Sur les dix-huit équipes qui ont pris part cette année au championnat national, seules deux ont réussi à s’imposer. Onze équipes en messieurs et sept en dames étaient sur la ligne de départ. Après des phases régionales qui ont permis de sélectionner les meilleures formations, les phases finales se sont jouées à Ouagadougou. Venus de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Banfora, de Ouahigouya et de Ziniaré, les différents clubs ont eu l’occasion de mesurer leurs forces de frappe et également de déceler leurs faiblesses.

Ouvrant les matchs de la finale, l’ASA et l’AS Sonabel ont donné du plaisir aux supporters qui avaient fait le déplacement du Palais des Sports de Ouaga 2000. Dans une partie équilibrée dès le début, les électriciennes ont eu du mal à dominer leurs adversaires qui avaient, du reste, remporté le 1er set à 25-19. Battues en 2012 par cette même formation de l’ASA, les joueuses de l’AS Sonabel étaient plus que jamais déterminées à prendre leur revanche. Ainsi à l’entame du 2e set, elles vont se montrer décisives. Au temps mort technique, elles menaient déjà la partie, 8-16. Elles vont maintenir cette avance jusqu’à la fin du set, 20-25. Sentant leurs adversaires désormais fébriles et désorganisées dans le jeu, les électriciennes vont maintenir la pression et obtenir gain de cause car elles vont remporter le 3e, 14-25 et le 4e set à 15-25. Cette victoire les sacre championnes du Burkina de Volley-ball. Une belle revanche, car en 2012, elles avaient aussi été battues en finale par l’ASA sur ce score de 3 sets à 1.

Dans la seconde finale, l’EFO était opposée à l’USFA. En réalité, c’était un duel entre Augustin Somda, capitaine de l’EFO et Wilfried Kini, qui conduisait aussi l’équipe des militaires. Une partie sans nette domination. Les deux formations se sont tenues à la culotte au début de la rencontre avant que l’EFO ne lâche prise au 3e set. Dans cette opposition, il y avait aussi une revanche à prendre. En effet, l’USFA avait été battue en 2012 par l’EFO en finale sur la note de 3 sets à 2. Dès le coup d’envoi de l’arbitre, les deux équipes rivalisent de technicité, aucune ne voulant encaisser le premier point. Mais très fort dans les frappes, Wilfried Kini va contraindre ses adversaires à l’encaisser donnant ainsi la chance aux militaires de remporter le set, 23-25. A la reprise, les joueurs de l’EFO reversent la vapeur et dominent la partie, 25-23. 1 set partout. On engage le 3e, les militaires sont les premiers à attaquer, Augustin Somda et ses hommes, désemparés, multiplient les fautes. Les militaires poussent, l’EFO recule pour finir par concéder la victoire, 23-25. Au 4e set, les deux formations n’ont guère brillé. Alors que les supporters s’attendaient à un réveil de l’EFO, les hommes de Maurice Nana avaient presque abdiqué. Wilfried Kini et ses coéquipiers vont redoubler d’efforts et amener leur vis-à-vis à devenir transparents. Plus rien n’allait, le navire bleu et blanc prenait de l’eau sans que personne ne puisse le secourir. C’est ainsi que l’USFA remporte la partie, 19-25 et détrône du même coup l’EFO.

En dames et hommes, les premiers ont reçu en plus du trophée la somme de 450 mille francs CFA dont 100 mille offerts par le général Gilbert Diendiéré, parrain de la Zone 3. Les deuxièmes ont reçu quant à eux, 325 mille francs CFA dont 75 mille offerts par le parrain de la Zone 3. Les 3e ont empoché la coquette somme de 175 mille FCFA tandis que les 4e ont pris 150 mille francs CFA.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net