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ELECTIONS MUNICIPALES COMPLEMENTAIRES DU 17 FEVRIER 2013 : Mobilisation par défaut, vote en petit format

Publié le mercredi 20 février 2013 à 01h58min

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ELECTIONS MUNICIPALES COMPLEMENTAIRES DU 17 FEVRIER 2013 :   Mobilisation par défaut, vote en petit format

Comme annoncé, les élections municipales complémentaires du 17 février 2013 se sont effectivement tenues au Burkina. Mais sans grande mobilisation. Aussi bien du côté des partis politiques que des électeurs.

Les électeurs ne se sont pas bousculés pour aller revoter ce 17 février 2013 au Burkina. Du moins ceux dont les bureaux de vote étaient directement concernés par la reprise partielle des municipales.

Elections cherchent électeurs

Pas d’engouement particulier contrairement à la première phase, moins de tapage, bref, une élection timide dans son format et dans sa mise en œuvre.

Toute chose qui a fortement contrasté d’avec la première sortie du 2 décembre 2012. A cette occasion chaque officine politique avait pu bénéficier de fonds publics pour battre campagne.

A la décharge des acteurs, il faut reconnaître que la reprise partielle des élections était bien circonscrite à des zones géographiques données. Mais cela ne saurait en aucun cas les dédouaner par rapport à leurs responsabilités.

Mais encore une fois, le constat est que des apprentis fraudeurs ont tenté de jouer aux plus malins avec les institutions.

Aucune occasion n’étant trop belle pour eux, ils ont encore essayé de passer entre les mailles du filet de la transparence. Et cela est bien dommage.

Comme on peut le constater, ces derniers n’ont pas suffisamment tiré les leçons des précédents scrutins. Au point de vouloir mettre en danger la paix sociale.

Partis électoralistes vs parti-Etat

Du côté des partis politiques, c’est la grande déception. Et pour cause, quasiment tous ont baissé les bras.

Le gouvernement ayant décidé de ne plus remettre la main dans la caisse, il n’y a guère eu de campagne digne de ce nom. Par conséquent aucune stratégie réelle n’a émergé du lot.

Juste quelques ‘’affichettes’’ jetés sur le bas-côté de la route pour rappeler au citoyen que quelque chose se passait encore sur le plan électoral dans le pays.

Faute de message fort et suffisamment audible non plus, l’on est resté dans le symbole.

On en déduit ainsi que nous avons au Burkina des partis électoralistes. Qui n’existent que le temps d’une campagne électorale subventionnée par l’Etat !

Après quoi, ils guetteront tranquillement les prochaines échéances électorales pour ressortir et réchauffer de vieux slogans fades et sans consistance.

A ce jeu-là, c’est bien évidemment le parti au pouvoir qui s’en tire à bon compte.

Adossé le plus souvent à l’administration publique, il peut se permettre d’occuper le terrain en jouant sur la défection des autres pour maintenir son assise.

Juvénal SOME

Lefaso.net

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