Soumaila Cissé, ancien président la commission de l’UEMOA : « Le franc CFA ne sera pas dévalué »

En fin de mandat à la tête de l’UEMOA, Soumaila a animé une conférence de presse ce jeudi 1er décembre à Ouagadougou. Occasion pour lui de dire merci aux hommes de médias qui l’ont accompagné durant ses deux mandants. Ce rendez-vous avec la presse a eu lieu dans les 8 Etats membres de l’union mais celui de ouagadougou a été particulier puisque le nouveau président de l’Uemoa était présent.

L’UEMOA a été créée en 1994 dans un contexte difficile marqué par des dettes énormes, salaires impayés avec les PAS (Programme d’ajustement structurels) des pays membres. 17 ans après, Soumaila Cissé se réjouit des réformes liées à l’économie et aux finances, la création d’un marché régional commun, les mêmes règles de TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), dans l’espace communautaire. Au Burkina Faso entre 2004 et 2011, ce sont 88 milliards qui ont été investis dans les infrastructures de transport, la lutte contre la désertification, l’exploitation des énergies renouvelables, la réalisation de la sécurité alimentaire, l’accroissement de la productivité de l’agriculture et de valorisation des ressources agricoles et minières.

Même s’il se satisfait des progrès intervenus sous son mandat, le désormais ancien président la commission de l’UEMOA, regrette que la libre circulation des biens et des personnes ne soit pas effective. Sur l’uniformisation des frais d’inscriptions dans les universités de l’Union également n’est pas appliquée. Seuls le Burkina Faso, le Niger et la Guinée Bissau respectent la règle. La lenteur dans le payement dans le payement des fournitures et les droits d’établissement sont autant de problèmes qui laissent un goût d’inachevé aux actions de Soumaila Cissé. Ce dernier a par ailleurs saisi l’occasion pour démentir les rumeurs d’évaluation sur le FCFA. « Nous avons une monnaie forte avec un taux d’inflation de moins de 3%. Les prix des matières premières sont en hausse au plan international. Il n’y a donc aucune raison pour dévaluer le FCFA ».

Cheickh Aguibou Soumaré prend les rênes le l’UEMOA dans un contexte différent de celui des années 94. La crise énergétique et alimentaire commande d’adapter l’UEMOA aux réalités du moment. Le plan stratégique 2011-2020 est un référentiel pour le nouveau président dans la réalisation de l’idéal commun d’intégration sous régional.

Tiga Cheick Sawadogo (Stagiaire)
Ph. Bonaventure paré

Lefaso.net

Vos réactions (4)

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• 3 décembre 2011 21:20

  Dites a la France de faire tres Attention si elle veut voire un soulevement populaire contre le CFA, elle n’a qu’a devaluer le CFA. Nous avons tous pour creer notre monnaie sous-regionale donc France laisse nous tranquille si tu veux la paix.

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  • par Bouba, 5 décembre 2011 14:23

    Bonjour, il est tps que nous sachions que le CFA est l’œuvre de la France et la dévalue quand et comment en fonction de l’état financier du trésor français. Je ramène mon article pour apporter un peu de précision et aider à la réflexion de tous. Les politiques ne diront jamais ce qui se passe, d’ailleurs Soumaila peut ne même pas être informé car il n’est ni chef d’état ni administrateur de la banque centrale dont il dépend (BCEAO). Tous les 15 pays africains utilisant le CFA sont victimes du nazisme monétaire français, ils ont intérêt à unir leur force sinon c’est le sacrifice des futures générations. Malheureusement si la France décide d’une dévaluation du CFA pour sauver sa peau, en la matière nos premiers responsables n’y pourront rien. pour information, les trois conseils d’administrations (BCEAO de l’Afrique de l’Ouest, BEAC de l’Afrique centrale et la banque de la république fédérale des Comores) possèdent des administrateurs français avec pouvoir de veto (un peu comme à ONU) comme les administrateurs africains représentés. Certains se demanderont pourquoi il y’a des français ? Simplement parce que la France depuis la mise en place du CFA veut contrôler les économies de ses colonies, avec la bénédiction de nos premiers présidents des « indépendances » qui n’ont pas pu ou voulu empêcher leur présence à l’institution financière africaine. Nous ne serons pas à la dernière dévaluation tant que le trésor français sera toujours en difficulté dans la zone Euro, les pays africains avec leur peuple seront toujours sacrifié soit par dévaluation (avantage déjà développé par Diao) soit en intensifiant le pillage des ressources (or, diamant, uranium, etc.). Quelle alternative pour nos peuples ? Il nous faudra désobstruer le verrou qui nous lie à notre colonisateur dont l’initiateur principal a été le Général De Gaul et entretenu par tous ses successeurs. Une dévaluation du CFA connaitra très rapidement dans les mois ou années à venir un soulèvement populaire de la jeunesse africaine (seront nous en printemps, été, automne, hiver pour le dénommé xxx de la zone CFA ?) à l’instar du printemps arabe. Ce soulèvement évidemment entrainera inéluctablement le départ de certains chefs d’états, la disparition ou une refondation des bases du CFA qui appartiendra vraiment au africains, et... POUR LE BIEN DE L’AFRIQUE Une dévaluation fera prendre conscience de la nécessité pour tous qu’un changement est nécessaire à certains niveaux. En tout cas ça pourra être un mal nécessaire car il aura pour mérite de réveiller tous les africains. Il n’y ajamais de fumé sans feu. le 1er janvier ou pas, une dévaluation serait la bienvenue pour booster certaines choses en Afrique. Elle viendra cette dévaluation. On a tous intérêt au réveil pour un avenir meilleur de notre cher continent…

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• par simple, 4 décembre 2011 23:12

  Ce monsieur n’a pas compétence à répondre si la fameux CFA sera dévalué ou pas. Qui va lui donner cette information. Même nos chefs d’États francophones n’ont pas reçu l’annonce certifiée en totalité. L’envoyé au près d’eux n’a fait qu’annoncer la vision monétaire française à partir de 2012.L’effet de surprise est de mise dans ce genre de cas. Plus on est pris de court mieux ça marche. La forte chance existe et les français compte tenu des présidentielles veulent aller mollo mollo. Donc préparons nous nous même à faire plutôt à la réévaluation ou la création d’une monnaie sous régionale au lieu de la dévaluation. Seul les peuples décident de leur avenir. Dévaluation ou pas il est temps d’arrêter de dormir sur la natte dites d’autrui alors qu’elle nous appartient réellement. "Il y a un temps pour tout"

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• par imac, 5 décembre 2011 11:40

  Peuple Africain, il faut quitter le franc cfa pour créer une monnaie commune et indépendante des puissances occidentales, américaines. Seule voie de notre véritable indépendance.

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