C’est avec stupeur, indignation et colère que nous avons appris dans la nuit du 21 octobre 2003 l’assassinat de notre confrère émérite, Jean Hélène, correspondant de RFI en République de Côte d’Ivoire. Ce lâche et crapuleux assassinat a été perpétré par un policier ivoirien alors que notre confrère était en mission.

Ce crime odieux vient rappeler une fois encore l’insécurité dans laquelle évoluent les professionnels des médias et les nombreux risques auxquels ils s’exposent pour faire leur travail à savoir informer l’opinion publique.
Les autorités ivoiriennes et l’ensemble de la classe politique ivoirienne portent l’entière responsabilité de cet assassinat horrible, ignoble et audacieux du fait de leur incapacité à surmonter leurs divergences.

Il vient nous rappeler à nous journalistes burkinabè l’assassinat crapuleux le 13 décembre 1998 de notre confrère Norbert Zongo dont les assassins courent toujours.
Dans tous les cas l’Association des journalistes du Burkina (AJB), le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), la Société des éditeurs de la presse privée (SEP) :
• rendent les autorités ivoiriennes responsables de l’assassinat de notre confrère Jean Hélène pour avoir créé et laissé se développer une presse haineuse, xénophobe et loin de l’éthique et de la déontologie professionnelles ;
• condamnent avec la dernière énergie ce crime odieux ;
• exigent des autorités ivoiriennes que toute la lumière soit faite sur ce crime et que les responsables à quelque niveau que ce soit soient poursuivis et punis ;
• demandent à la communauté internationale de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la protection des journalistes et professionnels des médias dans l’exercice de leur fonction.

Pour le SYNATIC
Le secrétaire général
Justin Coulibaly

Pour l’AJB
Le président
Jean-Claude Méda

Pour la SEP
Le président
Chériff Sy