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Programme spécial de création d’emplois à Bobo : Difficiles conditions de travail pour les appelés

Publié le samedi 26 octobre 2013 à 02h07min

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Programme spécial de création d’emplois à Bobo : Difficiles conditions de travail pour les appelés

Le Programme spécial de création d’emplois (PSCE) est en marche avec le recrutement de 83 720 jeunes et femmes pour les travaux à Hautes intensité de main d’œuvre (HIMO). A Bobo-Dioulasso, 2 500 personnes sont concernées. Mais, la question de leur rémunération pose déjà problème. Car, ces gens vont travailler pendant deux mois sans toucher le moindre sous, dit-on. Selon des sources sûres, c’est de Ouagadougou que viendra la prise en charge des personnes recrutées à Bobo. Une nouvelle qui ne fait qu’en rajouter aux inquiétudes des bénéficiaires bobolais du PSCE. En tout cas, la grogne monte déjà dans leurs rangs.

La perspective de travailler plusieurs mois sans salaire donne lieu à toutes sortes de conjectures. Certains parlent d’arnaque (ristournes, travailleurs fictifs) et d’autres, de la surenchère politique ou de la surexploitation qui s’organiserait autour du PSCE à Bobo-Dioulasso.

Concernée au premier chef par le Programme, la voirie Sya voit sa marge de manœuvre limitée puisque le déblocage de l’argent de la prise en charge dépend de Ouagadougou. De ce fait, elle ne peut qu’attendre à ce que les choses se débloquent dans la capitale, quitte à essuyer le courroux des agents recrutés qui sont loin d’avoir de meilleures conditions de travail.

Pour 37.000 FCFA/mois, ils risquent gros

Depuis le lancement du Programme, il n’est pas rare de voir des jeunes sans gangs, ni casques de protection, se lancer dans le curage des caniveaux. Appelés à désherber, à faire le curage des caniveaux ou tout autre travail pour lequel ils sont appelés, les recrutés du PSCE risquent gros. A les voire dans les caniveaux du centre-ville où s’entremêlent pointes, déchets d’usines, etc., l’on imagine aisément les risques encourus. A coup sûr, pour certains d’entre eux, les 37.000 F CFA/mois serviront à l’achat des produits pharmaceutiques. Et lorsqu’on sait que des sanctions sont en vue à l’encontre de ceux qui n’honorent pas les 5 jours de travail requis par les chefs d’équipes, il est clair que des jeunes sortiront plus démunis à la fin de leur passage au PSCE. Ce qui sera plus que dommage au vu du grand bruit fait autour de ce programme.

Ousséni BANCE

Lefaso.net

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