Journée-marathon pour un diplomate. En effet, l’ambassadeur de Chine Taiwan a mis à profit sa journée du vendredi dernier pour visiter des réalisations financées par son pays.
Première escale, l’Hôpital national Blaise Compaoré (HNBC). Dernier né des hôpitaux burkinabè, inauguré le 25 octobre 2010, l’hôpital se fait progressivement une renommée dans le milieu sanitaire. Son ambition : Arriver à prendre en charge les patients qui doivent être évacués vers d’autres pays. « L’Etat dépense plus d’un milliard de francs CFA chaque année pour les évacuations. Mais avec notre hôpital, beaucoup de ces cas pourront être soignés sur place. Et cela va réduire considérablement le coût des soins », a indiqué le directeur général de la structure, Alexandre Sanfo.

Un plateau technique ultra-moderne

Toujours en implantation, le HNBC compte cependant beaucoup de services fonctionnels. En Médecine et spécialités médicales, des prestations sont déjà offertes en cardiologie, neurologie, médecine interne, dermatologie, hépato-gastro-entérologie, néphrologie, endocrinologie et hématologie clinique. Le service d’hémodialyse sera, selon les premiers responsables de la structure, disponible très prochainement.
En chirurgie et spécialités chirurgicales, l’hôpital fait déjà de la chirurgie générale et viscérale, traumatologie-orthopédie, chirurgie maxillo-faciale, ophtalmologie, odonto-stomatologie, chirurgie cardiaque et thoracique, chirurgie plastique, oto-rhino-laryngologie et neurochirurgie. « Dans les prochains mois, nous allons ouvrir le service urologie et grands brûlés. Pour les grands brulés, le HNBC sera le seul, sauf omission de ma part, à disposer du plus grand plateau technique dans la sous-région », se réjouit déjà Alexandre Sanfo.
Pour le pool mère-enfant, la gynécologie, l’obstétrique, la néonatologie et la pédiatrie sont aussi fonctionnelles. L’hôpital dispose d’appareils permettant de prendre en charge les prématurés.
Les appareils servant à faire ces examens sont, de foi du DG, de la dernière génération.

Un personnel qualifié

Le HNBC a une capacité d’accueil de 600 lits et onze salles d’opération. L’hôpital emploie actuellement 517 agents tous qualifiés. Le type d’hospitalisation est calqué sur les cliniques. Pour l’hospitalisation, il existe des chambres VIP et des chambres ordinaires. « C’est selon la bourse de chacun. Il y a des chambres de 60 000 FCFA/jour, de 40 000 FCFA et de 25 000 FCFA », a précisé le DG.
Des médecins spécialistes interviennent à l’hôpital Blaise Compaoré. « Nous avons un personnel qualifié pour le travail. Et nous voulons être un hôpital de référence au Burkina et dans la sous-région », a ajouté Alexandre Sanfo. Comme témoignage de la qualité des soins, la structure travaille à avoir la certification ISO. « Ce label achèvera de convaincre même les plus sceptiques que nous faisons un travail de qualité ici et que nous avons un personnel qualifié et du matériel à la pointe de la technologie », a conclu le DG de l’hôpital Blaise Compaoré.

Un fleuron de jeunes techniciens

Après l’hôpital Blaise Compaoré, l’ambassadeur Shen Cheng-Hong a mis le cap sur Ziniaré. Là-bas, il a visité les différents ateliers de formation des jeunes aux métiers. De la mécanique à la boulangerie-pâtisserie en passant par la mécanique, l’électronique, l’informatique, le garage-auto, le diplomate a redécouvert le fonctionnement du centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré. « Nous avons organisé cette visite de presse pour montrer aux journalistes comment fonctionnent ces structures. Après la visite, je suis satisfait du travail de l’administration. Notre pays reste disposé à accompagner le Burkina dans ses projets », a indiqué le diplomate.
En rappel, le Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré est fonctionnel depuis 2011. Il compte trois promotions dont 608 diplômés sur le marché de l’emploi. Il y est dispensé 1800 heures de cours. Les recrutements sont ouverts entre mars et avril de chaque année.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net