C’est la salle de conférences de la mairie de Ziniaré qui a servi de cadre, le vendredi 11 mars 2005, à la rencontre entre le ministre de la Sécurité et les autorités politiques, administratives et les responsables des Forces de sécurité publique. Dans sa communication liminaire, le ministre Djibrill Bassolé a souligné que la mise en place d’une police de proximité traduit la volonté des forces de sécurité publique d’être plus proches de la population dont elles assurent la sécurité.

Au vu de l’accroissement persistant du phénomène du banditisme, l’on se rend compte que le taux de couverture actuel laisse trop d’espaces aux bandits. C’est pourquoi, les forces de sécurité veulent marquer leur présence effective sur le terrain à travers cette police de proximité. La mise en œuvre de cette police de proximité va se traduire par le renforcement des effectifs à travers un recrutement massif d’agents de sécurité, l’amélioration de la mobilité des agents de sécurité, l’organisation des populations à la base à travers la mise en place d’un comité local de sécurité dans chaque village et secteur.

Ces comités locaux de sécurité n’ont pas à mener des opérations de sécurité mais seront les interlocuteurs des Forces de sécurité. Et leur mise en place pourra suppléer à la carence de l’administration et des forces de sécurité dans les localités. De ce fait, ils pourront poser les problèmes de sécurité, la mise en œuvre de cette police de proximité va nécessiter beaucoup de plus de moyens.

Mais elle va dynamiser un aspect du service de sécurité en privilégiant le préventif sur le répressif qui a une portée limitée. Il a ensuite apporté des réponses satisfaisantes aux questions et préoccupations des uns et des autres. Le séjour du ministre a pris fin par la visite des services de sécurité (police et gendarmerie) de Ziniaré.

Abdias Cyprien SAWADOGO
AIB/Oubritenga