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Simon Compaoré à propos des conditions de travail des gendarmes : « C’est préoccupant… »

Publié le mardi 15 mars 2016 à 00h32min

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Simon Compaoré à propos des conditions de travail des gendarmes : « C’est préoccupant… »

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure était avec les pandores dans la matinée du 14 mars 2016. Simon Compaoré a échangé avec les responsables de la gendarmerie nationale et visité différentes unités de celle-ci, pour constater de visu les conditions de travail des hommes. « C’est préoccupant », a dit le ministre d’Etat.

Attendu pour 9h, c’est à 8h 50 minutes que le véhicule qui conduit le ministre de l’administration territoriale fait son entrée à l’Etat-major général de la gendarmerie nationale. Accueilli par le chef d’Etat-major de l’institution, Colonel Tuandaba Marcel Coulibaly, le visiteur passe en revue la petite troupe.
Simon Compaoré rejoint ensuite la salle de réunion où l’attendaient les différents chefs. Le directeur de la communication et des relations publiques de la gendarmerie nationale, Capitaine Hervé Yé, présente l’institution au ministre. Du premier poste de gendarmerie installé à Ouagadougou le 2 juin 1939, jusqu’à l’institution aujourd’hui. ‘’Le plus journaliste des pandores’’ dans sa présentation, fait ressortir essentiellement les difficultés, énormes. Elles sont relatives entre autres à la faiblesse du maillage du territoire national due à l’insuffisance des hommes, à la structuration inachevée de l’institution, au manque criard d’infrastructures et de logistique.

Pour exemple, au Burkina, il y a un gendarme pour 1800 habitants ; loin de la norme qui est de un gendarme pour 400 habitants.

Le ministre d’Etat s’est par la suite entretenu pendant près de deux heures, avec les différents chefs, à huis clos. Il s’est agi d’échanger autour des préoccupations relevées, pour ensemble dénicher des solutions pour une gendarmerie nationale plus opérationnelle.

« De gros efforts à faire »

« Nous avons passé en revue un certain nombre de difficultés qui se résument essentiellement au déficit de moyens roulants (éléments nécessaires pour la projection des troupes sur le terrain). Il y a également le problème d’infrastructures, parce que la gendarmerie dispose très peu de casernes construites qui répondent aux normes. Je veux parler des escadrons qui existent à travers le territoire, mais qui n’ont pas de cadres de travail. Il y a également la vétusté des infrastructures existantes. Nous avons également parlé des difficultés en ressources humaines », a résumé le chef d’Etat-major général de la gendarmerie nationale, Col Tuandaba Marcel Coulibaly, à l’issue de l’entrevue.

Il s’est dit honoré, lui et ses hommes, de la visite du ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure. « Nous sortons ragaillardis de cette visite », a-t-il indiqué.
De l’avis du visiteur, c’est une initiative qui aurait dû avoir lieu depuis sa prise de fonction, mais reportée à cause « des contingences  ». En tant que ministre en charge de la sécurité intérieure, il était de bon aloi, selon lui de rencontrer la gendarmerie nationale, « qui de tout temps, a toujours occupé une place de choix parmi les forces de sécurité ».

« Je suis venu leur dire que mon ministère compte sur eux, avec les autres forces de sécurité, pour gagner le pari de la sécurité intérieure au Burkina », a dit Simon Compaoré qui a visité les différentes unités de la gendarmerie nationale et échangé avec les hommes sur leurs conditions de travail. « C’est préoccupant, il y a des hommes, un peu de matériel. Mais nettement en dessous de ce qu’il faut pour assurer une sécurité correcte des citoyens et de leurs biens… », a poursuivi le ministre notant qu’il est venu, a vu, a constaté qu’il y a encore « de gros efforts » à faire.

Il a cependant promis que le premier ministre va avec l’ensemble des ministres concernés, voir comment mieux accompagner la gendarmerie et les autres forces pour que le Burkina soit « à un niveau où on peut dire avec certitude qu’on a le minimum pour assurer la sécurité des biens et des personnes ».

Les visites du MTDSI aux pandores se poursuivront à Kaya et à Bobo. Il ira également échanger avec les hommes, voir leurs conditions de travail et surtout les encourager à « serrer les dents pour faire face à toute cette bourrasque qui nous vient d’ailleurs, qui s’appelle terrorisme, grand banditisme, criminalité transfrontalière ».

Tiga Cheick Sawadogo
Nadège Yvette Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net

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