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Littérature : Laurent Bado publie son « Expérience politique »

Publié le dimanche 21 décembre 2014 à 23h32min

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Littérature : Laurent Bado publie son « Expérience politique »

Un an après la publication du « Journal d’un vacancier », Laurent Bado revient avec « Mon expérience politique ». Il a présenté l’œuvre qui se veut un « testament politique », le 20 décembre 2014 à l’Université de Ouagadougou. Un excellent ouvrage, très bien documenté. A lire absolument.

« Mon expérience politique » de Laurent K. Bado. Cette œuvre vient s’ajouter à la longue liste de publications du fondateur du PAREN. Le présent ouvrage qui ressemble fort bien à une autobiographie est plutôt un « testament politique », selon l’auteur.

Habité très tôt par une ambition élevée, celle de construire parmi les ruines de ce monde de matérialisme individualiste finissant, une société humaine, Laurent Bado s’est donc lancé dans l’arène politique, non pas pour vaincre mais pour être entendu. « Ce sont les tenants et les aboutissants de ce combat que je viens de consigner dans « mon expérience politique » à l’attention des burkinabè de demain, telle une bouteille à la mer pour les hardis navigateurs de demain », soutient-il.

Le burkinabè a trahi le voltaïque

Dans cet ouvrage, le professeur Bado, comme l’appelle affectueusement la plupart des burkinabè, livre au public les motifs de son engagement politique, les formes de cet engagement, les épreuves endurées et le bilan de cet engagement politique. Au nombre des motifs, il invoque sa haine de l’injustice, son devoir de chrétien, et son devoir d’intellectuel.

La forme de son engagement s’est traduit par sa conduite dans la vie privée et publique, mais aussi et surtout par la création d’un parti politique, le PAREN. Dans cet engagement, le Pr Bado dit avoir enduré des épreuves et non des moindres : désillusion, trahisons, calomnies…

Dans cet ouvrage, l’auteur n’y va pas du dos de la cuillère pour exprimer sa déception vis-à-vis du burkinabè d’aujourd’hui. Il estime même que le burkinabè a trahi le voltaïque. «  L’homme burkinabè a perdu tout ce qui faisait la renommée du voltaïque ; c’est un être désormais égoïste, jaloux, méchant, médisant, indiscipliné, fainéant, irresponsable, escroc et jouisseur », peut-on lire à la page 43.

Un phare pour la jeunesse

« « Mon expérience politique » de Laurent Bado s’inscrit résolument dans le sillon des grandes pensées. Laurent Bado étant politiquement et socialement engagé a tenu à capitaliser cette expérience qui est transcrite maintenant dans un livre, ce qui veut dire que la jeunesse gagnerait à s’inspirer de l’expérience politique de ce grand homme qui a des idées, qui a des projets pour le Burkina Faso et qui se comporte en éveilleur de conscience », reconnait Dr Dramane Konaté, le président de la Société des auteurs et des gens de l’écrit et du savoir (SAGES).

« Ce livre qui est un mémoire qui devra faire partie de la mémoire collective est certes la capitalisation de l’expérience politique de Laurent Bado, mais aussi devrait être un phare pour la jeunesse de sorte que les nouvelles générations puissent s’approprier les idées mais également acquérir l’expérience nécessaire pour que les ‘’battants de l’enfer’’ qui s’ouvriront certainement dans les années à venir puissent conduire vers un paradis c’est-à-dire leurs idéaux à eux  », poursuit le président de la SAGES.

Le noir est-il maudit ?

Dans l’introduction de l’œuvre, Laurent Bado n’a pas manqué de se questionner, mais d’interpeller la conscience de l’homme noir sur son statut à travers la question : l’homme noir est-il maudit ? Il parvient à la conclusion suivante : Le Noir n’est pas maudit, c’est lui qui se maudit lui-même. En tous les cas, «  il nous appartient de démontrer que nous ne sommes pas maudits et que nous avons notre place dans le concert des nations », a souligné le président de la SAGES, au cours des échanges.

Dans tous les cas, Laurent K. Bado, malgré la souffrance endurée dans son engagement politique, si dit fier mais aujourd’hui de son travail de conscientisation. Même s’il estime n’avoir pas été totalement suivi par la jeunesse. En tous les cas, « je laisse une bouteille à la mer pour que la nouvelle génération puisse creuser et aller de l’avant  », lance-t-il.

Pour la publication de cette œuvre de 117 pages, le professeur Bado n’a pas fait recours aux services d’un éditeur. Mais, l’œuvre est disponible au sein de la Cellule estudiantine du PAREN (CEP) à l’université de Ouagadougou, au prix de 3000f.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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