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FILEP 2011 : Les professionnels des médias sur la tombe d’un porte flambeau de la liberté de presse

Publié le jeudi 24 novembre 2011 à 01h08min

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Acteur de la défense de la liberté d’expression, Norbert Zongo fut assassiné en 1998 pour cette lutte. Les participants du festival international de la liberté de presse et d’expression, lui ont rendu hommage le mercredi 23 novembre 2011, au cimetière de goughin.

Il repose au cimetière de Goughin, au secteur 9 de la ville de Ouagadougou. A côté de lui, son frère, deux de ses collaborateurs et un enfant de 13 ans tué par balle lors des manifestations. En effet, l’histoire remonte au 13 décembre 1998, ou revenant de Sapouy, une localité située à quelques kilomètres de la capitale, Norbert et ses compagnons retrouveront la mort par suite d’un accident. Les circonstances n’ont jusque là pas été élucidées. Assassiné pour ses idées de défense de liberté d’expression, Norbert Zongo sera ainsi le symbole de l’impunité.

Ce 23 novembre 2011, journée internationale de la lutte contre l’impunité coïncidant également avec le début des travaux du FILEP, il était tout de même normal que les hommes de médias venus des quatre coins de l’Afrique lui rendent hommage. « Norbert Zongo représente le cas de tous les journalistes disparus dans des circonstances douteuses et dont la lumière n’est pas encore faite », indique Shérif Moumina Sy, président du comité d’organisation. Journaliste émérite d’investigation, Norbert Zongo a conscientisé les populations et se battait à instaurer une bonne gouvernance dans notre pays. Tel est aussi le combat que poursuivent tous les journalistes, qui de jour comme de nuit travaillent à l’enracinement d’une bonne démocratie. Et en président directeur général du groupe de presse sénégalais le Quotidien, Madiambal Diagne de soutenir que : « Nous faisons ce travail au prix de notre vie, de notre sécurité. Norbert Zongo est mort.

Mais il est mort pour tous les journalistes. Pour une bonne cause ». Chaque festivalier dans sa foi a prié pour le repos de l’âme du confrère et ses compagnons tués impunément. Les prédateurs de la liberté d’expression et de presse, à écouter Shérif Sy, ont compris que ce genre d’histoire ne doit plus se répéter. « Nous espérons alors que cela ne se reproduira plus jamais au Burkina Faso », a-t-il martelé.
A la suite de ce recueillement, deux communications ont été données sur la journée internationale de lutte contre l’impunité. On retiendra alors que beaucoup d’avancées significatives s’observent au niveau du Burkina. L’exemple récent du dénouement de l’affaire Justin Zongo, la suspension des maires de grandes communes ont été cités.

Cependant, si les assassinats semblent se faire rares, force est de reconnaitre, selon un confère togolais que l’impunité se pratique sous une autre forme. « Les bourreaux des journalistes ont initié d’autres créneaux pour marrer les journalistes. Ce sont les peines pécuniaires », confie-t-il. Avant de justifier du fait qu’un ministre togolais en veut à un journal et demande de ce fait une somme de 400 millions de FCFA au titre des dommages et intérêts. L’impunité, toujours à son avis, est aussi les élections tronquées. Toujours est-il que l’idéal selon un journaliste tchadien, c’est d’instaurer une chaine de solidarité dynamique entre les journalistes.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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