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Ouagadougou : quatre personnalités culturelles honorées

Publié le lundi 21 décembre 2015 à 23h13min

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Ouagadougou : quatre personnalités culturelles honorées

Le musée de la musique de Ouagadougou porte désormais la dénomination « musée de la musique Georges Ouédraogo ». A l’instar de l’espace aéré du CENASA, de l’amphithéâtre et du pavillon II du musée national qui portent respectivement les noms des feus Amadou Balaké, Maurice Semporé et El Hadj ToumaniTriandé, ces différents espaces culturels ont été baptisés le samedi 19 décembre 2015 par Jean Claude Dioma, ministre de la culture et du tourisme.

« Avec l’autorisation de son excellence Michel Kafando, le musée de la musique porte désormais le nom du grand artiste Georges Ouédraogo pour la postérité ». Par cette formule, le gouvernement de la transition, par la voix du ministre de la culture, a baptisé le musée de la musique au nom du « Gandaogo National ».
Né en 1947, Georges Ouédraogo était le porte étendard de la musique burkinabè. Membre de l’ancien groupe musical Bozambo, il est auteur compositeur d’une douzaine d’albums. Celui qu’on appelait le « Gandaogo National » était également un excellent batteur et un arrangeur qui a toujours su allier la musique moderne aux rythmes dansant du warba du terroir Moaga.
Décédé au petit matin du 2 février 2012, le musée de la musique inauguré en 1999 porte désormais son nom. A cette occasion, sa famille se dit honorée et se réjouit de l’action du gouvernement. « Je voulais profiter de votre micro, pour remercier le ministère de la culture et le gouvernement pour avoir honoré mon père. Un homme qui de toute sa vie, a défendu la culture burkinabè. Nous espérons également que cette nouvelle dénomination du musée de la musique, va interpeller les créateurs de toutes catégories confondues, en particulier les jeunes créateurs, dans le sens du redéploiement pour la protection et l’amour de nos valeurs musicales », a dit Athanase Ouédraogo, fils de Geoges Ouédraogo.

Espace aéré Amadou Balaké

« C’est ici à cette même place, que nous avions organisé ce qu’on a appelé la révélation des anciens succès et Amadou Balaké nous a fait danser sur cette même piste. C’est pour cela que nous pensions, qu’il était de bon ton, que nous puissions réellement lui dédier cet espace. Je rends hommage à ce grand homme », a témoigné Jean Claude Dioma, ministre de la culture.
L’espace aéré du CENASA a été baptisé au nom de Traoré Amadou dit Balaké. Né le 08 mars 1944, Amadou Balaké est auteur compositeur, le seul artiste burkinabè à avoir bouclé deux tournées mondiales. Il est également le seul artiste à avoir remporté deux disques d’or en 1983 et en 2003.

L’amphithéâtre et le pavillon II du musée national baptisés

L’amphithéâtre du musée national a été baptisé au nom du grand artiste Maurice Semporé. Compositeur, arrangeur, instrumentiste, Feu Maurice Semporé s’est illustré par ses chansons moralisatrices qui amusaient et dérangeaient à la fois. Co-auteur des deux hymnes nationaux du Burkina (FIERE VOLTA et DITANYE), Maurice Semporé a eu une riche carrière basée sur la recherche musicale et la formation artistique.

El Hadj Toumani Triandé quant à lui, a désormais son pavillon au musée national. Né en 1928, El Hadj Triandé est un ancien ministre et muséologue, ayant contribué à la collecte de nombreux biens culturels au Burkina Faso. Premier responsable du musée national de la Haute Volta en 1964 puis de la direction des musées, sites et monuments en 1972, c’est en signe de reconnaissance des immenses services rendus, que le pavillon II du musée national porte désormais son nom. Sa famille dit être reconnaissante envers le gouvernement. « C’est un sentiment de joie et de reconnaissance que nous éprouvons en voyant perpétuer la mémoire de notre père », a déclaré Sidi Mohammed Triandé, fils de Toumani Triandé.
Ces différents acteurs culturels, de l’avis de Jean Claude Dioma, sont des héros que nous devions toujours magnifier, des exemples pour la jeune génération. Raison pour laquelle « Le ministère de la culture œuvre et va toujours œuvrer pour rehausser l’image des acteurs culturels qui éprouvent toujours du mal à faire valoir leur statut dans notre société », a-t-il signifié.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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