Au cours de la campagne écoulée les actions de conservation ont été poursuivies au niveau des différents acteurs au double plan :

 des aménagements d’abord par la réalisation d’infrastructures d’accès, la création de points d’eau dans les habitations de la faune, I’amélioration des pâturages et l’enrichissement des salines ;

 de la protection ensuite à travers la sensibilisation des populations, l’organisation de patrouilles, la collecte de données écologiques pour un meilleur suivi des populations animales et de leur habitat.

Pour ce qui est de l’exploitation, les résultats de la campagne sont globalement en baisse par rapport à ceux de la campagne précédente, s’agissant particulièrement des recettes de l’Etat (-28,82 %) et de celles des populations locales (-1,88 %).

Ces résultats médiocres sont en partie imputables au conflit ivoirien qui a influé négativement sur le nombre des chasseurs et des touristes qui choisissent habituellement le Burkina Faso comme destination. La hausse des recettes que les concessionnaires ont enregistrée (18,39 %) est principalement due à l’amélioration notable de la qualité de leurs services d’une campagne à l’autre.

Ces résultats modestes enregistrés sont révélateurs des insuffisances de notre politique de valorisation de la faune en même temps qu’ils nous rappellent que seule la qualité fait la différence.

C’est pourquoi j’invite tous les partenaires dans ce domaine à appuyer les efforts du gouvernement dans les actions d’aménagement et de protection qu’il a entreprises pour la conservation de notre faune et au plan des mesures prises pour assurer l’exploitation durable de nos ressources fauniques.

La revue des textes régissant ce domaine sera poursuivie par mon département pour corriger et préciser certaines dispositions dans le contexte de la politique de décentralisation engagée. Des dispositions seront prises pour une meilleure valorisation de nos ressources fauniques de même que pour l’organisation appropriée de la filière pour en assurer un rendement optimum.

Mais cela ne suffira pas si les autres acteurs notamment les concessionnaires, les chasseurs, les populations locales ne partagent pleinement cette préoccupation de conservation et de protection de nos ressources fauniques pour en assurer la diversité et l’exploitation durable.

Pour ce faire, le respect des textes législatifs et réglementaires en vigueur doit être strict. La qualité des services fournis doit être constamment améliorée. L’organisation des différents intervenants, l’esprit de dialogue et de partenariat entre eux, pour la valorisation dans l’intérêt de tous, de notre patrimoine faunique, doit être de rigueur. C’est à ce prix que nous pourrons ensemble promouvoir durablement le tourisme cynégétique de notre pays et faire du Burkina Faso une destination internationalement prisée pour contribuer au développement de notre pays.

Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne saison de chasse 2003-2004.

Dakar DJIRI