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Etat généraux sur les lotissements : Des citoyens se prononcent

Publié le jeudi 24 octobre 2013 à 01h28min

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Etat généraux sur les lotissements : Des citoyens  se prononcent

Le jeudi 24 octobre 2013 s’ouvre à Ouagadougou les états généraux sur lotissement au Burkina. Maires, députés, experts en urbanisme ou en gestion du territoire, la société civile, bref, un grand nombre de personnes concernées de près ou de loin par les lotissements se réuniront deux jours durant pour réfléchir sur les problèmes des lotissements et proposer des solutions idoines au gouvernement. Dans le micro trottoir ci-après, des citoyens burkinabè indiquent clairement ce qu’il y a lieu de faire, selon eux, à ces états généraux des lotissements.

Seulement 50% des parcelles lotis sont mises en valeur au Burkina Faso a souligné Yacouba Barry, ministre de l’Habitat et de l’urbanisme au journal télévisé de 20 h de la radiotélévision du Burkina (RTB) du 21 Octobre 2013. D’où la nécessité selon lui de rencontrer tous les acteurs concernés par la question des parcelles pour formuler des propositions au gouvernement afin d’assainir les opérations de lotissements. A priori, la population trouve que l’initiative des états généraux sur les lotissements est bonne et est à saluer. Dans la rue, les gens s’attendent à ce qu’à l’issue des états généraux chaque citoyen moyen burkinabé puisse se procurer une parcelle. Pour ce faire, ils ne tarissent pas de propositions. La constante est l’idée d’informatiser les opérations de lotissement à travers un fichier électronique. Gage de transparence et un moyen efficace de réduction de la spéculation à outrance des parcelles selon eux. Bref, voici-ci leurs avis.

Vincent Kaboré : « Il faut un fichier »

« Il faut un fichier qui va permettre de repérer ceux qui ont un certain nombre de parcelles. Cela permettra de les mettre de côté afin de permettre aux jeunes de pouvoir avoir chacun une parcelle. Parce que des jeunes peuvent même passer 10 ans sans avoir une parcelle. Il faudra faire en sorte qu’il n’y ait pas de gens qui s’accaparent des parcelles et les revendent. Permettre à travers des critères clairs à la population d’avoir un œil sur la gestion des parcelles par les maires. Parce qu’il y a des parcelles que l’on dégage et on ne sait pas à qui on les attribue. C’est au plus offrant que les parcelles sont souvent destinées. Que l’on se penche davantage sur ça parce que nous voyons des terrains vides qui ne sont pas à la portée des gens. Il faut qu’on revienne même au temps de la révolution qui faisait de bons logements où des familles élargies pouvaient vivre. Mais, aujourd’hui, nous avons affaire à des boites d’allumette comme logements sociaux. Ça fait pitié. A peine le salon fait deux mètres carrés. Que l’on fasse de vraies cités pour ceux qui n’ont pas l’occasion de construire un logement descend pour des années de crédits ».

Madame x : « Ecarter les propriétaires de plusieurs parcelles »

« L’Etat doit faire un fichier de lotissement qui permet d’écarter de prime à bord les propriétaires de plusieurs parcelles. Cela permettra aux non attributaires d’en disposer aussi. Les parcelles sont devenues aujourd’hui un moyen de commerce pour ceux qui ont les moyens. Ils achètent et spéculent plusieurs années après. Pendant ce temps, le fonctionnaire moyen éprouve des difficultés à se construire un petit toit ».

Jean Sawadogo : « Diminuer les superficies accordées aux propriétaires terrains »

A l’issue des états généraux, le lotissement doit être pro-pauvre. Généralement, quand il y a lotissement des espaces non lotis, on attribue prioritairement les parcelles à ceux qui ont construit des maisons de 20 tôles aux dépens des propriétaires de 8 tôles. Et pourtant, c’est parce qu’on n’a pas l’argent qu’on construit seulement 8 tôles. Aussi il faut que les autorités diminuent les superficies accordées aux propriétaires terriens »

M. y : « Ils connaissent bien la meilleure solution »

Ceux qui organisent ces états généraux-là connaissent bien la meilleure solution. Mais, ils veulent seulement chercher, comme on dit, « notre bouche ». Comment des gens peuvent se retrouver avec beaucoup de parcelles tandis que certains en cherchent en vain ? Il y a quelque part un manque de volonté de la part des autorités ».

Ibrahima Traoré (Stagiaire)

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