Pour Mme Mariam Lamizana, la cérémonie qui a lieu est d’une importance capitale pour l’avenir de notre pays. Elle traduit incontestablement le ferme engagement de l’Etat et des partenaires techniques et financiers à apporter des réponses adéquates aux besoins des orphelins et autres enfants vulnérables dont le bien-être physique et l’épanouissement sont sérieusement menacés par des fléaux tels que le VIH/Sida.

Ainsi, à travers cette cérémonie, deux actes majeurs en faveur de ces orphelins et enfants vulnérables (OEV) ont été posés. Le premier concerne la prise en charge des frais de scolarité de 8 882 enfants d’un montant de quatre vingt-dix millions (90 000 000) FCFA financés par le Fonds de solidarité envers les malades et orphelins du Sida (FSMOS).

Cette première opération permettra à ces derniers d’accéder aux différents ordres d’enseignement et d’éviter la déscolarisation précoce due à la précarité ou au décès des parents avec toutes les conséquences que cela comporte. Exposition aux abus et exploitation sexuelles, délinquance juvénile, trafic d’enfants...

Le second acte ira en faveur de plus de dix mille (10 000) orphelins et autres enfants vulnérables du Burkina Faso. Ainsi, à travers l’appui du PAMAC (Programme d’appui au monde associatif et communautaire) et du CIC-DOC (Centre d’information, de conseil et de documentation sur le Sida et la tuberculose), chaque enfant bénéficiera d’un kit scolaire.

Dans le mot qu’elle a adressé au cours de cette cérémonie, la représentante des enfants bénéficiaires n’a pas manqué de montrer sa joie et de remercier tous ceux qui œuvrent pour qu’ils puissent ressembler aux autres et préparer leur avenir. En effet, au Burkina Faso, la situation des OEV est particulièrement préoccupante. A l’heure actuelle, 350 000 enfants burkinabè ont déjà perdu au moins un de leurs parents à cause du VIH/Sida et plus de 20 000 enfants en sont eux-mêmes infectés.

Au total, près de 800 000 enfants se retrouvent en situation de vulnérabilité, subissant de plein fouet, les conséquences d’une épidémie qui remet en cause leur épanouissement et leur bien-être physique et moral.

Antoine W. DABILGOU
Sidwaya