LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

Vision Express sur… : L’encadrement technique des Etalons

Publié le dimanche 23 juin 2013 à 10h03min

PARTAGER :                          

L’actualité sportive nationale de ces derniers jours est marquée par l’annonce de la soit disant démission de l’entraîneur des Etalons, le Belge Paul Put. Cette information fait beaucoup de supputations dans le milieu sportif national.

Paul Put a-t-il réellement déposé une lettre de démission auprès de l’instance dirigeante du football ou a-t-il seulement écrit pour une revalorisation salariale comme son contrat le lui permet ? C’est la question que tout le monde se pose en ce moment. Si l’information selon laquelle, le Belge a déposé sa lettre de démission tient la route, on a le droit de se questionner de savoir pourquoi Paul Put veut-il quitter le navire des Etalons qui marche à merveille en ce moment ?

C’est vrai que Paul Put est un entraîneur expatrié, qui, avant de s’attacher au pays des hommes intègres, est venu chercher sa pitance quotidienne au Burkina Faso. Et il est appelé à aller voir sous d’autres cieux à la fin de son contrat s’il le souhaite. Mais dans le cas présent, son contrat court toujours. En effet, l’explication du sélectionneur belge des Etalons est d’autant plus claire sur le sujet. Lorsqu’il paraphait son contrat, l’objectif qui lui a été assigné est de passer le premier tour de la CAN 2013 avec les Etalons et puis, avec les performances de l’équipe, il avait droit à une demande de revalorisation salariale. Mieux, Paul Put a conduit les Etalons à la finale de la CAN, puis redresser la position des Etalons dans la course pour la qualification au Mondial Brésil 2014. C’est donc tout à fait normal que le Belge demande une revalorisation salariale.

Le président de la Fédération burkinabè de football, le colonel Sita Sangaré, lui de son côté, indique qu’ils sont toujours en négociation avec le Belge. On le sait maintenant, avec ses prestations avec les Etalons, la côte du Belge a beaucoup grimpé et il ne manque pas de sollicitation. D’aucuns évoquent un intérêt de l’Egypte, d’autres de l’Afrique du Sud. Avec ces nations qui font la cour au sélectionneur belge des Etalons, le Burkina Faso a-t-il une chance ? Actuellement, les négociations piétinent sur les propositions de revalorisation salariale de Paul Put. Si le Belge demande plus que ce que la Fédération burkinabè de football peut lui offrir, il n’y a pas lieu de se tirer la peau à vouloir la déchirer. Il faut commencer à préparer l’après Put.

On sait que cette question de revalorisation salariale n’est que souvent un prétexte de départ anticiper pour certains sélectionneurs qui ont vu mieux ailleurs. Dans ce cas, on peut citer l’exemple du Mali avec Patrice Carteron. Le bras de fer tourne très souvent à leur avantage. Si l’on ne peut pas retenir le Belge contre son gré, le mieux pour nous c’est commencer à préparer son successeur. Et dans les coulisses, nous apprenons, que les Hollandais et les Français suivent de près ce dossier. Ils sont prêts à saisir l’opportunité. L’équipe fédérale nationale du Burkina Faso a donc intérêt à traiter le cas Paul Put le plus tôt possible pour ne pas perturber la préparation des Etalons qui entament un match capital en septembre contre le Gabon en vue de la qualification pour le dernier tour des éliminatoires de la coupe du monde Brésil 2014.

Firmin OUATTARA

L’Express du Faso

PARTAGER :                              

Vos réactions (11)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique