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Culture burkinabè : Du « parent pauvre » au « parent mourant » ?

Publié le jeudi 11 février 2016 à 12h30min

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Culture burkinabè : Du « parent pauvre » au « parent mourant » ?

La lueur d’espoir enclenchée par la Transition est-elle éteinte ? Ce gouvernement qui avait annoncé et entrepris un certain nombre de projets.

Pas plus tard qu’en sa séance du mercredi 14 octobre 2015, le Conseil des ministres du gouvernement Zida a adopté un rapport relatif à un décret portant création du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT).

Cette initiative avait clairement jeté les bases de l’élan à donner ‘’désormais’’ au domaine de la culture : accroître le volume des investissements dans les secteurs de la culture et du tourisme, en vue de renforcer leur rôle de «  moteurs de la croissance économique ».

Le FDCT devra permettre de développer un certain nombre d’actions pour booster ces secteurs et renforcer l’économie de la culture et le secteur du tourisme au Burkina.

Ce n’est un secret pour personne que la culture, prise au sérieux et bien organisée, est un grand secteur pourvoyeur d’emplois.

Avec le portrait du ‘’Nouveau Burkina’’ dressé par le premier ministre, on comprend difficilement que ce domaine ait été effleuré de la sorte dans ce « vaste et ambitieux » chantier annoncé par Paul KabaTHiéba.

En tout cas, la Déclaration de politique générale a bien snobé la culture (nous y logeons les Arts). Pourtant, Paul Kaba s’est adonné avec ‘’passion’’ à mettre en exergue tout ce qui lui paraissait important, prioritaire !

Et pour un Burkina dit « Pays de culture », c’est inquiétant ! Comment aider dans ce contexte des événements comme le FESPACO, la SNC, le SIAO, le SITHO, les Centres de promotion des Arts, etc., à répondre pleinement à leurs attentes et à être des « moteurs de la croissance économique »  ?

La culture a besoin de moyens pour pouvoir être une véritable « ambassadrice  » comme l’on le souhaite. La culture aura un avenir radieux, si l’on met le sérieux à sa disposition. Des pays l’ont fait et aujourd’hui, les résultats sont-là ; ils ont réussi à créer de véritables industries culturelles qui contribuent grandement et efficacement à la lutte contre le chômage. On ne doit pas faire avec notre culture, du dilettantisme. Sinon, on finira bien par rejoindre cet artiste reggae-maker qui, après analyse, est parvenu à la conclusion que la culture burkinabè n’est même plus le « parent pauvre » des différents gouvernements, elle est devenue le « parent mourant ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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