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1ère édition du prix panafricain Efua Dorkenoo : Journalistes, à vos marques !

Publié le vendredi 16 octobre 2015 à 23h11min

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1ère édition du prix panafricain Efua Dorkenoo : Journalistes, à vos marques !

Dans l’optique d’accroître la sensibilisation et l’engagement des médias contre les mutilations génitales féminines, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Guardian Co-organisent un prix panafricain dénommé Efua Dorkenoo qui récompense les journalistes travaillant en Afrique sur les MGF. A cet effet, une session d’information sur le prix a été portée à leur connaissance, le jeudi 15 octobre 2015, à l’hôtel Pacific.

La session d’information sur la 1ere édition du prix panafricain Efua Dorkenoo récompensant les reportages sur les mutilations génitales féminines a été présidée par le chargé de programme et plaidoyer du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Siaka Traoré. L’excision au niveau du Burkina, a-t-il dit, a la peau dure et cela en dépit des nombreuses actions entreprises par le pays pour la lutte contre les MGF et l’excision. « Certes, nous progressons, mais les résultats montrent qu’il n’y a pas un trimestre qui passe sans que la presse ne rapporte des cas d’excision dans le pays ».

Dans le souci de renforcer les capacités des journalistes burkinabè et leur donner la chance de mieux présenter les productions pour espérer remporter le 1er prix panafricain Efua Dorkenoo , UNFPA a initié cette rencontre animée par Yankini du SP/CNLPE, Lacina Zerbo, le Pr Akotionga ou Dr Zalha et Siaka Traoré au cours de laquelle quatre communications ont été livrées. Au rang de celles-ci « l’état des lieux de la pratique de l’excision au Burkina Faso », « application de la législation interdisant les MGF au Burkina Faso », « séquelles de l’excision et recours », « le prix Efua Dorkenoo ».

Qui est Efua Dorkenoo ? Efua Dorkenoo est une militante très engagée contre les MGF qui s’est battue pendant plus de 30 ans pour protéger la santé et les droits fondamentaux des jeunes filles et de femmes. Née au Ghana, où elle a grandi, elle s’est installée à Londres à 1è ans et à embrassé une carrière de professionnelle de la santé, experte des questions relatives à la santé des femmes et dévouée à la lutte contre les MGF.
Pour être éligible, le journaliste, aux dires de Siaka Traoré, doit être :
-  un professionnel des médias travaillant dans ou pour la presse écrite, la radio ou la télévision, en Afrique ;
-  un citoyen d’u pays d’Afrique ;
-  le concours est réservé aux journalistes travaillant pour des organes de presse africains ;
-  les candidatures seront acceptées ente le 1er juillet 2015 et le 4 janvier 2016. Les articles/reportages devront avoir été publiés/diffusés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015.
« Les candidats peuvent soumettre leurs travaux selon les formats types récit écrit (1000mots), radioreportage et téléreportage (4 mn) » a-t-il précisé.
Les demandes de candidatures se font par e-mail à l’adresse suivante : fgmaward@unfpa.org.

Etat des lieux de la pratique de l’excision

De la présentation de Yankini, agent du secrétariat permanent/Comité national de lutte contre la pratique de l’excision il est ressorti qu’au Burkina Faso la pratique touche 76% des femmes de 15 à 49 ans, 13% des filles de 0-14 ans, 25% des filles de 10 à 14 ans , 14,2% de 5-9 ans et 4,7% de moins de 5 ans. « Cette pratiquée qui à peine respectent les conditions hygiéniques peut provoquer des maladies infectieuses et transmissibles, perte de sang, lésions, incontinence et formation de fistules, problèmes sexuelles et reproductives, origine de bourrelets cicatrisés » a-t-il indiqué.
Les participants se sont ensuite imprégné, à l’issu d’une projection de film, et d’images instructives, sur les degrés de l’excision, les conséquences physiques et psychologiques de la pratique et les réparations possibles dont peuvent bénéficier les victimes.

Action de répression

Partant du constat que la pratique de l’excision perdure depuis trop longtemps, le Burkina Faso s’est engagé dans une dynamique répressive de la loi interdisant la pratique des MGF. Ainsi, les journalistes ont été édifiés sur le code pénal dans le chapitre concernant les crimes et délits contre la famille et les bonnes mœurs.
Ainsi édifiés sur le phénomène, les hommes et femmes de médias ont estimé à l’issue de l’atelier avoir désormais des outils nécessaires pour partir à la conquête de ce prix.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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