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ISLAM : Des droits de la femme reconnus

Publié le mercredi 8 août 2012 à 23h00min

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Les femmes musulmanes bénéficient de droits à elle octroyés par l’Islam. Ces droits sont souvent inhibés par les réalités culturelles et sociales des sociétés dans lesquelles elles vivent. D’où la nécessité d’un discernement pour identifier ces droits.

La femme est une créature de Dieu tout comme l’homme. Ce n’est pas à l’homme, créature au même titre qu’elle de déterminer sa place et son rôle dans la cité. A ce titre, la femme est un être humain à part entière avec ses qualités et ses défauts tout comme son compagnon de toujours. Les défauts, de certaines femmes ne doivent pas être un alibi pour loger toutes les femmes à la même enseigne.
L’islam a accordé des droits aux femmes musulmanes sans qu’elles n’aient eu besoin de faire des marches ou autres manifestations. Le premier droit que l’Islam lui accorde est le droit à la vie.

Droit à la vie

Elle ne doit sa vie ni à son père ni à son frère ou à son mari. Aucune personne n’a le droit d’attenter à sa vie, à son honneur ou sa dignité. Elle est tout de même justiciable comme tout autre citoyen. Un verset du Coran qui dénonce le déni de ce droit à la vie pose une question qui garde toute son actualité. « Et quand on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée » Coran : S 80/ V 8 et 9. Cette pratique est malheureusement toujours en cours et pas seulement dans des sociétés musulmanes. Dans des sociétés où le nombre d’enfants est strictement limité ou dans celle où c’est la famille de la femme qui paie une forte dot pour le mariage, on supprime les filles avant leur naissance par avortement. Pour en quelque sorte ne pas avoir à subir le fardeau de cette « étrangère » qui finira par rejoindre son mari. Puisque de toute façon elle s’en ira un jour, investir sur elle serait investir à perte. Quelle injustice ! Une telle pratique est très éloignée de l’Islam qui au contraire exige des parents qu’ils veillent à l’éducation et à la prise en charge des filles jusqu’à ce qu’elles se marient. Dieu se propose de récompenser ces parents de la meilleure des récompenses.

Le droit à la dignité

La femme n’est pas un sous-homme. C’est une personne à part entière dont la dignité est garantie par Dieu. Dieu a ennobli la descendance d’Adam. La femme y compris, bien sûr. Cette dignité doit être respectée par la société. L’Islam s’offusque contre le préjugé qui veut que la femme soit à l’origine du départ de Adam du paradis. C’est-à-dire responsable de notre labeur sur terre. Le Coran est net là-dessus : « Puis le diable le tenta en disant : « O Adam t’indiquerai-je l’arbre de l’éternité et un royaume impérissable ? Tous deux (Adam et Eve) en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s’égara ». S 20 / V 120, 121.
Respecter le droit à la dignité de la femme commence par lui accorder le respect et la considération qui lui sied en tant que créature de Dieu. Il s’y ajoute que le Seigneur l’a choisie pour qu’elle donne naissance à l’humanité.

C’est pourquoi répondant à une question sur la priorité à accorder aux parents, le Prophète (PSL) répondit ta mère trois fois avant de citer le père en quatrième position. Ici c’est plus que du genre. C’est de la discrimination positive tout à fait méritée.
Respecter la femme c’est aussi reconnaître et valoriser le travail domestique qu’elle accomplit. Ne jamais lui dire « tu es assise à la maison à ne rien faire ». Quelle méprise injustifiée. Le Prophète (PSL) avait tellement de respect pour ce travail qu’il refusait de critiquer la nourriture (trop salée, trop pimentée…) par respect à l’effort fourni durant la préparation.

Droit à la propriété

La femme musulmane a droit à la propriété et en dispose comme bon lui semble dans la limite des prescriptions de l’Islam. Avant qu’elle ne se marie elle assure entièrement la gérance de ses biens. Il en est de même après son mariage. Son mari n’a aucun droit sur ses biens. Même s’il est moins nanti, c’est à lui qu’incombe la prise en charge de la famille. Madame peut, si elle le désire, participer aux charges du ménage. L’Islam est très loin de la stratégie « épouser une femme qui travaille ». C’est parce que la femme n’est pas obligée de participer à la prise en charge de la famille qu’elle peut donner la zakat à son mari, alors que le contraire est prohibé. Dans ces conditions peut-on parler de la femme comme d’une propriété ? Peut-on l’hériter ? Non évidemment.

Droit à l’héritage

Dans la législation musulmane la femme a toujours eu droit à une part de l’héritage. Elle peut se trouver en situation d’ayant droit comme mère, comme épouse, comme sœur, comme grand-mère. La part qu’elle reçoit varie en fonction de sa position d’ayant droit. Cette part est sacrée et ne doit pas faire l’objet d’un quelconque détournement. « Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles… » S 4 / V 11.

Droit au travail

L’Islam n’a pas fait du travail de la femme une obligation. Cependant rien n’interdit à la femme musulmane d’exercer un métier contribuant ainsi au développement de son pays. L’amélioration du pourcentage de femmes accédant à l’école et par conséquent, à la qualification professionnelle pose avec acuité la problématique du travail de la femme mariée. Est-il logique de défendre au nom de l’Islam le droit des femmes à l’éducation et à la formation pour ensuite leur refuser le droit au travail ? Aujourd’hui de plus en plus de femmes musulmanes exercent un métier et assument convenablement leur responsabilité dans leur foyer.

Il faut simplement rappeler ici que le soi- disant obstacle se trouve dans une division traditionnelle des travaux ménagers exclusivement réservés à la femme. L’Islam ne cautionne pas cette division stricte de travail domestique. Le Prophète lui-même participait aux travaux domestiques chez lui. Approche genre, disons. Cette approche favorise le travail de la femme musulmane. Il faut rappeler que ce n’est pas une nouveauté. La première épouse du Prophète (PSL) Khadija (RA) faisait de l’import-export et le marché de Médine sous le califat de Omar Ibn Khattab (RA) était dirigé par une femme.
Il s’y ajoute la préférence pour l’Islam de voir les femmes s’occuper elles-mêmes de certaines fonctions telles que les consultations prénatales, l’accouchement… Comment pourront-elles s’acquitter de telles fonctions, si le travail leur est refusé ?

Voici quelques droits que l’islam a accordés à la femme musulmane. Ce n’est pas aux femmes musulmanes seulement de se mobiliser pour le respect de ces droits. Les hommes aussi doivent être du combat pour un mieux-être de l’humanité. La cellule féminine du CERFI vous souhaite un pieux mois de Ramadan et vous convie à une méditation sur le respect des droits que Dieu a accordés à la femme musulmane.

La Cellule féminine nationale du Cercle d’études,
de recherche et de formation islamique
CFN/CERFI

Sidwaya

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