de faisabilité par les Domaines ;
    3. Lettre de mise à disposition, signée par le maire ;
    4. L’intéressé monte un dossier avec le receveur des Domaines ;
    5. Entrent en action d’autres services, le cadastre et la Direction de l’urbanisme, pour vérifier le bornage et calculer la superficie, pour que les droits puissent être calculés. Pendant ce temps, l’intéressé doit faire établir le plan architectural du projet.
    6. Émission d’un arrêté d’attribution provisoire, préparé par les Domaines, signé par le maire. Cet arrêté provisoire énonce toutes les conditions à remplir dans des délais prescrits. Le non-respect de ces conditions et/ou délais peut entraîner des pénalités, ou le retrait du terrain ;
    7. Notification par les Domaines du montant des droits d’attribution.
    8. Après s’être acquitté des droits, l’intéressé reçoit une attestation provisoire ;
    9. Enfin, quand les investissements prévus ont été réalisés dans les délais prescrits, et contrôlés par les Domaines, un permis d’exploiter peut être émis.

    L’étape 2 de cette procédure permet de vérifier si une réserve a un caractère coutumier ou non. Cette étape a été “sautée”. Pourquoi, sinon parce qu’il y a de la magouille dans cette histoire d’attribution ?

    « Aussi, les coutumiers qui se réveillent aujourd’hui pour revendiquer cet espace doivent s’en prendre aussi à eux-mêmes pour avoir laissé faire depuis des années ».

    Tout-à-fait, et comme l’a dit fort justement SOME dans un commentaire : « Ils ont “pêché” dès le départ par leur esprit de conciliation », esprit de conciliation qu’ils risquent fort de “réviser” désormais, après cette désolante histoire. Selon de nombreuses voix entendues, issues de la complexe chefferie sans chef, il n’y aura plus jamais de mosquée sunnite sur le territoire d’Orodara. Et qu’on note bien que c’est une information que je transmets, pas que j’impose ou que j’aurais insidieusement suggérée aux Sèmè, ce serait m’accorder une importance que je n’ai pas.

    « Vous trouverez dans des musées des objets sacrés censés être inamovibles »

    Vous semblez avoir lu les articles en diagonale. J’y ai cité Anne Fournier, chercheur à l’IRD qui étudie depuis des années sur les sites sacrés sèmè : « Il est généralement possible de déplacer rituellement au moins certains autels, chez les Sèmè comme ailleurs. Il s’agit cependant d’une procédure exceptionnelle qui nécessite l’accord de la puissance honorée à l’endroit considéré, et le paiement d’une amende rituelle qui peut être très coûteuse ». Le dièton, chef du village, nous a assuré quant à lui que si ces trois fétiches avaient pu être déplacés, ils l’auraient été, et les Sèmè n’auraient pas engagé autant de tractations à l’amiable pour les sauvegarder. Il y avait de l’amertume dans sa voix : le sentiment que l’échec d’une conciliation amiable – en fait une fin de non-recevoir, exprimée par le recours du mouvement sunnite à une procédure judiciaire – représentait pour lui un terrible gâchis.

    « Moi, je suis musulman. Les enseignements que j’ai reçus venant du prophète Muhammad (paix et salut d’Allah sur lui) m’interdisent d’insulter les croyances autre que la mienne ».

    Néanmoins, le verset 9 de la Sourate 61, dite Le rang, dit : C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs. N’ai-je pas raison de supposer que “ pour la placer au-dessus de toute autre religion” peut être interprété par certains comme “pour dominer toute autre religion”, voire “détruire toute autre religion” ?

    « Sachez qu’il n’y a pas plusieurs versions du Saint Coran ».

    En effet, il n’en reste qu’une, officielle, celle imposée par le Khalife Ousmane.

    « Si vous connaissiez l’histoire d’Ibrahim (Abraham, sur lui la paix d’Allah)), celle de Moussa (Moise, sur lui la paix d’Allah)), de Youssouf (Joseph, sur lui la paix d’Allah)) l’aversion que vous avez pour les religions révélées et particulièrement pour l’Islam diminuerait beaucoup ».

    Je connais davantage que vous ne le supposez, et cependant je connais bien peu, mais suffisamment sur les religions prétendument révélées pour les fuir comme des pestes.

    « Sachez que des pans entiers de l’histoire de l’Islam se sont déroulés en Afrique ».

    Tout-à-fait, et plus précisément dans la corne de l’Afrique : les trois religions dites révélées, ou du Livre (bien qu’ils soient nombreux, les trois religions confondues) ont leur source dans le Croissant fertile, qui va du Nil au Jourdain.

    « L’Islam n’est pas une religion étrangère à l’Afrique ».

    Stop ! Abraham, Moïse, Joseph, d’accord, et en Égypte au temps des pharaons, mais Muhammad, non. l’Arabie ne fait pas partie de l’Afrique, et l’islam est venu en Afrique par les conquêtes et le commerce, mais aussi le trafic d’esclaves.

    « Aucun musulman ne devrait soutenir que des coutumiers soient injustement dépossédés de leur lieu de culte ».

    Que le mouvement sunnite d’Orodara vous entende !

    « Aussi, aucun musulman ne devrait accepter que des sunnites soient déguerpis injustement parce qu’ils pratiquent une religion autre que celles des autochtones d’une localité ».

    Là, vous fabulez ! Aucun Sèmè ne reproche à qui que ce soit de pratiquer une autre religion que la sienne. Les Sèmè ont supposé, à tort, que les deux cultes pouvaient cohabiter, ce que les Sunnites refusent absolument, sinon il n’y aurait jamais eu de conflit, comme il n’y en n’a aucun avec les onze autres mosquées de la ville.

    « Apprenez de l’Islam à la bonne source »

    Y en aurait-il plusieurs ? La seule source de l’islam c’est le Coran officiel puisque les autres ont été détruits, et c’est à cette source-là que je vais puiser, quand nombre de musulmans, malheureusement illettrés et non arabophones, sont contraints de faire confiance à des “interprètes”, imams, marabouts ou charlatans trop souvent douteux, qui portent juste l’attirail théâtral qui en impose. Il est par ailleurs très intéressant de comparer les traductions du Coran en français, puisqu’elles sont multiples, et les “variantes” permettent d’apprendre beaucoup sur les arrière-pensées des uns et les autres. L’islam est la seule religion qui n’a aucun besoin d’intercesseur, et pourtant ils sont une multitude, et mettez-en deux d’obédience différente dans la même pièce, ils vont s’arracher les yeux !

    Conversation à distance entre l’internaute Le Canon et Jacques Zanga Dubus

    [le verset cité du Coran est extrait de la traduction française réalisée par les Sunnites]

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