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Grève générale des 17 et 18 février : Le mot d’ordre partiellement suivi à Ouagadougou

Publié le mercredi 18 février 2015 à 00h13min

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Grève générale des 17 et 18 février : Le mot d’ordre partiellement suivi à Ouagadougou

Le mot d’ordre pour la grève générale des 17 et 18 février initiée par l’Unité d’action syndicale (UAS) a partiellement été suivi à Ouagadougou. C’est du reste le constat que l’on a pu faire dans quelques services publics où des agents vaquaient tranquillement à leurs occupations. C’était le mardi 17 février, premier jour du mouvement.

En dehors des établissements publics où l’ensemble des élèves n’ont pas eu cours, du fait, de la grève, dans les autres services publics, parapublics et privés, les choses ont fonctionné à la normale. En effet, de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, aux Ministères en passant par les médias publics notamment la radio nationale, etc. le service était assuré à notre passage, mardi dans la matinée. Il l’est encore, sans doute, ce mercredi 18 février. A l’hôpital, par exemple, l’affluence aux services d’urgence a été toujours la même. Des agents de santé reçoivent et consultent des patients. Difficile de leur arracher un mot sur la grève. « Je voudrais bien vous répondre, mais voyez-vous, je suis très occupé », nous fait comprendre un agent de santé dans sa blouse blanche, son matériel de travail en main. Plus loin, près de l’entrée du centre de santé, des accompagnants sont assis. Ils soutiennent ne pas être au courant d’une grève qu’observent les travailleurs. « Ce n’est pas une bonne nouvelle, ça. Déjà que même sans la grève, l’accès aux soins est un parcours de combattant. S’il y en a encore, ce sera la catastrophe », souligne un des accompagnateurs.

Au ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, les engins ne désemplissent pas le parking. « Vous voyez, les gens sont là », montre du doigt un agent dudit ministère qui abrite trois autres à savoir celui de l’Habitat, du Parlement et des réformes politiques et enfin de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Au poste de renseignement officient les forces de sécurité auprès desquelles, il faut absolument laisser sa pièce d’identité. L’ambiance dans certains bureaux du premier étage en dit tout déjà. Le service, minimum, soit-il, est assuré. Par contre, au lycée Philipe Zinda Kaboré, non loin dudit ministère, les classes sont vides. Quelques bureaux de l’administration sont néanmoins ouverts. Un élève de la classe de 6ème attendait encore ses parents qui doivent venir le chercher à midi. « Nous n’avons pas eu cours », nous dit-il. Et pourquoi ? Le jeune garçon nous fait savoir que les professeurs sont en grève le 17 et le 18 février. Les cours reprendront le jeudi prochain, soit le 19 février. A la question de savoir si les élèves soutenaient ce mouvement, il répond par l’affirmative étant donné qu’il s’agit d’une lutte pour le bien-être de toute la population burkinabè.

A la radio, tout comme à la télévision nationale, les journalistes et techniciens s’activaient pour donner l’information juste et vraie aux auditeurs et téléspectateurs. A bien y voir, le mot d’ordre n’a pas totalement été suivi comme requis par l’Unité d’action syndicale. Elie Konkobo, instituteur ne déplore cependant pas cet état de fait. Il informe que les syndicats ont demandé à assurer le service minimum, car tout ne peut pas être aux arrêts. Toutefois, ajoute, Maurice So : « des équipes ont été mises en place afin d’évaluer l’état de la mobilisation dans les services ». On peut cependant retenir que les syndicats sont résolument et efficacement engagés pour la satisfaction de leur revendication. En témoigne la grande mobilisation que l’on pouvait constater à l’éducation ouvrière, leur point de ralliement. Le temps de réflexion et l’état de grâce, selon Maurice So, sont révolus, et l’heure est de passer à la vitesse supérieure avec la forte conviction qu’il y aura une amélioration dans les conditions de vie des populations du Burkina, même avec la situation transitoire.

Bassératou KINDO
LeFaso.net

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