LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.” Montaigne

AFFAIRE GUÉNON : Le chef Liliou rejoint le chef Akongba en prison

Publié le jeudi 19 juillet 2012 à 01h55min

PARTAGER :                          

L’instruction judiciaire dans le cadre de l’affaire « tueries à Guénon » a pris une autre tournure, avec l’arrestation, le 18 juillet 2012, du deuxième chef impliqué dans cette affaire. (NDLR : il faut rappeler que cette crise qui a occasionné plus d’une dizaine de victimes et d’importants dégâts est consécutive à une crise de chefferie ayant opposé le chef Akongba et ses partisans, à une partie des villageois qui remettent en cause sa légitimité et qui ont décidé de reconnaître un membre de la famille Liliou comme leur chef). L’information a été confirmée par le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance (TGI) de Manga, Abdul Jabbar Maïga.

En effet, au cours de la première série des auditions intervenue, le 29 juin 2012, 13 personnes dont le chef du village, le Guénon Pè Soura, avaient fait l’objet d’un mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Manga (MACM). S’en suivra immédiatement le lendemain, une marche pacifique organisée par les partisans de ce dernier, pour sa libération. Le 3 juillet 2012, Pè Soura, par transfèrement judiciaire sera conduit à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, certainement en raison des rumeurs qui faisaient état d’une marche sur la (MACM), en vue d’obtenir la libération du chef détenu.

Avec ce deuxième épisode du « feuilleton Guénon », c’est le chef du camp de la famille Liliou qui a été déposé avec six autres. Ce qui porte à 20, le nombre total de détentions préventives dans cette affaire. Ils sont poursuivis pour fait d’assassinat, coups et blessures volontaires, destruction volontaire de biens mobiliers et immobiliers, vols aggravés, abattage d’animaux domestiques, incitation et complicité dans l’affaire « tueries à Guénon ». Selon le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Manga, Abdul Jabbar Maïga, l’exécution de cette instruction judiciaire vise à restaurer l’autorité de l’Etat et à faire comprendre aux populations la nécessité du respect de la loi. « D’autres interpellations et notamment des arrestations peuvent encore arriver en fonction de l’évolution de l’enquête », a souligné le procureur Maïga.

Zackaria BAKOUAN

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos réactions (16)

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique