A sa place, c’est un technicien français, Bernard Simondi, qui arrive sur les bords du Kadiogo dans quelques jours.

On peut donc s’interroger sur le limogeage de Ivica Todorov. Depuis son installation aux commandes des Etalons, il a eu en sa défaveur, une gestion instable de son effectif. Nous disions, il y a quelques mois, que sur cinq matchs officiels, à savoir ceux des éliminatoires de la CAN et du mondial 2006, Ivica a utilisé vingt-trois joueurs. Chaque match avec son lot d’incertitudes sur la composition de l’équipe.

Des joueurs qui ont évolué à plusieurs postes. Pour certains observateurs, les Etalons ont été transformés en un laboratoire et pourtant après des matchs amicaux et au maximum trois rencontres officielles, Ivica aurait pu avoir son équipe type. Ensuite, ses absences répétées du Burkina parce que dit-il, " il n’y a rien à faire ici".

La dernière en date est une absence de trois mois puisqu’au lendemain du match de Praia, en début octobre, il a rejoint la France et de là-bas, s’est rendu au Maroc pour le dernier match amical des Etalons perdu par 4 buts à 0, sans jamais revenir à Ouaga. Il y a aussi ses déclarations qui, par moments, montraient que l’employeur et l’employé n’étaient pratiquement pas sur la même longueur d’ondes. Sa dernière déclaration après Rabat est aussi une des gouttes d’eau qui a fait déborder le vase. Toutes choses qui ont sans doute détérioré l’ambiance dans le groupe. En choisissant de rompre avec Ivica Todorov, Seydou Diakité et son équipe ont leurs arguments.

Maintenant que Bernard Simondi prend les commandes, il s’agit de recadrer les objectifs. La prochaine sortie officielle des Etalons est pour le 26 mars à Ouagadougou, face au Cap- Vert. En acceptant de venir au Burkina, Simondi sait ce qui l’attend et a sans doute sa petite idée en la matière. Certes, après les matchs allers des éliminatoires CAN et Coupe du monde 2006, la position des Etalons est peu enviable, mais nous sommes en football, où avec une bonne organisation et une rigueur dans le travail, la situation peut changer. Sans doute faut-il éviter de faire trop de fixation sur une qualification obligatoire à la CAN, mais travailler plutôt à avoir une équipe qui, dans quelques années, sera plus stable, conquérante et performante.

Bernard Simondi, il faut le rappeler, a été directeur technique national et entraîneur-sélectionneur de l’équipe nationale de la Guinée pendant les éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde 2002. C’est lui qui avait conduit l’équipe victorieuse du Sily national de Guinée à Ouaga face aux Etalons battus par 3 but à 2 en janvier 2001. Il a ensuite ensuite été le directeur technique de l’équipe nationale juniors du Bénin. Bernard Simondi a quitté ce pays en février 2004 pour réjoindre l’Etoile sportive du Sahel de Sousse jusqu’en 2004.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays