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25ème anniversaire de l’ISSP : L’institut s’engage à sauver des vies

Publié le vendredi 15 juillet 2016 à 01h12min

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25ème anniversaire de l’ISSP : L’institut  s’engage à sauver des vies

Dans le cadre de la commémoration du 25ème anniversaire de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), l’administration et les étudiants ont initié une opération de collecte de sang. C’était ce jeudi 14 juillet 2016, au sein de l’institut.

« Pour que quelqu’un reçoive du sang, il faudrait qu’une autre personne tende son bras pour lui en donner » a noté docteur Stéphane Ouédraogo, pharmacien au Centre régional de transfusion sanguine (CNTS) de Ouaga.
Liquide précieux, le sang est cette denrée rare dont la demande ne cesse de croître en saison hivernale, une période généralement marquée par le paludisme et son corollaire d’anémies chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Pour le professeur Jean-François Kobiané, directeur de l’ISSP de l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, dont la mission est l’enseignement, la formation et la recherche dans le domaine de la population, il était opportun de poser cet acte important. En effet, au-delà de la célébration des 25 ans d’existence de l’ISSP, Jean-François Kobiané indique que cet acte symbolique s’inscrit dans les domaines d’intervention de l’institut tels que la santé et l’éducation. Aussi, au regard de cette période de fortes demandes de sang, il s’agit de répondre un tant soit peu, aux besoins en la matière. « Nous voulons montrer que nous sommes très proches de la population » a-t-il souligné.

Etudiant en année de licence en statistiques sociales à l’ISSP, Ibrahim Kam dit être venu accomplir un devoir citoyen. « Donner du sang, c’est sauver une vie. Je pense que c’est un devoir et je suis venu m’acquitter de ce devoir citoyen » a-t-il confié.
72 000 poches de sang attendues au plan national

Pour le docteur Stéphane Ouédraogo du centre national de transfusion sanguine, la présente collecte de sang est une occasion pour lancer un cri de cœur. Cela consiste à demander aux populations, de se rendre dans les différents centres régionaux de transfusion sanguine pour donner leur sang afin de sauver des vies. Cette année, les besoins sont estimés à 72 000 poches de sang pour les quatre centres régionaux de transfusion sanguine (Fada, Ouaga, Bobo et Koudougou).

« Pour le seul centre hospitalier Yalgado Ouédraogo, les besoins sont de 120 à 130 poches par jour en période ordinaire et 230 à 260 poches de sang en période difficile (juillet à la rentrée scolaire). Les potentiels donneurs constitués d’élèves et d’étudiants sont en vacances et nous avons d’énormes difficultés pour avoir du sang » a-t-il expliqué.

Créé en juillet 1991, l’ISSP, ancienne Unité d’enseignement et de recherche en démographie (UERD), fête cette année ses 25 ans. Au menu des activités commémoratives : un colloque scientifique, des panels scientifiques et des ateliers, des activités sociales comme l’opération de don de sang, un match de football, des stands d’exposition pour promouvoir les différents acteurs du développement. Placé sous le thème « De l’UERD à l’ISSP…25 ans de contribution au champ population et développement », le 25 anniversaire sera célébré du 18 au 22 juillet 2016 à Ouagadougou.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 juillet 2016 à 20:36, par OUEDRAOGO Yacouba En réponse à : Décès de jumelles au CHU-YO pour défaut de couveuses

    Plus rien ne va au Burkina Faso...
    La catastrophique sortie médiatique du Ministre de la communication sur l’affaire des jumelles décédées par manque de couveuses démontre à souhait le dédain profond des aspirations légitimes du peuple insurgé de notre cher Faso à un minimum d’accès aux soins de santé vitaux.

    Que la terre libre du Burkina Faso soit légère à ces deux innocentes assassinées par un système de gouvernance où les besoins primaires fondamentaux des populations sont occultés par des guéguerres de leadership et de positionnement politico-économiques de ses premiers dirigeants.
    Il est inacceptable pour un gouvernement responsable d’admettre que son Ministre de la communication, par ailleurs son porte-parole, au mépris de tout avis des professionnels de la santé et de la réalité d’une situation aussi préoccupante que la présente, puisque ayant causé la mort de deux pauvres jumelles qui ne demandaient que des couveuses pour vivre, puisse se permettre de servir de telles balivernes à l’opinion publique.

    Monsieur le Ministre, s’il s’était agi uniquement de la pauvreté de la mère comme vous le prétendez, même si votre insultante opulence ne vous aurait pas permis de venir en aide à cette vaillante mère, il reste encore d’hommes et de femmes intègres et sensibles sous nos cieux qui auraient sauvé la vie à ces jumelles.
    Monsieur le Ministre, sachez que " la vérité est incontestable : la malveillance peut l’attaquer, l’ignorance peut s’en moquer, mais à la fin, elle demeure" Winston CHURCHILL.

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