‘’3 B’’ : Les burkinabè ont-ils changé ?
C’est connu, les burkinabè ne se font pas de cadeau entre eux. Autant la classe politique est brocardée par une partie de l’opinion, autant les Hommes politiques n’ont pas leur langue dans la poche lorsqu’il s’agit de juger les attitudes pas toujours commodes à leurs yeux, de certains de leurs compatriotes. Au finish, ça donne des formules renversantes.
A César ce qui est à césar, à Bado ce qui est à Bado. De fait, c’est le fondateur du Parti de la renaissance nationale, le PAREN, qui a tiré le premier ‘’OBU’’.
L’homme est connu à cet effet pour son style très direct et parfois sans concession. Surtout lorsqu’il s’agit de faire passer son message politique et ses idées.
Et pour faire changer les choses, rien de mieux pour le professeur de Droit que de stigmatiser avec des mots crus, la propension excessive des burkinabè à consommer la bière, les brochettes et les dessous de ceinture.
Dire tout haut ce que tout le monde voit
Résultat, la formule a immédiatement fait mouche. Et même que depuis lors, elle est régulièrement reprise dans les conversations publiques ou privées.
Pas sûr cependant que les habitudes des burkinabè aient beaucoup évolué sur ces points précis. Surtout par ces temps d’hyper canicule où la course à la recherche de la fraicheur est rude entre consommateurs d’ici et d’ailleurs.
Retraite pour un ex-député
Laurent Bado lui, après avoir longtemps prêché sa bonne parole aux burkinabè, et après un passage remarqué à l’Assemblée nationale, surtout durant sa première mandature, a finalement pris du recul par rapport à l’actualité politique.
Son parti a perdu le seul siège de député qui lui restait encore (confère notre article sur le bilan des consultations électorales couplées par le PAREN) après les élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012.
Juvénal Somé
Lefaso.net