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Martin Sawadogo, directeur technique national du cyclisme : « Le Burkina dira son mot pendant cette compétition »

Publié le mardi 3 novembre 2015 à 18h24min

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Martin Sawadogo, directeur technique national du cyclisme : « Le Burkina dira son mot pendant cette compétition »

Le Burkina est mal rentré dans le Tour du Faso. A l’issue de la première étape disputée entre Ouagadougou- Ouahigouya, le premier Burkinabè, Abdoul Aziz Nikiema, est arrivé 5e. Un début très difficile pour les Etalons qui ont souffert tout au long du trajet. Mais le directeur technique national de la Fédération burkinabè de cyclisme est convaincu que les choses vont changer. « Le Burkina dira son mot pendant cette compétition », clame-t-il tout haut. Dans cet entretien, il fait une analyse de la première étape. Lisez !

Lefaso.net : On a vu des Etalons à la peine lors de cette première étape. Qu’est-ce qui explique cela ?

Martin Sawadogo : Ouagadougou- Ouahigouya a été une étape et même une épreuve très difficile. Je le disais au départ de la compétition que le niveau allait être très relevé avec la présence de l’Erythrée, du Maroc et de l’Algérie. C’est effectivement ce que nous avons constaté ici. L’étape d’aujourd’hui longue de 171 km est vraiment une course d’endurance. On s’est bien préparé pour la compétition et être classé 5e parmi ces ténors de l’Afrique est déjà satisfaisant. On a même pris le maillot des sprints intermédiaires. C’est le signe visible de la combativité d’une équipe, d’un individu. La vitesse moyenne dépassait les 40 km. Ce qui signifie que c’est allé très vite. Et si nos cyclistes ont pu suivre le rythme, c’est qu’ils ont le niveau.

On a vu tout au long de l’étape que seul Aziz Nikiema est resté collé aux Erythréens. Est-ce la stratégie ou juste que nos coureurs ne pouvaient pas suivre ?

Aziz Nikiema a bénéficié d’au moins de deux stages de perfectionnement à l’extérieur. Il a fait près de trois mois en Afrique du Sud avant d’aller poursuivre en France. Il est aujourd’hui en forme pour tenir. En plus de lui, il y a Sorgho Mathias, Minoungou Noufou, Salif Yerbanga et bien d’autres qui ont aussi bénéficié de stages et de compétitions. Ils ont par exemple participé au Championnat d’Afrique. Aziz Nikiema s’était classé 5e parmi 128 coureurs. Même l’Erythrée était à cette compétition. Le même Aziz est arrivé 4e à l’épreuve de la Course contre la montre à ce championnat. Pour aujourd’hui là, il faut retenir qu’il est l’un des éléments qui sont vraiment en forme. S’il a un peu de soutien, il pourra encore mieux exploser.

Pensez-vous à la stratégie pour la seconde étape ?

Bien sûr. Habituellement la première étape est celle de l’observation. Chaque équipe vient avec des ambitions mais les recadre en fonction des réalités du terrain. Nous sommes sur une étape de classement général individuel au temps qui va se dérouler en dix étapes. Le jaune qui est en compétition. Pour le remporter, chaque équipe va mettre des stratégies en place pour enrayer au mieux les assauts des autres. Mais je pense que le Burkina Faso dira son mot avant la fin de la compétition.

Quels sont les objectifs fixés pour l’étape Yako- Ziniaré ?

Au regard des résultats de cette première étape, nous allons voir comment réduire le temps. Parce que nous sommes dans une course à étape avec un classement général au temps. Nous allons revoir les objectifs, comment accroitre les sprints intermédiaires et travailler mieux pour le classement général par équipes. Nous allons disputer l’étape de demain de façon calme.

Propos recueillis par Pacques Théodore Balima
Lefaso.net

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