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Technique de reportage sur la CEDEAO : Des journalistes ouest-africains se sont formés

Publié le mercredi 20 octobre 2004 à 06h47min

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L’Institut international de journalisme (IIJ) a organisé du 04 au 15 octobre 2004, au Centre international de la presse d’Accra (Ghana), un séminaire de formation au profit de quatorze journalistes de l’Afrique de l’Ouest. Le thème retenu était : "Reportage sur l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest : histoire, institutions et plan d’action de la CEDEAO".

Organisé sous l’égide de INWENT (un organisme gouvernemental allemand), ce séminaire de formation visait essentiellement à amener les journalistes à occuper la place qui leur revient dans l’intégration régionale, la bonne gouvernante et le changement positif de l’image de la sous-région voire de l’Afrique dans le monde.

Venus du Burkina Faso, du Nigeria, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Sénégal, du Liberia, du Ghana et de la Sierra Leone, ces journalistes ont approfondi leurs connaissances à travers une série d’activités instructives sur la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour M. Werner Eggert, chargé du programme de l’IIJ qui a présidé l’ouverture des travaux, il s’agit d’informer les journalistes ouest-africains maîtrisant la langue anglaise sur les fondements, le mode de fonctionnement de la CEDEAO ; c’est en vue de leur permettre de suivre pas à pas son évolution. Aussi ont-ils été formés aux techniques de reportage sur la CEDEAO, pour mieux faire connaître celle-ci et surtout pour faire de la notion de l’intégration régionale, une réalité.

Les aspects de l’intégration

Au nombre des sous-thèmes débattus, les aspects positifs et négatifs de l’intégration étaient au menu.
Pour le Dr Van Den Boom, un expert allemand de la CEDEAO, il existe deux types d’intégration régionale : économique et politique.

S’agissant de la première, elle se traduit par la libre circulation des personnes et des biens. Les échanges commerciaux se font dans la transparence, en toute simplicité. Les produits d’un tiers pays membre de la CEDEAO peuvent être écoulés dans un autre pays sans d’autres procédures douanières et vice-versa. Au niveau des structures bancaires , des transferts d’argent peuvent se faire d’un pays à l’autre sans des complications majeures. De l’avis du Dr Boom, "ceci permet aux citoyens des pays membres de la CEDEAO d’être moralement libérés et de mener à bien leurs activités".

Au plan politique, cette activité économique existante permet aux uns et aux autres de vivre en paix. Ainsi, précise-t-il, la sécurité nationale, sous-régionale et régionale est garantie. Toutefois, il existe des points négatifs, selon le Dr Boom. C’est entre autres, la dépendance des pays à faible production des pays économiquement forts, l’influence des pays politiquement structurés sur ceux moins organisés, la dominance de la bureaucratie, l’usage disproportionnel des fonds alloués à l’Etat et parfois des conflits de leadership. Le Dr a également fait cas de l’Union africaine et du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), et il a évalué les connaissances des participants.

Une revue pour l’intégration régionale

Au sortir de ce séminaire, les participants s’engagent à travers une revue qui verra le jour très prochainement à suivre de près le processus d’intégration ; au besoin, ils rappelleront aux autorités compétentes les promesses qu’ils ont faites lors de la création de la CEDEAO. Ils se réservent le droit de tirer la sonnette d’alarme dès que le processus d’intégration semble s’arrêter. Dans cette logique, le directeur du Centre international de la presse d’Accra, M. Bright Kwame Blewu a souligné que la liberté de presse constitue un maillon incontournable de la démocratie. Malheureusement, précise-t-il, dans des pays africains, les professionnels de la presse ne sont pas considérés à leur juste valeur, bien qu’ils représentent le quatrième (4e) pouvoir.

Face à ce constat qu’il juge amer, M. Blewu invite les journalistes africains à travailler en symbiose pour sauvegarder la noblesse de leur profession et œuvrer à l’expansion de la culture démocratique, dans la sous-région et dans toute l’Afrique.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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