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« Il ne faut pas vous presser, nous savons exactement ce qu’il faut faire », rassure le Premier ministre à l’issue d’une visite au MoghoNaaba

Publié le vendredi 19 février 2016 à 23h32min

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« Il ne faut pas vous presser, nous savons exactement ce qu’il faut faire », rassure le Premier ministre à l’issue d’une visite au MoghoNaaba

Deux semaines après son passage devant les élus nationaux pour sa Déclaration de politique générale à charge de sanction et à l’issue de laquelle il a été confirmé à ce poste par la représentation nationale, le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a rendu une visite de courtoisie au Mogho Naaba dans la matinée de ce vendredi, 19 février 2016. Occasion pour le Chef du gouvernement de réitérer la vision du président du Faso et de son équipe pour le Burkina.

Selon le premier ministre, ce déplacement vise à rendre hommage à Sa Majesté, le remercier pour tous ses efforts et lui demander des bénédictions et des conseils pour les missions que le président du Faso lui a confiées. Une audience à l’issue de laquelle, Paul Kaba Thiéba confie avoir reçu de bons conseils et des bénédictions qui, sans doute, l’aideront dans sa tâche. « Sa majesté a dit qu’il faut toujours rester dans la vérité, sur le chemin de la droiture. Il a également dit de travailler toujours dans l’intérêt du pays », a confié le premier ministre avant d’ajouter : « En tout cas, je ferai en sorte que dans mon gouvernement, tout le monde travaille avec cet esprit-là ».
C’est pourquoi, aux Burkinabè qui pourraient s’impatienter de voir des ‘’actes concrets’’, le Chef du gouvernement a appelé à la patience. Car, sollicite-t-il, il faut laisser le temps à l’équipe de s’organiser, aux ministres de nommer leurs collaborateurs, de mettre des gens de confiance aux postes qu’il faut. Il faut également, poursuit-il, faire l’état des lieux pour voir quelle est la situation réelle des Finances publiques, l’économie, la société, etc.

« C’est ce bilan qu’il faut faire et ensuite, on peut avancer. Mais si on commence à se précipiter dans des actions en courant dans tous les sens, je ne suis pas sûr que ce soit la voie de la sagesse. La démarche pour le gouvernement, c’était de faire d’abord un bon état des lieux ; parce que la situation est difficile (je ne vous le cache pas), et ensuite de mettre en œuvre le programme que le président du Faso a proposé au peuple burkinabè et sur la base duquel il a été élu. Je peux vous donner une assurance, il n’y a pas un jour, il n’y a pas une nuit où je dors, sans penser à la mise en œuvre du programme du président. Et tous les ministres sont mobilisés pour cela. Nous travaillons tous les jours pour cela et il ne faut pas que les gens soient impatients », convainc Paul KabaThiéba.

« L’action gouvernementale, ce n’est pas de l’activisme »

Le premier ministre a en outre expliqué que le président du Faso a une vision claire de ce qu’il faut faire et son gouvernement est engagé à traduire cela en actes. ‘’ Il faut avoir la patience de mettre les choses en ordre et aller de manière sûre. Le plus important, c’est d’avoir le cap : savoir où est-ce qu’on va. Et le président du Faso sait là où il veut amener le Burkina et moi aussi, en tant que Chef du gouvernement, je mesure la mission et mon rôle, c’est de mettre en œuvre ces réformes’’, souligne-t-il en substance avant de révéler que le pays étant dans une situation qui n’est pas facile, il faut faire un travail sérieux. Ce qui suppose, de son avis, qu’il faille bien murir le travail avant de lancer les mesures.

« Nous ne voulons pas faire comme de par le passé. Ce que mon gouvernement veut faire est un travail de rupture », annonce M. Thiéba pour qui d’ailleurs, ce qui importe, c’est de bien identifier quels sont les problèmes qui empêchent le pays de connaître une croissance forte. « Regardez autour de nous, il y a des pays qui ont commencé à démarrer, le cas de la Côte d’ivoire. Il faut voir dans notre pays, de l’indépendance à ce jour, quels sont les freins à la croissance. Et le président et le gouvernement ont fait ce diagnostic », rapporte-t-il.

Selon Paul Kaba Thiéba, dans tous les secteurs, il y a des transformations à faire et cela demande des mesures courageuses. « Et le gouvernement va le faire. C’est un travail de fond et de longue haleine. Il ne faut pas se presser pour faire les choses pour se retrouver dans les mêmes difficultés. L’ambition du président du Faso et du gouvernement, c’est de faire en sorte qu’on transforme le pays, qu’on mette vraiment le pays sur une trajectoire de croissance forte, durable et qui profite à l’ensemble de la population. L’action gouvernementale, ce n’est pas de l’activisme », préconise le Premier ministre.

Pour lui, ce qui est donc important pour développer un pays, c’est la vision, le leadership et le patriotisme. Des éléments par lesquels ‘’se nourrit’’ le président du Faso, dit-il.

« Je m’inscris aussi dans cette lignée, mon gouvernement aussi travaille dans le sens de l’intérêt du pays. Il ne faut pas vous presser. Nous savons exactement ce qu’il faut faire et nous sommes en train de nous préparer pour mettre en œuvre, les mesures courageuses qu’il faut pour y aller ; il ne faut pas que les gens se pressent ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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