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Burkina : Le CDP appelle à un référendum pour modifier la constitution

Publié le mardi 29 avril 2014 à 10h00min

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Burkina : Le CDP appelle à un référendum pour modifier la constitution

Les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, pouvoir) ont appelé samedi le président Blaise Compaoré à convoquer un référendum sur la révision de la constitution afin de lui permettre de briguer un nouveau mandat en 2015.

« Nous lançons un vibrant appel au président du Faso à user de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer le corps électoral pour un scrutin référendaire relatif à la modification de l’article 37 », a déclaré la secrétaire exécutive nationale adjointe, chargée de la communication du CDP, Jocelyne Vokouma.

Samedi, entre 3000 et 3500 militants et militantes, selon les organisateurs, s’étaient réunis pour la première session du conseil national du parti en vue de défendre « la démocratie et des valeurs de la République ».

« Les burkinabè peinent à s’accorder sur la modification de l’article 37 et seul un référendum est le meilleur moyen démocratique pour départager les burkinabè », explique le Conseil national, instance de délibération du parti entre deux congrès.

« Réviser la constitution en respectant les dispositions établies dans la constitution n’est pas une atteinte à la constitution. Il s’agit en vérité d’une application de la loi fondamentale qui tranche avec les calculs et les intriques qui foulent au pied le pluralisme politique consacré par la constitution de notre pays », a déclaré, le secrétaire exécutif national du CDP.

Pour Assimi Kounda, le refus de la mise en place du Sénat et le rejet du référendum sur la modification de l’article 37 de la constitution sont "une forme de déni démocratique et de mépris de la souveraineté du peuple".

L’Article 37 de la Loi fondamentale portant limitation des mandats présidentiels étant révisable et les modalités de sa modification prescrites dans la constitution, rien ne pourra « obstruer la consultation du peuple qui est la voix de la vérité, la voix de la paix, de la stabilité de la cohésion nationale », a soutenu M. Kouanda.

Selon lui, les participants au conseil national du parti ont également recommandé au gouvernement et à la classe politique nationale la prise de mesures diligentes pour la mise en place du Sénat.

Adoptée en 2012 par l’assemblée nationale, la mise en place de cette deuxième chambre avait été suspendue par le chef de l’Etat.

L’opposition, la société civile et les syndicats sont complètement hostiles à l’installation de cette chambre haute et à la modification de la constitution qui permettrait au président Compaoré de briguer un nouveau mandat, dénonçant un "coup d’Etat constitutionnel".

Début janvier 100.000 personnes selon les organisateurs, 10.000 selon la police, avaient manifesté contre une modification de la Constitution qui permettrait au
président Blaise Compaoré de se présenter en 2015 pour un troisième quinquennat.

L’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), un parti membre de la coalition au pouvoir s’est également dit opposé à une modification de la constitution qui permettrait au président Blaise Compaoré de concourir à nouveau à la présidentielle.

Arrivé au pouvoir en 1987, M. Compaoré, qui a effectué deux septennats (1991 et 1998) avant qu’un amendement modifiant la durée du mandat présidentiel ne lui permette d’être élu pour deux quinquennats (2005 et 2010), reste flou sur ses intentions concernant une éventuelle candidature.

Agence d’Information du Burkina

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