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"Eveil du Kénédougou" : une intiative des fils de la province

Publié le mardi 18 janvier 2005 à 06h13min

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Dimanche 9 janvier 2005, s’est tenue à Orodara, une assemblée générale constitutive de l’Association pour le développement de la province du Kénédougou. Cette initiative est l’œuvre des filles et fils ressortissants de la province (résidents comme non résidents).

C’est la salle de conférences de l’hôtel bar-restaurant le "Prestige" de Orodara qui a servi de cadre à la rencontre. Il s’agissait en fait, de l’assemblée générale constitutive de l’Association pour le développement de la province du Kénédougou dénommée "Eveil du Kénédougou" en abrégé EDK. Les objectifs visés à travers EDK, sont entre autres :

- œuvrer à la recherche de voies et moyens indispensables à un véritable développement socio-économique et culturel de la province

- sensibiliser l’ensemble de la population aux problèmes de développement et de veiller à la protection et à la restauration de l’environnement,

- créer et promouvoir entre ses membres l’esprit d’amitié, de fraternité et de solidarité,

- enfin, de développer des actions de jumelage au profit des populations.

Cette rencontre s’est déroulée dans une ambiance cordiale et fraternelle. Une présence très remarquée, celle de Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, fille de la province.

L’ assemblée générale des ressortissants du Kénédougou a été marquée par une conférence sur la problématique du développement de la province, l’exposé et l’adoption en plénière, des textes organiques de l’EDK et la mise en place des instances (organes) de l’association.

A l’issue des travaux, un conseil d’administration fort de trente deux membres a été mis en place. Celui-ci, présidé par Jules Dékrin Traoré, est constitué de représentants des associations des provinces issus de toutes les couches socioprofessionnelles. Il faut signaler cependant que l’absence des représentants de certains départements (Banzon, Morolaba et Kayon) dans la composition du conseil d’administration a suscité des réactions. Mais, le présidium et les membres du comité d’organisation ont vite intervenu pour apaiser les esprits en donnant des explications sur les raisons de l’absence de ces trois départements. Raisons liées, semble-t-il, à leur non participation aux travaux préparatoires. Et comme le linge sale se lave toujours en famille, les représentants desdits départements présents dans la salle ont été invités à prendre attache avec le bureau pour corriger cette insuffisance afin d’éviter toute frustration.

Les actions prioritaires du conseil d’administration de l’Eveil du Kénédougou concerneront quatre volets à savoir : les démarches administratives et diverses, l’information et la sensibilisation, la mise en place des sections et des structures techniques et enfin, l’élaboration du programme détaillé de l’association.

La création de cette association a été saluée par le haut-commissaire du Kénédougou, M. Halhassane Sinaré, parrain de la rencontre. Celui-ci a invité les uns et les autres à se départir de leurs habitudes d’hier, aujourd’hui inopérantes pour une unité d’actions résolument tournées vers un développement de la province.

Pour sa part, le doyen Libya Alphonse Traoré dans son intervention, dira que dans la même bouche, il arrive que les dents mordent le langue. Mais poursuit-il, est-ce pour autant qu’elles cessent de collaborer entre elles ? Non dit -il ! Car après la brouille, la langue et les dents se retrouvent pour une bonne mastication de nos aliments, pour un langage audible et compréhensible, pour la formulation affinée de sentiments de joie, de générosité, d’humanisme et d’amour...

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’EDK est enfin là. Mais son avenir dépendra de l’engagement et de la détermination des ressortissants de la province.

Appolinaire KAM
AIB-Orodara

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