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SIT-IN A L’INSD : Des agents réclament leurs indemnités de logement

Publié le lundi 30 avril 2012 à 00h14min

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Le 27 avril 2012, les agents de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) n’étaient pas contents. Ils l’ont fait savoir en organisant un sit-in devant la direction générale de leur institution. La raison de leur mécontentement, le non payement de leurs indemnités de logement et les difficultés de fonctionnement de l’Institut.

Jusqu’à la date du 27 avril 2012, les travailleurs de l’INSD (Institut national de la statistique et de la démographie) ne sont pas encore entrés en possession de leurs indemnités de logement. Pourtant, cette indemnité avait été annoncée par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao parmi tant d’autres. Dans le domaine, il y avait trois mesures que sont le rabattement de l’IUTS de 10% pour compter du mois de mai 2011, l’augmentation de salaire de 5% et l’extension de l’indemnité de logement à tous les agents publics de l’Etat à partir du mois d’octobre 2011. Selon Félix Bonkoungou, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la planification et de la coopération (SYNTPC) le sit-in qui a débuté le 26 avril 2012 avait pour objectif de faire comprendre aux plus hautes autorités que les travailleurs de l’INSD connaissent des difficultés.

En 48 heures de sit-in les problèmes d’ordre indemnitaire ont été mis à nu, puisque pour Félix Bonkoungou, les deux autres mesures prises par le gouvernement sont mises en application, reste donc celle indemnitaire. Les travailleurs disent donc ne rien comprendre à ce retard. Des rencontres ont été tenues avec la direction générale de l’institut mais elles n’ont pas été en mesure de résoudre le problème. Le Directeur général de l’INSD, le Pr Baya Banza, rencontré le 27 avril 2012, dit ne pas être étranger aux revendications des travailleurs. Il a pris fonction il y a de cela quatre mois mais reconnaît qu’« il y a énormément de difficultés ». Il fait remarquer que jusqu’à présent, il n’y a pas de texte qui puisse permettre aux financiers du service de payer de telles indemnités.

Sur le plan du statut de l’INSD, les travailleurs estiment que certains aspects doivent être revus. Félix Bonkoungou a souligné que la majorité de ses collègues sont des contractuels. Ces derniers, estimés à environs 70% font l’objet d’une iniquité d’accès aux motivations financières dont jouissent de facto les travailleurs des autres structures du ministère de l’Economie et des Finances. Une telle situation n’est pas sans incidence sur la motivation des agents. Le statut de l’INSD et de son personnel doit être revu de ce fait. Les travailleurs ont souligné que c’est depuis 2011 que l’INSD connaît des dysfonctionnements et cela s’est accentué par la non affectation par le budget de l’Etat de ressources financières, pour le moins, réaliser des productions.

Le statut d’établissement public de l’Etat (EPE) veut que l’institut puisse se financer mais la nature de l’INSD est telle qu’il n’est pour le moment pas en mesure de le faire, quand bien même cela serait possible dans le futur. Pour Félix Bonkoungou, SG du SYNTPC, les agents jusqu’à présent n’ont pas de grandes productions. Il va jusqu’à se demander comment le gouvernement parvient à faire ses prévisions si l’INSD ne peut pas faire des enquêtes. Et pourtant, « cela ne coûte pas grand-chose. » Le Pr Baya Banza a rassuré ses collègues que les instructions ont été données par le ministre afin que signatures et visa puissent être apposés pour les payements.

Aimé NABALOUM

Le Pays

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