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Des hommes en armes enlèvent deux Burkinabè à Adjamé

Publié le mercredi 26 novembre 2003 à 12h03min

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Le phénomène, depuis peu, gagne de l’ampleur mais surtout inspire la peur au sein de la communauté étrangère vivant à Abidjan. Dans le secret le plus absolu, au nez et à la barbe de la hiérarchie des forces de défense et de sécurité, des individus en armes écument les quartiers de la capitale économique, enlèvent d’honnêtes gens, rançonnent leurs familles en menaçant de mettre fin à leur vie.

Depuis le mercredi 19 novembre, Zoungrana Adama, maître d’école coranique fait les frais de ces individus. Il a été enlevé vers 22 heures 30 minutes chez lui à domicile à Adjamé-harriste. Selon ses proches, ses ravisseurs, habillés en tenues militaires sont arrivés à bord d’un véhicule 4X4 pick-up banalisé de couleur verte double cabine. Ils ont tenu, à l’aide de leurs armes, toute la maisonnée en respect et après avoir procédé à une fouille de fond en comble de la maison, ils ont intimé l’ordre à Zoungrana Adama de les suivre sans autre forme de procès. Au motif qu’il serait en connexion avec les rebelles et qu’il serait celui qui leur procure des talismans à Abidjan. Accusations que ses proches réfutent avec la dernière énergie.

Après des recherches dans tous les postes de police et de gendarmerie qui se sont avérées vaines, les proches de Zoungrana étaient sans nouvelle de lui, jusqu’avant-hier samedi où, une autre victime de ces mêmes ravisseurs, Issa Sawadogo, libéré après s’être acquitté de sa rançon et porteur d’un message, est venu informer la famille de ce dernier de ce que ses ravisseurs voulaient monnayer sa libération.

Ce que ses proches ont accepté en remettant la somme de cinquante mille francs (50 000 F) à l’envoyé. Somme que ces derniers ont estimé insignifiante. Pour cela, un autre envoyé répondant au nom de Paul, que les parents de Zoungrana présentent comme l’indic de ces hommes en armes, est venu demander une rallonge de la rançon de cinquante mille francs. Rendez-vous a été pris pour le lundi à 12 heures au téléphone avec la famille au poste de barrage des FANCI situé au carrefour de la Riviera 3 pour la transaction. Au moment où nous mettions sous presse, la famille était à la recherche de ladite somme.

Par : K. Marras D.
Le Patriote- 26/11/2003

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